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Importance au mérite : un couteau à double tranchant?

OK. On va jouer à un jeu. C’est simple : il suffit de lever la main si vous êtes excités pour le premier match de la saison du Canadien de Montréal, qui aura lieu ce soir face aux Leafs.

Mais si vous êtes dans le métro ou dans le bus en lisant ce texte, je vous conseillerais peut-être de lever votre main dans votre tête. Sinon, vous allez avoir l’air un peu fou, hehe.

Vous apprenez à me connaître un peu et je pense que vous avez remarqué à quel point j’aime ça niaiser, mais là, c’est sérieux. Passons aux choses sérieuses, donc.

On sait très bien que le Canadien, cette année, va en arracher. Il y a en a certains qui croient au potentiel de l’équipe, mais il faut se dire les vraies affaires. En 22-23, le Tricolore ne sera pas bon.

Je ne pense pas que ce sera aussi pire que l’an dernier, ceci dit, mais bon. Il va quand même être mauvais.

Et, dans ces circonstances-là, il y a certains avantages. Martin St-Louis aura le loisir de faire jouer qui il veut dans des moments précis. Le coach aura la chance d’observer ce qui ne fonctionne pas en vue des prochaines années.

Le temps de jeu des joueurs, comme l’a expliqué Kent Hughes ce matin en conférence de presse, sera donné en fonction du mérite. Si l’effort est là, tu veux en avoir de la glace. C’est de la façon dont Martin St-Louis voit les choses, et c’est parfait comme ça.

Mais, comme l’a soulevé Tony Marinaro au micro de Jean-Charles Lajoie sur les ondes de BPM Sports, il y a quelque chose qui est tracassant, et c’est de voir Mike Hoffman être inséré sur l’une des deux vagues d’avantage numérique.

Tout le monde connaît les qualités offensives de Mike Hoffman. Le gars est un tireur d’élite qui est capable de décocher sans avertissement et c’est pourquoi il a connu du succès lors de sa carrière au niveau offensif.

Mais, à part de ça… Mike Hoffman n’offre pas grand chose de plus à son entraîneur. Et Mike Hoffman, de la façon qu’il se traîne les bottines sur la patinoire, ne devrait pas avoir la chance d’évoluer en PP si on ne parle que de mérite.

Vous allez me dire que c’est l’un des seuls attaquants qui peut vraiment être utile en avantage numérique et je n’ai pas le choix d’être d’accord. Mais, en le plaçant dans cette position-là, Martin St-Louis se contredit lui-même.

On jase pour jaser. Hier, à l’entraînement, Hoffman s’est entraîné à la pointe lors des exercices de powerplay dans une vague constituée de cinq attaquants. Pourquoi ne pas mettre un David Savard à sa place ou un Kaiden Guhle, qui a marqué trois buts lors du calendrier préparatoire? C’est la question que je me pose. Oui, il faut également des gars pour jouer en désavantage numérique et les noms que je viens de vous nommer cadrent parfaitement dans cette discussion-là.

Mais bon. 

Le même lien peut être fait avec les jeunes. Arber Xhekaj, Juraj Slafkovsky, Jordan Harris et Guhle ont gagné leur place avec le grand club, mais ils ne sont pas nécessairement à l’abri d’un renvoi à Laval. Ils devront prouver qu’ils méritent de rester en haut et de recevoir du temps de jeu de qualité afin qu’ils se développent comme il le faut.

Surtout avec la compétition qui s’est créée au camp, avec les nombreux joueurs qui y ont été invités.

En tout cas.

J’ai bien hâte de voir comment St-Louis va gérer ce dossier-là et j’ai bien hâte de voir si Mike Hoffman « méritera » sa place sur l’une des deux vagues de l’avantage numérique.

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