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Je n’enverrais pas Carey Price devant le filet samedi soir

Le Canadien a échappé un match dans lequel il est revenu à quatre reprises hier soir. Et il n’a pas su protéger une avance d’un but en troisième période. Défaite de 6 à 5 en prolongation

L’équipe a pourtant dominé 37 – 31 au chapitre des tirs au but.

Mais les tirs et le Corsi, ce n’est pas suffisant. Ça prend des buts. Et plus de buts que l’adversaire.

Il y a eu une multitude d’erreurs des deux côtés, et ce, durant toute la rencontre. Mais ça a donné tout un spectacle (dont la fin n’a toutefois pas plu aux partisans locaux).

Plusieurs éléments peuvent expliquer cette défaite. L’avantage numérique montréalais a été statique et inefficace hier soir. 0 en 5. Depuis le début de la saison, le power play montréalais est le 5e pire de toute la LNH (14,1 %). Et ça coûte des matchs à l’équipe. Un seul but avec l’avantage d’un homme hier soir et il n’y a pas de prolongation. Le CH se sauve avec la victoire.

Les défenseurs du Canadien ont aussi été très mous. Je dirais même s’ils ont été softs et sloppys, pour reprendre les mots du coach.

Et les attaquants n’ont pas toujours donné le deuxième effort dans leurs replis défensifs. On doit attaquer et défendre en groupe. En bloc. Ça n’a pas été le cas hier soir. Le gap entre les joueurs d’avant et les défenseurs était beaucoup trop grand.

Mais il est impossible de parler du match d’hier sans faire état de la piètre performance de Carey Price, le gardien le mieux payé au monde dois-je le rappeler. Quand cinq buts ne suffisent pas à remporter un match…

Le #31 a terminé sa soirée de travail avec un pourcentage d’efficacité de .806. Il a accordé six buts. Non, ce n’était pas les jambières rouges…

Le match d’avant, il en avait accordé cinq (aux Rangers).

Il a terminé ses cinq derniers matchs avec un pourcentage d’efficacité de moins de .900.


(Crédit: NHL.com)

Et il est méconnaissable depuis deux ans.

Je veux bien croire que ses coéquipiers devant lui ne l’aident pas toujours (ils n’aident pas plus Antti Niemi)… Reste que Price doit être meilleur.

Carey Price est devenu l’éléphant dans la pièce… Le sujet dont il ne faut pas parler. D’un côté, il y a ceux et celles qui accusent les médias de le protéger en ne parlant pas assez de ses déboires. Et de l’autre, il y a ceux et celles qui le défendent et qui blâment les médias, les joueurs, le coach, la qualité de la glace et autres pour excuser les piètres performances du gardien montréalais.

Mais si quelqu’un refuse de faire porter quelques responsabilités que ce soit à Carey Price pour les récentes difficultés du Canadien, cessez de jaser avec lui/elle. Ça ne vous apportera rien, les émotions de cette personne ayant eu le dessus sur sa logique et les chiffres.

Carey Price lui-même l’a dit d’un ton sec et bête après la rencontre (dans un point de presse où son attitude et son non verbal m’ont rappelé le Carey Price de l’an dernier… Celui que Marc Bergevin n’aimait pas). Il ne livre pas la marchandise présentement et il doit se ressaisir. Le problème est entre les deux oreilles.

Il faut souligner le courage de Carey Price qui ne s’est pas défilé et qui a affronté les journalistes après la rencontre.

Vous le savez peut-être, je suis coach dans le compétitif au soccer. Je n’exige que deux choses à mes jeunes (le reste, je le demande, je le conseille, je le suggère…) : L’effort maximal et le respect. Le respect des arbitres, des joueurs adverses, de tes coéquipiers et des gens dans la foule. Peut-on vraiment dire que Carey Price a donné son effort maximal sur ce but?

Peut-on vraiment affirmer qu’il a tout fait en son pouvoir pour tenter d’arrêter ce retour de lancer? Poser la question, c’est y répondre.

Carey Price est frustré présentement. Il est atteint. Certains journalistes espèrent même qu’il reçoit l’aide nécessaire.

Claude Julien demande à ses joueurs de se rassembler autour de Carey Price et d’être là pour lui. Il me semble que ça ne sonne pas très bien, qu’il y a matière à être inquiet de la situation.

Carey Price est le gardien le mieux payé du circuit. Marc Bergevin a souvent répété qu’il était le joueur vedette du Canadien de Montréal. Il est normal en tant que partisan à s’attendre à ce qu’il soit le meilleur joueur de l’équipe… Et à ce qu’il ne connaisse pas cinq mauvais matchs consécutifs.

Et il est normal de pouvoir analyser, critiquer et tenter de comprendre le jeu de Carey Price. Je ne dis pas que huer ou applaudir en dérision soit correcte, loin de là, mais être déçu de jeu de Carey Price depuis quelque temps est un réflexe normal pour un partisan de l’équipe. Pourvu qu’on ne tombe pas dans les insultes…

16 % des partisans croient que le Canadien devrait accorder une (autre) pause à Carey Price… Et 31 % de ceux-ci l’échangeraient. On va y aller avec la pause avant la transaction, OK?

L’an dernier, Carey Price nous a avoué qu’il souffrait de fatigue chronique. Qu’il avait des carences en vitamines D et B12. De simples suppléments offerts par Jean-François Gaudreau, conseiller en alimentation, avaient suffi selon TVA Sports. Qu’on lui rachète une boîte ou une bouteille au plus sacrant…

Blague à part, je ne crois pas beaucoup en cette théorie de la fatigue chronique réglée par des vitamines B12 et D. Je suis un peu trop cartésien. Je pense davantage que ses priorités ont changé… Qu’il ne voit plus les choses comme avant. #FeuSacré?

Et je sais une chose : Claude Julien et Stéphane Waite devront réfléchir avant de renvoyer Carey Price dans la mêlée demain soir face aux Golden Knigths (au Centre Bell). Pour Price… Mais aussi pour le reste de l’équipe. Tu dis que l’effort doit être au rendez-vous… Tu affirmes avoir installé une sorte de système méritocratique…

Alors tu ne peux pas renvoyer Carey Price sans que certains coéquipiers se sentent traités injustement. Parlez-en à Karl Alzner, Tomas Plekanec ou Andrew Shaw…

Ou encore à Jesperi Kotkaniemi qui n’a pas beaucoup été utilisé en troisième période hier, soi-disant en raison de son jeu sans la rondelle. Agostino a joué plus que lui…

C’est Antti Niemi qui doit défendre la cage du Tricolore demain soir. Et vous ne me convaincrez pas du contraire.

Il n’y a pas que la défensive du Canadien qui a déraillé. Son gardien de but partant aussi. Et l’équipe ne pourra pas continuer de gagner de façon régulière sans son gardien de but #1 en pleine possession de ses moyens.

Prolongation

– Les fans du Canadien qui se pointeront à la Cage auront droit à leurs huit ailes de poulet gratuites (à l’achat d’au moins 15 $ avant taxes et pourboire)… Même si l’équipe a perdu.

– Hier soir, les joueurs de profondeur ont contribué offensivement. Deslauriers (face à son ancienne équipe), Peca et Shaw ont trouvé le fond du filet. Mais qu’arrive-t-il avec Artturi Lehkonen par contre?

– Il va falloir commencer à pratiquer le 3 vs 3

– Max Domi (trois points) a encore une fois été la bougie d’allumage du Canadien. Wow!

– Andrew Shaw a été frappé solidement par Rasmus Ristolainen. Espérons qu’il ne s’est pas réveillé avec un mal de tête ce matin, lui qui a déjà subi plusieurs commotions cérébrales dans le passé.

– Karl Alzner a été le troisième défenseur le plus utilisé hier soir et il n’a pas connu un mauvais match. Je crois qu’il demeurera dans la formation demain.

– Donner le #47 à Kenny Agostino n’était pas une bonne idée. #AilierGaucher #SouvenirsDeRadulov

– Envoyer Peca, Lehkonen et Reilly ensemble, en prolongation, était un peu risqué Claude…

– Les joueurs du Canadien s’entraîneront vers 11h30 ce matin à Brossard. Max Pacioretty et les Golden Knights sont arrivés en ville durant la nuit, eux. J’imagine que Pacioretty passera l’après-midi et/ou la soirée avec quelques anciens coéquipiers. Les Golden Knights ont congé (complet) aujourd’hui, eux qui ont vaincu les Sénateurs à Ottawa hier soir.

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