Tout est tout croche chez le Canadien présentement.
Devant le filet, le duo Allen – Montembeault est présentement l’un des pires de toute la LNH.
L’attaque ne produit pas, autant en supériorité numérique qu’à forces égales.
La défensive est pleine de trous, avec un homme au cachot ou pas.
Les joueurs de centre ont de la difficulté à remporter la moitié de leurs mises au jeu.
Les gars sont indisciplinés et visitent beaucoup trop souvent le banc des pénalités.
De bons éléments ont quitté durant l’entre-saison et ils n’ont pas été remplacés.
On peut blâmer les jeunes, les vétérans, les leaders, le coach, le DG, le proprio, les médias, les partisans, la COVID-19…
Mais il y a un élément qui détonne vraiment avec le Canadien qui a connu tant de succès l’été dernier : les défenseurs qui sont sur la patinoire.
Le 24 juin dernier, lorsque le CH a éliminé les Golden Knights au Centre Bell, Shea Weber, Ben Chiarot, Joel Edmundson et Jeff Petry formaient le top quatre de l’équipe.
Hier à l’entraînement, Ben Chiarot, Alexander Romanov, Brett Kulak et David Savard formaient le top quatre…
En juin dernier, Kulak et Romanov étaient dans les estrades…
Lors du match #6 face aux Knights, Jon Merrill (8:45) et Erik Gustafsson (5:31) avaient été très peu utilisés – à peine 10 % du temps – à titre de cinquième et sixième défenseurs. Les quatre premiers défenseurs étaient presque toujours sur la patinoire.
Joel Edmundson a subi un troisième ou quatrième recul dans sa guérison…
Et Jeff Petry a de la misère à marcher. Il pourrait devoir s’absenter ce soir face aux Red Wings.
Ben Chiarot est bon, mais il ne peut pas faire tout seul ce qu’il parvenait à accomplir en quatuor. Ringo Starr tout seul, ce n’est pas aussi bon que les Beatles.
Le Canadien s’était aussi écroulé en 2017 lorsque sa défensive – privée soudainement de Nathan Beaulieu, Andrei Markov, Alexei Emelin et Mikhail Sergachev – avait été remodelée (à la baisse).
Quand on sait que le top quatre à la ligne bleue sert à sécuriser le territoire défensif, à limiter le nombre de tirs de l’adversaire et à relancer/appuyer l’attaque, on comprend tout de suite pourquoi le Tricolore montre une fiche de 2-8-0 ce matin. Et il y a peu d’espoir de le voir se relever à court terme avec une telle brigade défensive…
D’autant plus que Phillip Danault, Eric Staal, Corey Perry, Tomas Tatar et Jesperi Kotkaniemi sont partis et ne reviendront pas… et que le gardien de but #1 de l’équipe n’a toujours pas quitté le programme d’aide de la LNH. Il ne jouera pas avant le mois de décembre, au mieux.
Je suis désolé de briser les espoirs de certains die-hard fans ce matin. Entre vous et moi, l’objectif doit maintenant être de reconstruire la brigade défensive de l’équipe, de trouver un gardien de but plus performant et de viser à moyen/long terme…
De penser à Shane Wright, genre… même si nous ne sommes que le 2 novembre.
Une saison quasi complète à l’eau, c’est loin d’être l’idéal…
Mais dites-vous qu’il y a une personne pour qui c’est encore plus difficile/dommageable : Geoff Molson.
Après avoir dû éponger des pertes durant deux saisons, il misait sur celle-ci – et le retour des partisans – pour retrouver la (grosse) profitabilité.
Il devra plutôt se casser la tête pour mettre le bon DG sous contrat, pour calmer les médias et les partisans, pour tenter de garder un vibe positif alentour de son équipe et pour rassurer/garder ses partenaires commerciaux.
Dire que le Canadien était en finale de la Coupe Stanley il y a quatre mois…