En 2018, John Tavares a choisi de signer avec les Maple Leafs de Toronto. L’une des raisons l’ayant poussé à choisir Toronto, c’est le fait d’être à la maison, lui qui a grandi en tant que fans des Leafs.
Mais être à la maison voulait aussi dire qu’il acceptait de jouer au Canada, un endroit où l’impôt est un facteur.
S’il avait choisi de signer à Tampa Bay ou à Dallas, deux endroits où le taux d’imposition est moindre qu’au Canada, il aurait eu une réalité différente. Mais là, en étant à Toronto, il joue selon les règles canadiennes.
Et visiblement, il n’est pas d’accord avec tout ce qui lui est imposé.
Selon ce que rapporte Glen McGregor, qui travaille pour le National Post, le capitaine des Maple Leafs n’est pas d’accord avec le fait qu’il doit huit millions de dollars à l’Agence du revenu du Canada en lien avec son boni à la signature de 2018.
John Tavares fighting Canada’s tax agency over $8M it claims he owes on Leafs signing bonus. https://t.co/AP1YthYGdR
— Glen McGregor (@glen_mcgregor) February 7, 2024
Ce qu’il faut savoir, c’est que le contrat de Tavares est principalement construit autour du fait qu’il est payé en boni à la signature. En 2018, il avait un boni d’environ 15.3 M$.
Chaque année, il a un gros montant d’un coup, mais au cours de la saison de hockey, il gagne moins d’un million $.
La différence entre celui de 2018 ou celui des autres années? Lors de la première moitié de l’année 2018, il jouait aux États-Unis, à New York. Il dit donc que son boni, selon un traité canado-américain de taxation, devrait être imposé à 15 %.
Il dit que son boni entre dans la catégorie des «incitatifs» du traité. Il dit aussi n’avoir passé que 45 jours au Canada entre septembre et décembre 2018, suite à la signature de son contrat.
L’Agence du revenu du Canada, de son côté, affirme plutôt que le taux d’imposition devrait être de l’ordre de 38 %. C’est ce qui fait en sorte que le montant réclamé est si élevé.
Le 8M$ comprend d’ailleurs le montant, mais aussi les intérêts des dernières années.
Le joueur affirme aussi que le boni de 15.3 M$ était très important dans la décision de l’attirer chez les Maple Leafs. Il dit aussi l’avoir encaissé dans son compte de banque de New York.
Évidemment, c’est un dossier à suivre pour les Maple Leafs, mais aussi pour les autres équipes canadiennes. Après tout, chaque fois qu’une histoire du genre survient, cela crée un précédent pour la suite des choses.
C’est normal.
Déjà que ce n’est pas simple d’attirer des joueurs au Canada, imaginez si une telle difficulté s’installe en plus. Après tout, les gros bonis à la signature, c’est de plus en plus commun.
Rappelons, tant qu’à parler d’un sujet du genre, que Georges Laraque avait déjà été poursuivi par Revenu Québec en lien avec ses impôts. Le principal intéressé disait qu’il pouvait les payer en Alberta même s’il jouait avec le CH, lui qui résidait là-bas et lui dont les enfants étaient là-bas.
Il avait eu gain de cause.