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Jeff Gorton parle-t-il assez aux médias?

Quand Jeff Gorton a été engagé par Geoff Molson comme VP des opérations hockey, le plan était de le voir former une équipe avec le DG, un poste qui était alors vacant et qui allait être pourvu par une personne qui parle français.

L’Américain a alors embauché Kent Hughes, dont la langue maternelle est l’anglais, mais dont le français est excellent.

C’est lui qui est le DG et qui prend les décisions d’un DG, tout en travaillant main dans la main avec Gorton. Le Canadien n’a jamais dévoilé la structure exacte de son organigramme hockey, mais on se doute bien que Gorton est le patron de Hughes.

Le CH a créé un duo de dirigeants afin de permettre d’enlever la pression sur un seul homme, mais aussi pour permettre à Gorton d’avoir le temps de s’attaquer à d’autres problèmes qui existent dans l’organisation.

Pour l’instant, la formule semble bien fonctionner. De ce qu’on voit, le Canadien est en train de moderniser certains aspects de son organisation et les joueurs aiment ça. Le développement est notamment de plus en plus important.

Et sur la glace, on note des progrès grâce à l’arrivée de Martin St-Louis.

C’est notamment grâce à la répartition des tâches entre Gorton et Hughes que tout cela est possible. Et parmi les tâches de Hughes, il y a le fait de dealer avec les médias.

On savait qu’en s’engageant un DG qui parle français, le Canadien allait en faire le visage public de son groupe de direction. Après tout, Hughes peut faire ce que Gorton n’est pas en mesure de faire : s’adresser à tous les partisans du Québec.

Mais bon. Si on oublie la langue, c’est souvent comme ça que ça se passe à la base : le DG parle plus souvent aux médias que le président (ou le VP, dans le cas du Canadien) dans une année.

En fait, plus tu es haut, moins tu parles. On entend plus souvent Martin St-Louis et Kent Hughes que Jeff Gorton et Geoff Molson.

Dans les faits, on a déjà entendu Jeff Gorton à TSN 690 et on peut parfois le lire dans les médias écrits montréalais, mais quand le Canadien est représenté à la télé ou à la radio francophone, c’est Hughes qui y va.

Et selon les protagonistes du podcast Sortie de zone, on ne voit pas Jeff Gorton assez souvent devant les médias.

Aux yeux de Philippe Cantin, il n’est pas normal de voir qu’un dirigeant du Canadin soit « complètement absent de l’espace public » et il croit que le CH ne carbure pas à la pression.

À ses yeux, tout doit partir d’en haut et il a des comptes à rendre.

Je n’ai jamais vu un dirigeant du Canadien avoir aussi peu de pression que Jeff Gorton. Je trouve ça absolument renversant. Ce gars-là ne répond à aucune question des médias… Aucune conférence de presse…

Ça, c’est le dirigeant du Canadien… Zéro pression. Je n’ai jamais vu ça. – Philippe Cantin

Il est vrai qu’il serait intéressant de parler un brin plus à Gorton, lui qui a énormément d’expérience pour relancer des clubs et qui possède un CV très garni dans le monde du hockey.

Mais je ne sais pas si j’irais jusqu’à dire qu’il n’a aucune pression. Après tout, en ce moment, personne n’a de pression énorme sur ses épaules (pas comme à l’habitude, du moins) puisque le CH ne tente pas activement de gagner.

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