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Kaiden Guhle et le dilemme de son temps de jeu

Si on dit que c’est au moment où on perd quelque chose qu’on réalise pleinement la valeur qu’il a, il est clair que dans le dossier Kaiden Guhle, le Canadien apprécie plus que jamais les minutes de qualité offertes par le défenseur.

Les deux derniers matchs ont été de bons exemples. Alors que Mike Matheson a moins joué (il n’a pas fini le match de samedi contre les Jets et il ne pouvait pas en prendre plus lundi, visiblement encore blessé) que d’habitude, c’est Guhle qui a mangé des minutes.

Les quatre matchs sans Guhle ne se sont pas forcément mal passés, mais on voit clairement depuis son retour à quel point son jeu est meilleur que celui des autres jeunes du club.

Sans David Savard et avec un Mike Matheson qui n’est visiblement pas en pleine forme, c’est Guhle le «vétéran» de la ligne bleue.

Quand je dis «vétéran» en parlant de Guhle, je ne parle pas d’âge ou de matchs chez les pros puisque plusieurs autres gars sont devant lui à ce chapitre-là : je parle de la façon dont il joue.

Je veux dire le stud de la ligne bleue, à vrai dire. #HommeDeConfiance

Le voir revenir d’une blessure «au haut du corps» et être en mesure de jouer pendant 25 et 26 minutes contre les Jets et les Knights, respectivement, c’est un atout de taille pour un groupe d’entraîneurs.

Maxim Lapierre, au micro de Mario Langlois (98.5 FM), n’a d’ailleurs pas hésité à chanter ses louanges.

Lapierre a parlé de Guhle comme un roi sur la patinoire. Il a ajouté qu’il était rare de voir un gars aussi bon défensivement et aussi physique en plus de mentionner qu’il est aussi important que Cole Caufield.

Sans oublier ceci :

Son attitude. Son leadership. Il a un calme dans sa façon de s’exprimer. Il a une façon de lire le jeu qui est peu commune. Pour moi… Je m’excuse, mais c’est un génie sur la patinoire! – Maxim Lapierre

On comprend donc que Lapierre l’aime. Et il n’est certainement pas le seul puisque les commentaires négatifs à l’endroit de Guhle sont assez rares quand vient le temps de parler de son jeu sur la patinoire.

En fait, c’est plutôt l’inverse : les gens veulent le voir avoir plus de responsabilités, dont sur l’avantage numérique. Ainsi, il pourrait développer son instinct offensif, qui existe bel et bien.

Dans les faits, on s’entend qu’il mérite de jouer en PP. Ceci étant dit, il existe deux problèmes quand vient le temps de penser à le faire plus qu’il ne joue en ce moment.

Lesquels, me demandez-vous?

  • Peut-il vraiment jouer plus?
  • Est-il à risque de se blesser?

Après tout, s’il prenait la place d’un autre sur l’avantage numérique, cela voudrait dire qu’il faudrait le voir moins jouer ailleurs (forces égales, infériorité numérique, peu importe) sur la glace.

Et ça, le CH ne peut pas tant se le permettre.

Cela doit forcément nous mener au point de la santé. Guhle est toujours à risque de se blesser et on s’entend que même si je ne suis pas dans tous les salons du Québec pendant les matchs de hockey, je sais que vous retenez tous votre souffle quand Guhle est impliqué dans un jeu physique.

Son historique de blessures fait peur et il tombe souvent au combat.

C’est donc ça, à mes yeux, le dilemme de Guhle : on veut lui donner plus de gros temps de jeu, il mérite plus de gros temps de jeu, il mérite de jouer en avantage numérique, mais le CH ne peut pas forcément se le permettre.

Parce que même si le CH s’appuie beaucoup sur lui sans David Savard, il ne faut pas oublier que Guhle est quand même né en 2002 et qu’il connaît le chemin de l’infirmerie. Ce sont deux aspects à ne pas oublier, aussi bon soit-il.

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