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La montée en puissance de Saphir | Triplé, rouge et surprises européennes

Saphir Taïder a fait un choix compliqué il y a quelques mois en s’amenant avec l’Impact de Montréal.

En manque de temps de jeu en Série A, incapable de réellement forcer la main des dirigeants de Bologne pour se dénicher une place constante sur l’alignement partant, sa carrière était quelque peu à la croisée des chemins. Formé en France avec Grenoble et passé par l’Inter de Milan et Southampton dans sa quête d’une place de choix en Europe, l’idée de traverser en Amérique à seulement 25 ans pour rejoindre la MLS demande du cran. Beaucoup de cran.

À un moment où sa sélection nationale, l’Algérie, venait d’être éliminée des qualifications pour la Coupe du Monde 2018, Taïder avait sur papier beaucoup à perdre en rejoignant l’Impact de Montréal dans un calibre de jeu certes en constante progression, mais tout de même encore bien loin de celui des 5 meilleures ligues au monde.

Par habitude, il s’est fait regarder un peu de haut, autant en Europe qu’en Algérie. On questionnait son choix de carrière, son potentiel, on l’accusait « d’abandonner » trop rapidement. Taïder a toujours conservé une bonne attitude à ce sujet et tenté d’expliquer son choix du mieux qu’il le pouvait. Même à Montréal, la transition ne fut pas simple. D’une part, il avait la tâche d’arriver en remplacement de Blerim Dzemaili, un joueur qui n’a jamais réellement connecté avec la foule, mais qui avait un talent offensif hors du commun en MLS et qui a marqué sans arrêt dès son arrivée. D’autre part, la venue de Taïder coïncidait avec la retraite du grand Patrice Bernier et incidemment le transfert du #8 vers Taïder, ce qui en a irrité plusieurs. Au pays du hockey, on ne touche pas au numéro du plus grand joueur québécois.

 

Crédit photo | footalgerien.com

Surtout, débarquer à Montréal dans un contexte de « reconstruction » rapide et de changement complet du staff technique, la pression était forte sur l’algérien pour performer le plus rapidement possible, pour être à la hauteur de son « statut » de joueur désigné.

On le sait, le début de saison fut chaotique. L’Impact était incapable d’obtenir des résultats et croupissait déjà au fond du classement après une douzaine de matchs. À travers cette tempête, Saphir Taïder a eu quelques difficultés à s’adapter à la MLS. Marqueur dès le deuxième match, on l’a ensuite senti inconfortable balle au pied, incapable de bien maîtriser ses tirs, de connecter avec ses coéquipiers, de prendre les bonnes décisions en possession et, surtout, de trouver sa place dans le schéma tactique de Rémi Garde. On se souvient notamment d’une dure défaite en Nouvelle-Angleterre où Taïder avait été expulsé suite à un geste dangereux.

Une séquence qui représente bien le début de saison de Saphir, un joueur avec un talent certain qui cherche tellement à être utile à son équipe qu’il finit par en faire trop et par en devenir contre-productif. Parallèlement, il est également écarté de la sélection algérienne alors que le sélectionneur Madjer le juge inapte physiquement à contribuer à la sélection. En équipe comme en sélection, on le sent, son moral et sa confiance sont au plus bas.

Mais voilà, à l’image de son nouvel entraîneur et de son coéquipier Alejandro Silva, Saphir Taïder s’est lentement mais sûrement adapté à la MLS. Il a d’abord trouvé le poste qui lui allait le mieux au milieu de terrain, un rôle plus offensif où il peut prendre d’assaut les espaces libres et s’offrir en appui dans le tiers offensif, puis il a développé une belle entente avec les Piatti et Silva de ce monde, faisant de l’attaque montréalaise un danger à plusieurs têtes pour ses adversaires.

Sans réussir des buts magnifiques, ses tirs se font plus précis, il retrouve confiance au milieu et réussit des actions qu’il ne se risquait même plus à tenter en début de saison. Son positionnement est meilleur, sa compréhension avec le duo Piette/Azira le sert très bien et, surtout, il semble prendre de meilleures décisions, être plus efficace. Avec ses résultats en club et le changement de sélectionneur algérien, il a récemment retrouvé sa sélection nationale et, surtout, la confiance et l’envie qui le caractérisent désormais.

Déjà passé par une multiple gamme d’émotions cette saison, le Saphir Taïder qui contrôle le milieu de terrain montréalais depuis quelques matchs est méconnaissable de celui du début de saison, et sa progression n’a pas encore nécessairement plafonné. Comme pour Silva, son investissement profond et réel envers le club, les partisans et le maillot finit par payer sur le terrain et c’est tout l’Impact de Montréal qui en bénéficie actuellement.

Visiblement, ce sera le thème de cette saison 2018 de l’Impact de Montréal, peu importe comment elle se décide : la patience. Autant pour Rémi Garde qu’Alejandro Silva ou Saphir Taïder, la patience aura été de mise et permet désormais aux partisans de supporter des joueurs qui électrisent la MLS.

La suite, d’ailleurs, dès samedi au Stade Saputo face au New York City FC. Devant une salle comble?

DÉBUT DE LA ROUTE VERS LE CHAMPION D’EUROPE
C’était cette semaine le début de la plus récente édition de la Ligue des Champions, où le Real Madrid amorce sans Cristiano Ronaldo et Zinedine Zidane la quête d’un 4e sacre consécutif.

Déjà plusieurs duels relevés se présentaient à nous en cette première journée de compétition, mais la controverse est venue avant même le début des matchs alors que beaucoup d’auditeurs ont réalisé à ce moment que la présente édition de la Ligue des Champions n’est pas télédiffusée sur le câble. Pas de RDS ou de BeIn, c’est la plateforme web DAZN qui a obtenu les droits des trois prochaines éditions. À 20$ par mois, DAZN propose également la MLS, la Série A, la Ligue 1, la Liga, la Ligue Europa et d’autres spots comme la NFL. Pas mal, mais il faudra espérer que la qualité de l’image s’améliorera alors qu’il arrivait fréquemment au HD déjà moyen à la base de devenir tout embrouillé.

Sinon, c’est le grand Lionel Messi qui a fait l’honneur d’ouvrir la compétition avec un premier but sur un superbe coup franc dont lui seul a le secret. Il a couronné une victoire de 4-0 avec un triplé, rien de moins.

L’autre match qui retenait l’attention était la visite du PSG à Anfield pour y affronter un Liverpool toujours invaincu en Premier League. Les Français ont peiné à suive le rythme tout au long du match, mais des erreurs individuelles des Anglais leur ont permis d’être dans le match jusqu’à la toute fin, où Bobby Firmino a toutefois marqué le but gagnant. Un superbe match.

https://twitter.com/ChampionsLeague/status/1042156194461372416

On a eu droit au scénario inverse hier quand l’Olympique de Lyon de Rémi Garde a vaincu le puissant Manchester City 2-1 au Eithad Stadium. Un résultat surprenant dont on peut se demander s’il témoigne du début de la fin du règne de Manchester City en Angleterre. Visiblement, l’absence de Kevin De Bruyne fait très mal.

C’était également l’entrée en scène de Cristiano Ronaldo en Champions League avec son nouveau club, la Juventus. Une entrée remarquée, mais de courtes durées alors que le portugais s’est fait expulser du match avant la demi-heure de jeu sur une décision fort contestable de l’arbitre…

Pendant ce temps, Mariano Diaz, qui a repris le #7 au Real Madrid, réussissait mieux son entrée en scène avec son nouvel uniforme.

Une superbe première journée d’activité qui donne hâte pour la suite!

https://twitter.com/ChampionsLeague/status/1042518006440570880

– Sinon, difficile de parler de réussite pour la première édition de la Campeones Cup hier soir à Toronto, où seulement un peu plus de 10 000 spectateurs se sont déplacés pour voir les Tigres vaincre le Toronto FC par la marque de 3-1. Un match que les Torontois ont complètement échappé, et qu’on pourrait réduire à la séquence suivante…

https://twitter.com/_marcuzzi/status/1042597529014231040

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