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Jonathan Quick et Patrick Kane : deux façons différentes d’échanger un monument

Hier, les Blackhawks de Chicago ont (finalement) échangé Patrick Kane aux Rangers de New York.

On peut reprocher bien des choses aux Hawks, mais la manière dont ils traitent leurs vétérans est louable. Souvenez-vous qu’ils avaient garanti à Marc-André Fleury qu’il ne serait pas échangé contre son gré – et ils ont tenu parole.

Pour Kane, ça a été la même chose. Vous me direz que le marqueur possède une clause de non-échange et que les Hawks n’avaient pas le choix, mais ils ont été à l’écoute de ses demandes sans tenter de le convaincre de faire autrement.

Ils auraient pu, par exemple, le garder au lieu de recevoir un retour moyen, question de donner un bonbon aux fans. Mais non : il a eu ce qu’il voulait – et il le mérite pleinement, lui qui a activement participé à trois conquêtes de la Coupe Stanley dans la Ville des Vents.

Et puis, il y a les Kings.

Je comprends que Jonathan Quick ne joue plus à la hauteur du gars qui a gagné deux fois la Coupe Stanley. Je comprends qu’il n’a pas de clause de non-échange dans son contrat.

Mais les Kings ont été… ordinaires. Même le CH a mieux traité Ilya Kovalchuk que ça. Ilya Kovalchuk.

Échanger un momument d’équipe comme Jonathan Quick au pire club de la ligue (Columbus), c’est un traitement qui n’est pas assez glorieux pour ce que l’homme a accompli durant sa carrière.

Si tu veux de la loyauté, achète-toi un chien. – Marc Bergevin, ancien DG du Canadien et membre des Kings

Je peux le comprendre d’être fâché. Après tout, selon ce qui circule, le gars est dans tous ses états en ce moment. Il pensait mériter plus de respect et c’est normal.

Mais le problème dépasse le simple cadre de la transaction – qui sera officielle sous peu et qui procurera un premier choix aux Jackets.

L’affaire, c’est que les gars à L.A. ont énormément de respect pour Quick. Des gars comme Anze Kopitar, Drew Doughty et lui représentent les derniers éléments des équipes qui ont gagné en 2012 et 2014.

Et quand je dis représentent, je veux dire représentaient.

Hier, malgré une belle victoire, les mines étaient basses dans le vestaire. Les gars étaient tristes de savoir que même si Quick n’est plus aussi bon qu’avant, c’est sans lui que le club va se battre pour la Coupe Stanley en 2023.

Est-ce que cela va démotiver les troupes? J’espère que non puisque, malgré tout, les Kings ont une meilleure formation (sur papier) ce matin qu’hier, avant la transaction avec les Jackets.

Le plan des Kings? Se dire que les gars sont des pros et qu’ils vont avancer.

Le plan des Blue Jackets? Obtenir un bon retour avec les Kings… et tâter le marché afin de voir si un autre club pourrait prendre, à 50 % de son salaire, le bon vieux Jonathan Quick.

Quelques mois à 50 % de 5.8 M$ par année, ça revient quand même à un montant considérable pour un gardien qui est sur la pente descendante. Une formation (qu’on va appeler les Maple Leafs, à tout hasard) va-t-elle vraiment prendre une chance?

Ça reste à voir.

Notons finalement que pour le Canadien, la transaction d’hier soir est une double mauvaise nouvelle. Pourquoi? Parce que Joel Edmundson n’ira pas à L.A. (je parle comme s’il allait quitter…) et les Blue Jackets sont encore moins bons qu’avant.

Et ça, sur Tankathon, ça n’aide pas.

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