Juraj Slafkovsky et Cole Caufield sont dans une léthargie

Vous souvenez-vous il y a un mois, quand le premier trio du Canadien cassait tout sur son chemin?

Je me souviens que bien des gens étaient prêts à dire que le CH avait finalement trouvé son premier trio du futur et qu’il fallait donner un contrat de huit ans à Juraj Slafkovsky.

Minute, papillon.

Le développement d’un jeune joueur n’est jamais linéaire. Un gars comme Slaf, par exemple, n’a qu’un point à ses huit derniers matchs. Est-ce que c’est grave, une telle léthargie? Pas forcément – surtout quand on sait qu’il n’est pas à 100 %. Après tout, on sent qu’il progresse, ce qui est important pour un jeune.

La production viendra après, ce qui est correct. Idéalement, il retrouverait sa touche de marqueur de février, mais une chose à la fois.

Même pour Cole Caufield, ce n’est pas simple. Il n’a pas trouvé le fond du filet depuis le 15 février, soit à ses neuf dernières rencontres. Il est donc dans un creux de vague lui aussi.

Caufield a récolté cinq passes durant cette séquence-là, il a pris soin de son jeu sur 200 pieds et il a tiré au but 38 fois en neuf matchs : ce n’est pas qu’il n’essaie pas. Mais un jour, il devra trouver le fond du filet puisque c’est son travail de le faire.

Mais hier, dans la défaite du Canadien (au compte de 4-1) contre les Hurricanes, le club aurait au besoin de sa touche de marqueur. Mais depuis 15 matchs, il n’a marqué que le 15 février, ce qui démontre que quelque chose cloche.

Et ce quelque chose-là en question, ce n’est pas Nick Suzuki, on va se le dire. Lui, contrairement à ses compagnons de trio, il n’a pas ralenti.

En fait, en ce moment, c’est simple : Joshua Roy fait le travail que Cole Caufield devrait faire. Il a marqué à ses deux derniers matchs et il continue de jouer du gros hockey.

Il ne marquait peut-être pas régulièrement avant, mais on voyait bien qu’il avait confiance.

Son but contre les Preds mardi ainsi que son filet hier, en Caroline, sont le résultat d’un gars qui est en confiance. Après tout, il ne pourrait pas faire des jeux de la Ligue nationale de la sorte s’il ne se sentait pas capable de le faire.

Et hier, ses buts (parce que oui, il a marqué sur un but qui a finalement été refusé) le démontrent.

Notons que Martin St-Louis aime le jeu de Roy et ça se comprend. De la façon dont il joue, il démontre que sa place actuellement n’est pas à Laval, mais bien avec le Canadien.

Attendez-vous à ce que le CH l’envoie quand même sur papier à Laval aujourd’hui, question de le rendre éligible aux séries de la LAH… mais en ce moment, il mérite sa place au soleil. #MesureAdministrative

Mais bon. Ultimement, ce n’est pas tout ce qu’on doit retenir du match d’hier, qui a été le dernier d’un voyage de quatre dans le Sud des États-Unis pour les hommes de Martin St-Louis.

Que doit-on souligner?

1. Le Canadien a récolté quatre points sur une possibilité de huit durant le voyage. Il a perdu deux fois en prolongation (Sunrise et Tampa) en plus d’arracher une victoire aux Predators de Nashville.

Le match d’hier avait bien commencé, mais ça a été plus difficile à la fin. Ceci dit, l’ensemble du voyage est intéressant du point de vue global.

2. C’était le dernier match avant la date limite des transactions. Le club a fait jouer tous ses patineurs réguliers, incluant David Savard. Théoriquement, s’il n’est pas à échanger et qu’un club qui le voudra devra s’arranger pour le déraciner de Montréal, c’est normal qu’il joue.

Le défenseur a passé près de 20 minutes sur la patinoire. Est-ce qu’il sera là pour le match de samedi?

Notons cependant que Jake Allen n’était même pas habillé pour ce duel. C’est Samuel Montembeault qui était devant le filet, lui qui n’a pas mal fait pour garder les siens dans le match. Il a réalisé 35 arrêts sur 38 tirs.

Il a d’ailleurs sauvé son capitaine (qui s’en veut) à un certain point.

3. Voir le Canadien perdre en Caroline est rendu habituel.

Pourquoi je dis ça? Parce que le dernier gardien du Canadien à avoir battu les Hurricanes dans leur domicile, c’est nul autre que Charlie Lindgren. C’était en 2016, soit il y a huit ans.

4. Alex Newhook n’a pas connu un gros match. En plus d’avoir visité le cachot deux fois, son interférence sur le gardien adverse a empêché le Canadien de marquer un deuxième but dans le match.

D’ailleurs, on peut se demander s’il ne mérite pas de perdre son poste sur le premier avantage numérique aux mains de Joshua Roy, justement.

5. Encore une fois, Rafaël Harvey-Pinard a joué au centre. Et cette fois, il a réussi à gagner des mises en jeu, lui qui a eu un taux d’efficacité de 60 %. Personne n’a fait mieux avec le CH hier.

C’est un excellent point de départ.

Prolongation

Hier soir, après le match, le club a pris le chemin de Montréal. Aucun entraînement n’est donc au menu ce matin pour laisser les gars dormir un peu.

C’est donc dire qu’au niveau de la glace, il ne reste absolument rien en marge de la date limite. Le portrait est complet.

(Crédit: Tankathon)

Rappelons que les dirigeants de la LNH ont jusqu’à 15h cet après-midi pour faire des transactions. Kent Hughes parlera aux médias une fois toute l’action dans la LNH terminée.

Qu’aura-t-il à nous dire? À voir.

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