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Hourra! Le Canadien évitera le no man’s land au prochain repêchage

La Thanksgiving américaine est passée et on peut penser que le portrait des séries est complété à au moins 80 %.

Et le Canadien ne se faufilera pas dans le 20 % restant.

En fait, il n’a jamais eu aucune chance d’y être depuis la blessure de Kirby Dach.

Et maintenant, celle de Newhook…

D’ici quelques semaines, on devrait aussi commencer à échanger des vétérans et donner plus de chances et de responsabilités à certains jeunes de l’organisation.

Dans l’Est, une fois que les Sénateurs auront pris leur erre d’aller, seuls les Blue Jackets devraient terminer la saison avec moins de victoires que le Canadien.

Dans l’Ouest, les Sharks, les Hawks et les Ducks sont les seuls qui devraient faire pire que le Tricolore.

Et c’est tout.

En toute logique, donc, seulement quatre clubs devraient supplanter la Flanelle en médiocrité en 2023-2024.

Un scénario très semblable à l’an dernier, vous dites?

Oui!

Et vous savez quoi?

C’est tant mieux!

C’est un mal pour un bien, car la reconstruction est loin d’être finie.

Avec Dach, le CH aurait sans doute « joué des matchs significatifs » beaucoup plus tard en saison, tel que le voulait l’objectif initial de la direction.

Ça aurait pu être bon pour la progression et la maturité générale du club.

Mais, il se serait alors fort probablement retrouvé dans le no man’s land en vue du repêchage avec un choix entre le 10e et le 15e échelon.

Considérant que l’organisation est encore dans la première phase de sa reconstruction, celle où elle tente d’établir sa fondation sur les bases les plus solides possibles, une telle embellie eût été contreproductive.

Le jeune noyau doit encore accueillir du gros, gros talent

Pour les besoins de l’exercice, on ne comptera pas Matheson dans le jeune noyau du CH. Quand le club sera bon, peut-être sera-t-il encore à Montréal dans le top-4, mais peut-être pas non plus…

Ainsi, en faisant quelques projections réalistes et en ajoutant des comparables pour les mettre davantage en lumière, le jeune noyau – le top-6 à l’attaque et le top-4 en défensive – se déclinerait à peu près ainsi au terme de la prochaine saison :

Joueur/position

Âge

Statut à maturité

Comparables

Nick Suzuki, C 24 ans 2e centre de qualité David Krejci
Cole Caufield, AG/AD 22 ans Ailier top-6,
buteur élite
Alex Debrincat
Kirby Dach, C/AD 22 ans 1er centre Ryan Getzlaf
Alex Newhook, AG 22 ans Ailier, 2e/3e trio Jason Zucker
Juraj Slafkovsky, AD 20 ans Ailier de puissance top-6 Timo Meier
Joshua Roy, AD/AG 20 ans Ailier, 2e/3e trio Josh Bailey
Kaiden Guhle, DG 22 ans 2e/3e défenseur de luxe Ryan McDonagh
Justin Barron, DD 22 ans 4e défenseur Jeff Petry
Lane Hutson, DG 20 ans 2e/3e défenseur, quart arrière Quinn Hughes
David Reinbacher, DD 19 ans 1er défenseur Alex Pietrangelo
Jacob Fowler 18 ans Gardien partant Thatcher Demko

 

Réglons tout de suite une chose. En défensive, on serait très à l’aise avec ce top-4. Tous les ingrédients sont là.

Et n’oublions pas les Engstrom, Mailloux, Xhekaj, Struble, Harris et compagnie derrière eux. On procédera sans doute à des transactions, mais les bases d’une future défensive élite sont déjà établies, sans oublier que Mike Matheson pourrait toujours agir comme vétéran du groupe sur une dernière paire, au besoin…

En Fowler, le CH semble aussi tenir quelque chose de solide entre les poteaux. Montembeault sera là entre temps et peut-être au-delà. Et il y a Primeau qui n’a pas dit son dernier mot. Donc, pas trop de souci de côté.

Mais, du côté de l’attaque, c’est une tout autre histoire. On voit tout de suite qu’il y a des carences et des incertitudes dans le top-6.

Suzuki serait une valeur sûre comme 2e centre dans un très bon club.

Et on ne verrait aucun problème avec Caufield et Slafkovsky comme ailier sur n’importe lequel des deux premiers trios.

Mais même si son potentiel est plus élevé et pourrait bien ressembler à un genre de Getzlaf à maturité, Kirby Dach, à cause de sa propension aux blessures, demeure une grande incertitude comme centre numéro un.

Puis, dans un club prétendant, on peut fortement douter que Alex Newhook et/ou Joshua Roy puissent être des ailiers dominants sur des trios offensifs.

Il y a donc encore au moins deux, voire trois postes, à combler par des éléments supérieurs dans le top-6 du Canadien avant qu’on ne puisse réellement élever les aspirations.

Même en regardant les comparables, que l’on croit à peu près réalistes, pour établir nos projections, on peut fortement douter qu’une telle offensive serait assez forte pour rivaliser avec celles des récents gagnants de la Coupe Stanley.

Rien qui se compare à Vegas, Colorado, Tampa bay, ou si on remonte un peu, aux Penguins et Blackhawks des belles années.

Au mieux, on pourrait espérer à ressembler au Blues de 2019.

Mais, en gros, il manquerait encore 1 ou 2 joueurs « élite » pour que la pâte lève à un autre niveau.

Le repêchage de 2024, une occasion à ne pas rater

Considérant son propre organigramme et le fait qu’il ne devrait pas y avoir de défenseur générationnel en 2024, on ne surprendra personne en disant que le Tricolore serait un peu idiot de repêcher un défenseur dans le top-5 ou top-6 du prochain repêchage.

Voici donc les 6 attaquants qu’on anticipe incontournables lors du prochain encan  :

Mack Celebrini, C/AG/AD
Le coéquiper de Lane Hutson à Boston University n’est peut-être pas un joueur générationnel à la McDavid ou Bedard, mais il sera néanmoins un joueur élite. Si les dieux du hockey en décident ainsi, il deviendrait dans le temps de le dire, le centre (sa position la plus naturelle) numéro un et le meilleur attaquant du Canadien. Un valeur sûre pour l’équipe qui remportera la loterie, un joueur talentueux, dynamique, intense et responsable qui peut tout faire sur une patinoire.

Cole Eiserman, AG 
En Eiserman, le CH ajouterait un autre espoir qui devrait devenir un des meilleurs marqueurs de sa génération. Eiserman, 6’, 196 lbs, enlèverait beaucoup de pression à Caufield et tasserait aisément un Newhook en dehors du top-6. Si vous trouvez que le manque de finition est un problème criant du CH, et que vous êtes à l’aise avec Dach et Suzuki au centre sur le top-6, Eiserman est votre homme. Il sera très intéressant de comparer Eiserman et Celebrini lors du prochain CMJ dans quelques semaines et de se faire une tête sur eux.

Ivan Demidov, AD
À cause du facteur russe, Demidov, qui rivalise certainement en fait de talent avec Celebrini et Eiserman, risque fort de reculer de quelques rangs. Si c’est le cas, pour une deuxième année consécutive, le CH pourrait bien avoir une décision difficile à prendre concernant un talentueux ailier originaire de Poutine Land! Par contre, Demidov est seulement sous contrat jusqu’en 2025 avec Saint-Pétersbourg et pourrait donc s’amener assez rapidement en Amérique du Nord. À 5’11, 168 lbs, le Russe n’est pas un monstre, mais il est solide sur ses patins et créatif à souhait. On dit aussi que son caractère n’a rien à voir avec celui (un peu détestable) de Michkov…

Cayden Lindstrom, C
Si le Tricolore ne remporte pas la loterie et repêche autour du 5e ou 6e rang, voilà votre homme s’il est encore disponible, et à 6’5, déjà 205-210 lbs, c’en est tout un! L’action en bourse de Cayden Lindstrom monte en flèche depuis le début de la saison, lui qui domine outrageusement dans la WHL à 17 ans. Même s’il ne devrait pas faire partie d’Équipe Canada au prochain CMJ (il a encore 17 ans…), certains commencent même à classer Lindstrom au 2e rang, derrière Celebrini… En Lindstrom, le CH ajouterait un troisième pan de mur à son top-6 offensif et commencerait à avoir des airs de club de séries… Un dossier à suivre de très, très près en 2024 que celui de ce natif de la Colombie-Britannique. On risque fort de s’en reparler. On aime ça, nous le hockey, les Caydeuuuuuune à Montréal!

Berkly Catton, C
Meneur au niveau des buts (8) et des points (10) à la dernière Coupe Gretzky-Hlincka, Catton n’est pas exactement un manchot. Possédant un gabarit un peu plus modeste à 5’11 et 163 lbs, Catton, très instinctif, possède un tir chirurgical, d’excellentes mains, de belles qualités de passeur, et on le croit assez bon dans les deux sens de la patinoire. Voilà un autre avant dont le profil semble supérieur à plusieurs attaquants bien en vue de l’organisation montréalaise…

Konsta Helenius, C/RW
Probablement davantage un futur ailier droit dans la LNH, Helenius, un autre attaquant format « moyen », présente un jeu mature, performe mieux en Liiga que Juraj Slafkovsky, exécute vite et bien, et possède un gachette phénoménale. Peut-être une version améliorée de Lucas Raymond? Pour l’instant, il ne serait pas nécessairement mon préféré parmi les six attaquants les plus en vue du prochain draft, mais un CMJ convaincant pourrait me faire changer d’idée…

Bref, le Tricolore devrait avoir d’excellentes chances de repêcher un futur membre de son top-6  lors du prochain repêchage, un membre qui, au bout du compte, pourrait bien devenir son meilleur attaquant le moment venu.

Et c’est exactement ce que le docteur recommande…à condition de bien choisir!

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