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Jonathan Drouin : les derniers jours ne changent pas son futur, affirme Renaud Lavoie

À mes yeux, ce qui s’est passé dans les derniers jours concernant Jonathan Drouin représente l’un des tests importants de Martin St-Louis à la barre du Canadien. Pourquoi?

Parce que celui qui est à la barre du Canadien depuis 13 mois n’a pas été placé dans une situation facile.

Pensez-y : l’entraîneur du Canadien était sans doute dans un bon état d’esprit, vendredi matin. Et non, ce n’était pas en raison de l’énorme dégelée subie par les siens en Floride.

C’est qu’il ne faut pas oublier ceci : St-Louis était sur le point de se faire honorer par le Lightning, en compagnie de Vincent Lecavalier et de Phil Esposito, en devenant un membre du Temple de la renommée du club.

Et là, en l’espace de deux minutes, soit celles entre le début de la rencontre d’équipe de vendredi matin et l’arrivée de Jonathan Drouin au meeting en question, il a été placé devant une grande décision.

Drouin, qui a donné ses premiers coups de patin dans la LNH sous les couleurs du Lightning de Tampa Bay, n’est pas le joueur qui a le parcours le plus simple à Montréal et on peut penser que de faire tout un plat pour deux minutes, c’est intense. Mais comme le disait Marc Bergevin…

Être cinq minutes d’avance, c’est être à l’heure. Être à l’heure, c’est être en retard.

Et être en retard, c’est inacceptable. – Marc Bergevin

Dans les faits, une décision du genre est surtout importante pour le vestiaire. Après tout, un gars comme P.K. Subban n’était jamais puni pour ses retards aux rencontres d’équipe et comme ça ne circulait pas publiquement, ce n’était pas grave.

Mais je me demande comment c’était perçu par ses pairs. Après tout, quand un cas comme ça arrive, le leadership en provenance du vestiaire est toujours questionné quelque part.

Ce que St-Louis a fait, dans un moment important pour célébrer sa carrière de joueur là où il est devenu une vedette, est important. C’est une preuve de leadership dont tout le monde peut s’inspirer puisqu’il a instauré encore plus d’imputabilité au sein de son club.

Drouin a été obligé de purger sa punition sur le banc par manque d’effectifs pour l’envoyer sur la galerie de presse. Ce n’est pas agréable à voir et je suis certain que MSL aurait aimé mieux faire jouer un autre gars… Mais ce n’est pas de sa faute si le club au complet est à l’infirmerie.

Mais là, le Canadien tourne la page.

Le club va s’entraîner à 10h 30 au Centre Bell (ce sera la photo d’équipe aujourd’hui, ce qui explique le fait que la pratique ne soit pas à Brossard) et je suis persuadé que l’entraîneur ne voudra pas revenir sur la situation Drouin.

Il espère que ce soit derrière lui.

À ce point-ci, je suis persuadé que Martin St-Louis veut prendre les 12 matchs restants au calendrier pour faire fi du fait que le club a le troisième horaire le plus dur de la LNH et gagner des matchs. Il se fout du classement de Tankathon, lui.

(Crédit: Tankathon)

Et Drouin, lui? À ce point-ci, on sait qu’il ne sera pas de retour à Montréal l’an prochain et il ne doit pas aimer être au coeur de l’actualité depuis quatre jours. On peut comprendre ça.

Un peu comme Renaud Lavoie l’a dit ce matin sur les ondes de BPM Sports, il ne faut pas s’attendre à ce que cela chamboule tout son marché. On peut s’attendre à ce qu’il ait quelques offres sur sa table et la rencontre de vendredi n’a rien changé.

La façon dont il a réagi (en affirmant qu’il n’était en retard que de deux minutes) est fidèle a sa personnalité, lui qui ne s’en faisait pas (publiquement, du moins) quand il était laissé de côté en début de saison.

Une équipe qui l’a écouté samedi a compris qu’il a réagi à la Jonathan Drouin, dont on connaît le tempérament. S’il était intéressant pour un club la semaine passée, je ne vois pas pourquoi il ne le serait pas encore aujourd’hui.

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