Joshua Roy : Sean Monahan et David Savard l’ont placé en confiance (et ça a fonctionné)

Hier soir, le Canadien était au New Jersey pour y affronter les Devils. C’était le premier match d’un voyage de trois joutes, qui va se continuer ce soir à Ottawa et samedi à Boston.

Les circonstances ont fait en sorte que plusieurs gars ont été en mesure d’avoir un souper significatif mardi soir, soit le jour où les boys sont arrivés aux États-Unis et la veille du match, qui a finalement été gagné par le Canadien au compte de 3-2.

On y reviendra, au match.

D’abord, il y a eu Jake Evans et Tanner Pearson qui ont cassé la croûte avec Tyler Toffoli. Les anciens coéquipiers (de l’époque de Montréal pour Evans et de l’époque de Los Angeles et de Vancouver pour Pearson) ont mangé ensemble.

Cole Caufield, lui, est allé manger avec Jack Hughes. Même s’il est blessé et qu’il n’a pas joué, il a quand même chillé avec son ami. Juraj Slafkovsky est aussi allé manger avec un ami : Simon Nemec.

Et finalement, Joshua Roy est sorti manger avec plusieurs Québécois du club. Samuel Montembeault, Rafaël Harvey-Pinard et David Savard ont amené le kid manger dans un bon resto de la Grosse Pomme.

Mike Matheson est le seul Québécois qui n’y était pas.

Comme le rapporte Guillaume Lefrançois (La Presse) dans son papier sur le sujet, Savard a dit à Roy qu’il n’aurait pas à sortir son portefeuille du voyage. Il a pris soin du jeune homme et l’a intégré à l’équipe.

Je ne suis pas étonné.

Après tout, l’an passé, à La Poche Bleue, Rafaël Harvey-Pinard a raconté que le défenseur avait fait la même chose pour lui et que les Québécois soupaient parfois ensemble sur la route.

Mine de rien, ça aide Roy à se mettre en confiance.

Si les Québécois se sont assurés de bien intégrer Roy à l’équipe hors de la glace, il faut aussi mentionner que la recrue a eu de l’aide sur la patinoire aussi. Jouer avec Joel Armia et (surtout) Sean Monahan, ça aide.

Hier, Monahan a été excellent au cours de la rencontre, tout comme son trio. Cela a permis à Roy de trouver le fond du filet sur un jeu de très grande qualité de la part de Simon Nemec Monahan.

Dans les faits, Roy a connu un excellent match au New Jersey. Dès la première, c’était clair qu’il était déjà plus à son aise que lors des duels contre les Oilers et contre l’Avalanche. Il est sorti de sa coquille.

Mais en même temps, c’est normal. Il affrontait deux gros clubs qui comptent sur Connor McDavid et Nathan MacKinnon. Il arrivait à peine dans la LNH. Il jouait à la maison et il devait être distrait par tout le monde qui voulait le voir pour ses premiers pas en ville.

Là, sur la route, il n’avait qu’à penser à sa game. Il affrontait une moins bonne équipe, qui était en plus amputée de Jack Hughes. Il n’avait qu’à penser au hockey… et les vétérans se sont assurés, sur la glace et hors de la glace, de le placer dans des bonnes conditions.

C’est aussi ça, l’importance des vétérans. Si Savard et Monahan (c’est probable dans le cas de l’Ontarien) partent d’ici le 8 mars, il est clair que le club va s’ennuyer de ce qu’ils apportent au Canadien.

Mais bon. Ce n’est pas tout ce qui doit être retenu de cette victoire-là du Canadien, qui a quand même obtenu cinq points en trois matchs depuis ses matchs de jambon contre les Flyers et les Sharks.

Qu’est-ce que je retiens de ce match-là?

1. Si on commence avec le négatif, les gars doivent apprendre à garder leur bâton sur la glace. Kaiden Guhle, Mike Matheson et Nick Suzuki, trois joueurs importants, ont pris les seules punitions du match pour le CH… et c’était pour bâton élevé.

En fin de deuxième, Suzuki a notamment écopé d’un quatre minutes. Sans le capitaine sur la patinoire, les Devils ont marqué deux fois pour ramener les deux équipes à la case départ dans le match.

Avant la punition, le Canadien menait 2-0.

Il est rare que Suzuki coule son club de la sorte, mais hier, sa punition n’a pas aidé le groupe. Heureusement pour lui, le CH a fini par gagner 3-2, mais quand même : l’indiscipline est à travailler.

2. Joel Armia, environ en milieu de troisième période, menait les attaquants du Canadien pour le temps de jeu. Les unités spéciales ont changé la donne (le CH n’a profité que d’un seul avantage numérique), mais quand même : ça démontre qu’il a la confiance de l’entraîneur.

Il a fini le match à 18:16, derrière Cole Caufield et Nick Suzuki. Les gars du premier trio ont joué pendant 18:57 et 20:23. Mike Matheson (27:13) et Kaiden Guhle (23:48) ont mené le club, ce qui veut dire que les trois gars punis ont mené le club pour le temps de jeu.

3. En fait, si vous voulez jouer au plus fin, vous me direz que c’est Samuel Montembeault (60:00) qui a mené le Canadien pour le temps de jeu.

Hier encore, il a été excellent. Il a arrêté 28 des 30 tirs dirigés vers lui, à l’exception des deux buts accordés alors que Nick Suzuki était au cachot. On sait que le gardien doit améliorer son jeu en PK, mais hier, il a donné la victoire aux siens.

À ses deux derniers matchs, Samuel Montembeault n’a donné que deux buts. Normalement, il en donnait au moins trois à chaque joute depuis son deuxième match de décembre.

Il progresse donc depuis deux matchs si on le prend dans ce sens-là.

Il a une fiche de 3-1-1 en janvier avec une moyenne de 2.58 et un taux d’efficacité de .930. Il a atteint la marque des 10 victoires pour la deuxième fois de sa carrière, lui qui en a eu 16 l’an dernier.

Il a beau nuire à la loterie, mais… une chance qu’il est là, lui.

5. Cinq buts ont été marqués hier durant le match. Juraj Slafkovsky, Joshua Roy, Luke Hughes, Alexander Holtz et Cole Caufield ont trouvé le fond du filet au cours de la rencontre.

Les gars ont respectivement 19, 20, 20, 21 et 23 ans. Disons que ce n’est pas exactement vieux, ça.

6. Chez le Canadien, la victoire est le fruit d’un bel effort collectif de la part d’un groupe agréable à regarder. Le but de Patrick Nicolas Joshua Roy est un bel exemple de la part de Sean Monahan… mais il ne faut pas oublier le match de Cole Caufield.

Sur le but de Slaf, il a fait une superbe passe de type baseball. Et sur son but, il était dans le trafic pour profiter d’un retour. Ce n’est pas un but typique à la Caufield, mais il va le prendre.

L’effort était clairement au rendez-vous pour Caufield, qui est tranquillement en train de racheter son début de saison difficile. Il a marqué à ses trois derniers matchs et six fois depuis le retour des fêtes, soit en 11 matchs. On peut même dire en 10 matchs puisqu’il n’a pas trouvé le fond du filet en Caroline.

Son taux de réussite quand il tire est à la hausse récemment. C’est son DG qui doit être content… et son capitaine aussi.

7. Dans un monde idéal, les médias du Canada anglais sauraient de quoi ils parlent quand vient le temps de jaser du Canadien. Ça a commencé lundi, quand la gang de Sportsnet a suggéré d’envoyer Juraj Slafkovsky sur le quatrième trio.

Et hier, au même poste, on a «appris» que le Canadien a mis fin, avec sa victoire, à une séquence de quatre revers sur la route. Pourtant, le CH a gagné à Dallas le 2 janvier, a perdu à Philly le 10 janvier et a gagné au New Jersey hier.

Évidemment, l’erreur est humaine.

Ceci dit, quand il y en a plusieurs de la sorte, on peut considérer ça comme des indices du fait que ces réseaux-là se foutent un peu du Canadien et du Québec en général. #GardezLaVotreAnglais

Je dis «ces réseaux-là» puisque même récemment à TSN, on avait l’air surpris d’apprendre que les meilleurs joueurs adverses se font huer ici. Que vous trouviez ça épais ou pas, huer un joueur juste parce qu’il est bon, tout le monde est conscient que c’est comme ça que ça se passe, à Montréal.

Et quand je dis tout le monde, je veux dire tout le monde qui suit le hockey… au Québec.

8. Slaf est vraiment un joueur qui est de plus en plus en confiance. On le voit sur la patinoire et hier, c’était encore plus flagrant : il arrive à rivaliser avec les meilleurs joueurs adverses.

À ses 82 premiers matchs dans la LNH (hier était son 83e), il a peut-être obtenu un peu moins de points que les 29 d’Alexis Lafrenière ou les 34 de Jack Hughes sur la même période (Slaf en a eu 26), mais ses dernières semaines sont encourageantes.

9. Hier, Alexander Holtz a marqué et il a été cloué au banc par la suite. Ce n’est pas la première fois que Lindy Ruff laisse son joueur sur le banc cette saison… et ce n’est pas la première fois que les fans des Devils en veulent à l’entraîneur pour ça.

Notons que c’est le travail des médias de poser une question sur le sujet, question de savoir pourquoi Holtz a été benché. De voir Ruff répondre «ça paraît que tu n’as pas bien regardé le match» n’est pas fort.

 

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Il y a de la frustration au New Jersey, clairement.

Nous n’en sommes pas là, mais si Kent Hughes se cherche un jeune projet à la Kirby Dach ou Alex Newhook cet été, Holtz est un septième choix au total lors de l’encan 2020…

Prolongation

Après le match contre les Devils, le CH a pris le chemin d’Ottawa en vue de l’affrontement de ce soir contre les Sénateurs. Ce sera le deuxième match d’un voyage de trois.

Les Bruins sont aussi au menu samedi dans cette avant-dernière semaine d’activités avant la pause du Match des étoiles.

(Crédit: NHL.com)

Notons que Cayden Primeau n’a pas fait le voyage au New Jersey, lui. C’est un énorme indice pour dire qu’il est allé coucher à Ottawa, question d’être en forme pour le match de ce soir.

Ne vous attendez pas forcément à voir Josh Anderson ou Tanner Pearson jouer ce soir, ce qui veut dire qu’on peut s’attendre au même alignement offensif pour le Canadien.

Défensivement, est-ce que Johnathan Kovacevic prendra la place d’un Justin Barron? Qui sait.

Notons que le CH ne tiendra pas d’entraînement matinal. Quelques membres de l’organisation vont parler aux médias vers midi, mais sinon, le repos sera au menu ce matin.

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