Je ne sais pas ce qu’a mangé Joel Armia hier, mais j’en veux

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Je ne sais pas ce qu’a mangé Joel Armia hier, mais j’en veux.

Hier soir, on s’entend que sur papier, il ne devait pas y avoir d’énormes cotes d’écoute. Après tout, en ce moment, le désintérêt envers le CH semble généralisé. Le CH affrontait un mauvais club qui jouait, pour la première fois depuis des lunes, un match qui ne voulait rien dire.

Et je ne parle pas du verglas qui a empêché des milliers d’abonnés de voir ce qui s’annonçait comme un désolant spectacle. Toutes les raisons étaient bonnes de ne pas regarder un Canadien qui n’avait pas encore marqué en avril.

Mais pourtant, Joel le sauveur en a décidé autrement.

Marc-Antoine Godin a raison : l’espoir est toujours un peu vivant dans son cas. Il existe toujours un monde dans lequel il est capable de se lever et de devenir l’attaquant de puissance que son gabarit lui « permettrait » de devenir.

Évidemment, tout le monde sait que le mot « permettrait » doit être mis entre de gros guillemets. Après tout, ceux qui suivent le Canadien savent qu’il ne deviendra jamais ce joueur-là qui ferait passer, à lui seul, le CH au prochain niveau.

Il est trop tard pour cela.

Mais avec une bonne dose de confiance, il est possible de voir, une fois de temps en temps, le bon Joel Armia. On ne parle pas de celui qui vaudra son contrat, mais celui qui le rendra moins lourd. Je ne pense pas qu’on se rendra à « celui qui intéressera un autre club cet été », ceci dit.

Qu’est-ce qui a fait en sorte que le Canadien a été en mesure de voir Joel Armia se lever de la sorte?

À mes yeux, il ne faut pas négliger la présence de Rafaël Harvey-Pinard sur son trio. Après tout, s’il va sans dire que de jouer avec Nick Suzuki aide un brin, il faut dire la même chose de RHP.

Avoir un joueur qui joue de manière aussi intense ne peut clairement pas nuire. Avec Joel Armia qui est bon pour protéger la rondelle, le fit du trio avec HP et Suzuki peut être intéressant.

Reste à voir si cela peut fonctionner à long terme.

Mais ce n’est pas tout ce qui doit être retenu de ce match, qui a été précédé d’une période d’échauffement où les joueurs (sauf Denis Gurianov) ont arboré un chandail aux couleurs de l’arc-en-ciel.

Qu’est-ce que je retiens de ce match-là?

1. Quand il veut, Jonathan Drouin a de belles mains. Hier, sur un beau but de Brendan Gallagher (j’aime bien le duo que les deux gars forment, par ailleurs), il l’a encore démontré.

Il est en audition, à titre de UFA à venir, et j’aimerais le voir finir la saison en force.

2. Samuel Montembeault, à l’occasion de son 100e match dans la LNH, a bien fait. Oui, il a affronté des Capitals qui ne donnaient pas grand chose hier soir, mais quand même : il a bien fait.

Il devient de plus en plus indispensable, lui.

3. Avez-vous remarqué que même si Sean Farrell n’a pas joué, il n’y a pas exactement eu de manifestation pour se plaindre? Ça a passé un brin dans le beurre, je trouve.

Je ne dis pas que c’est une mauvaise chose parce que de le voir dans les estrades ne lui fait pas forcément de tort (c’est bon, pour un jeune, de voir le match d’en haut) en ce moment.

4. Au moins, Farrell n’était pas seul.

Vous avez sans doute vu passer l’énorme contingent de joueurs qui sont présentement sur la liste des blessés (ou qui ont été retranchés). Disons que c’est spécial, chaque fois, de voir à quel point y’a du monde à la messe.

5. La bonne nouvelle? Il existe quand même un esprit de corps chez le Canadien. Les gars se tiennent ensemble et on sent qu’il y a vraiment quelque chose de spécial dans les vestiaire.

Ce n’est pas au même niveau que dans le temps, évidemment, mais…

6. Mike Matheson [insérez ici votre formulation pour dire que le défenseur québécois est de plus en plus confiant et que la manière dont il joue sur la patinoire est impressionnante] encore hier soir.

Une chance qu’il est là.

7. Quand un joueur est l’instigateur d’une bataille après une mise en échec légale, il a un deux minutes, un cinq minutes et un dix minutes. Je suis franchement tanné de voir des gars se défendre d’un hit qui est légal.

Hier, Michael Pezzetta n’a rien fait de mal sur ça.

8. En parlant d’être tanné : ça fait combien de fois que Brendan Gallagher ne fait rien de mal devant le filet adverse, mais s’en sort quand même en visitant le banc des punitions?

Hier, c’était… flagrant.

Prolongation

En ce vendredi matin, vous pourrez aller vous chercher des ailes de poulet… si La Cage la plus proche de chez vous a de l’électricité, bien évidemment.

Tout le monde a bien aimé sa soirée d’hier, mais mon chum Tanky, Tankathon de son vrai nom, n’est pas un client satisfait, lui. Entre la défaite des Coyotes et la victoire des Panthers, il a passé une vilaine soirée.

Tanky broie du noir – et ce n’est pas parce qu’il manque d’électricité.

Le Canadien va s’entraîner à 11h ce matin à Brossard. En après-midi, il prendra le chemin de Toronto pour affronter les Maple Leafs demain soir dans le cadre du match #80 de la saison.