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Jonathan Drouin veut continuer de bien jouer pour que les bonnes équipes le remarquent

Hier soir, lors du match du Canadien contre les Blackhawks de Chicago, le Québécois Jonathan Drouin s’est mis en valeur. C’est la même chose pour David Savard et Mike Matheson.

Ça faisait presque 20 ans que le Canadien n’avait pas eu trois étoiles québécoises lors d’un même match.

Bref. Tout ça pour dire qu’avec ses trois passes contre Chicago, Jonathan Drouin a porté son total de points à 17 cette année. Il a 12 points à ses 12 derniers matchs, neuf points à ses six dernières joutes et cinq points depuis dimanche.

Il n’a peut-être pas encore marqué cette année (ça fait 13 mois et demi qu’il n’a pas trouvé le fond du filet, à vrai dire), mais il trouve quand même des façons de se rendre utile. C’est un bon début

Ses succès, il les doit en partie à ses coéquipiers de trio (ça va bien avec Joel Armia et Christian Dvorak… et les deux gars ont marqué hier), mais il les doit à son jeu d’abord et avant tout. Pourquoi?

Parce que durant sa séquence (qui a été coupée par une blessure), il n’a pas toujours joué avec des gars plus offensifs. Il a notamment piloté le quatrième trio… et il a quand même obtenu des passes.

La question qu’on doit se poser est donc la suivante : parce qu’il est en fin de contrat, est-ce qu’un club s’intéressera à lui afin de terminer la saison en tant que pièce de profondeur?

Selon le principal intéressé, c’est ça le but.

C’est à moi de démontrer que, si une équipe me veut dans le futur ou le 3 mars, je suis capable de venir jouer et je suis capable d’aller jouer dans une autre équipe. – Jonathan Drouin

Ça pourrait difficilement être plus clair, mais Drouin a raison : à titre de joueur de location pour une équipe de bas de classement, il est un candidat à être échangé un jour.

Et comme on sait que ses chances de demeurer à Montréal sont assez minces (pour ne pas dire inexistantes) cet été…

Je ne sais pas jusqu’à quel point la récente séquence de succès change la donne, mais récemment, il n’était pas au coeur des rumeurs. Est-ce que 12 points en 12 matchs est assez pour être sur le radar des autres équipes?

Peut-être, oui. Ça ne veut pas dire qu’il va partir, mais il y a potentiellement un marché.

En ce moment, en tout cas, il fait ce qu’il doit faire. Martin St-Louis l’a aussi reconnu lors du point de presse après le match, mais il ne faut pas oublier que les recruteurs ont aussi vu ses autres matchs cette saison.

Ce que Kent Hughes devra donc faire, c’est de convaincre un autre DG qu’à 50 % de son salaire (2.75 M$ par année pour quelques semaines), Drouin est capable d’être un joueur impliqué.

Est-ce que cela passe par le fait d’expliquer à un autre DG que loin du cirque montréalais et de la pression qui entoure celui qui a pris une pause en 2021, Drouin peut être un joueur de profondeur important pour finir la saison? Peut-être.

Hier, au Sick Podcast de Tony Marinaro, Grant McCagg a d’ailleurs soulevé la possibilité de voir l’Avalanche s’intéresser au joueur du Canadien afin de le réunir, comme à l’époque des Mooseheads de Halifax, à Nathan MacKinnon.

La seule chose que je me demande, c’est si l’état de santé de Drouin peut faire peur aux dirigeants à Denver. Après tout, le club est sujet aux blessures cette année et s’il va chercher un joueur, ce n’est pas pour garnir la liste des éclopés.

Notons que les mêmes doutes s’appliquent à Sean Monahan.

McCagg n’est pas le seul à avoir soulevé le nom de l’Avalanche puisque Renaud Lavoie l’a aussi fait dans sa chronique matinale sur les ondes de BPM Sports. Il a aussi fait du chemin sur les Jets, qui ont de la place sous le plafond salarial. Mais Winnipeg est une équipe canadienne… #Pression

Ce qu’il faut souhaiter à Drouin, c’est de pouvoir jouer avec un club qui sera fait sur mesure pour lui. Il y a une différence entre être l’un des plus gros salariés d’une mauvaise équipe à Montréal ou être un gars de profondeur dans un marché où la pression est moindre.

Peut-être que Drouin, qui est le troisième meilleur passeur du Canadien cette saison (il en a 17 et outre Nick Suzuki et Kirby Dach, personne n’en a plus) pourra trouver son bonheur ailleurs…

Mais bon. Il n’a pas été le seul bon joueur au cours de ce match-là. Qu’est-ce que je retiens de la joute?

1. Les défenseurs apportent une contribution offensive intéresante depuis le retour de la pause. Hier, David Savard et Justin Barron ont marqué leur deuxième but de la saison.

D’ailleurs, Barron est clairement de plus en plus à l’aise sur la patinoire. Il prend plus de chances offensivement, ce qui a notamment mené à son premier but en avantage numérique chez les grands.

C’était un tir bien placé.

C’est une bonne chose puisque si Logan Mailloux et lui peuvent s’imposer à droite, ce sera un excellent début. Rappelons que la majorité des autres défenseurs du CH, parmi les jeunes, tirent de la gauche.

2. Pour la première fois cette saison, le Canadien n’a donné aucun but à son adversaire.

Et pour la première fois depuis novembre 2021, Jake Allen a obtenu un jeu blanc devant le filet du Canadien. Il a eu chaud à un certain point, mais au final, il a réussi à tout arrêter.

Oui, ça en dit long sur le Canadien, mais ça en dit surtout long sur les Hawks.

Quand on regarde le club de Chicago, on se rend bel et bien compte que le tanking existe dans la LNH. À Chicago, le produit sur la glace n’est vraiment, mais vraiment pas à la hauteur de ce que doit être la LNH.

3. Je me demande sincèrement à quel point l’arrivée des gars de Laval (surtout Alex Belzile et Rafaël Harvey-Pinard) change la dynamique au sein du vestiaire du Canadien.

RHP marque souvent et Belzile a six points en huit matchs. Mais surtout, les deux gars se défoncent à l’ouvrage. Jesse Ylönen patine bien, mais il n’est pas le plus gros facteur.

Est-ce que cela peut motiver les autres à se défoncer? Après tout, injecter du sang neuf et créer une lutte à l’interne sont des manières efficaces de motiver les autres joueurs.

Dans les faits, je me demande si la mouche qui a piqué Josh Anderson porte le #49 et joue sur son trio.

4. Pour la première fois depuis le mois de novembre, le Canadien a gagné trois matchs de suite. Il n’a pas perdu encore au mois de février, ce qui est un constat assez fou.

Pourquoi est-ce ainsi? Est-ce en raison du fait que les gars font les bonnes choses sur la glace? Le fait de voir Mike Matheson jouer au gardien si souvent doit inspirer les plus jeunes à se dépasser.

5. Michael Pezzetta semble s’inspirer d’Evgenii Dadonov (ou l’inverse, si vous préférez) puisque l’effort deployé par les gars sont vraiment inspirants via leur effort sur la glace.

Michael Pezzetta, grâce à son plaqué sur Max Domi, a permis à David Savard de marquer. Ça n’a pas paru sur la feuille de pointage, mais…

Prolongation

Ce matin, les gars vont sauter sur la glace à 11h à Brossard pour l’entraînement du jour. Cela va leur permettre de commencer à se préparer pour la suite des choses.

Parce que non, le calendrier ne sera pas simple d’ici la fin du mois.

(Crédit: Canadiens)

Huit des neuf prochains matchs seront sur la route. Cela comprend trois matchs contre des grosses équipes d’ici sept jours, le début d’un voyage dans l’Ouest et la date limite des transactions.

Connor Bedard, on arrive.

(Crédit: Tankathon)
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