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Hernan Losada : ce qui devait arriver arriva

Hernan Losada : ce qui devait arriver arriva. Et je ne parle pas de la neige un matin de novembre…

Le CF Montréal a annoncé il y a environ une heure avoir mis fin à sa relation professionnelle avec Hernan Losasa. Ce sont les mots exacts employés par le département des communications du club.

Les curieux comme moi se sont alors rapidement demandés s’il s’agissait d’un congédiement ou d’une décision mutuelle (Jean-Charles Lajoie/BPM Sports, Mike Babcock/Blue Jackets, etc.).

Je suis allé lire la définition du mot congédiement sur le site de la CNESST. La voici :

« Le congédiement survient quand un employeur, dans le cadre de l’exercice de son droit de gestion, met fin à l’emploi d’un travailleur de façon définitive. »

Ça ressemble pas mal aux mots choisis par le CF Montréal dans leur communication matinale.

Hernan Losada, qui possédait encore une année de contrat, a donc été congédié par le CF Montréal. Son adjoint Sebastián Setti a également été remercié.

C’est donc dire que Losada empochera un salaire en 2024 à ne PAS coacher le CF Montréal. Il lui restait une année de contrat.

Qu’est-ce que je retiens aussi de ce licenciement?

1. Hernan Losada n’aurait jamais dû être engagé à la base. Je me souviens qu’au lendemain de son embauche, de vieux articles dans lesquels des joueurs du D.C. United le critiquaient pour ses entraînements trop intenses, ses méthodes de coaching et (surtout) son manque de communication (ou ses mauvaises façon de communiquer) avaient fait la une à Montréal. Quelques personnes au club n’avaient pas apprécié

Un peu comme dans le cas de Sandro Grande, on peut se demander si le CF Montréal avait fait ses recherches avant de procéder à une embauche aussi importante. Et si oui, pourquoi l’organisation a cru bon d’embaucher un entraîneur ouvertement critiquer – fortement – par ses anciens joueurs après son départ de Washington. Ce n’est pas monnaie courante, il faut l’avouer…


2. Hernan Losada avait tout un défi devant lui en ayant le mandat de remplacer un coach aimé, respecté et couronné de succès en Wilfried Nancy. Tout ça en devant le faire sans Mihailovic, Kone et Johnson. Puis, Miller, Camacho et autres…

Il aura échoué.

3. Le mauvais début de saison – notamment en raison de son style de jeu très différent de celui de Nancy – a pu être pardonné. Cependant, sa fin de saison catastrophique et le manque d’urgence de ses gars lors des dernières parties, non. Au lendemain du dernier match de la saison, il était clair que Losada n’était plus l’homme de la situation. Le garder aurait fait reculer le projet d’Olivier Renard.

4. Sean Rea, Rudy Camacho, Victor Wanyama… ils ont été plusieurs à tenir tête au coach et à en payer le prix. Ça ne pouvait pas continuer.

Sans parler de George Campbell, de Romell Quioto et de Bryce Duke qui ont eux-aussi semblé avoir de la difficulté à dealer avec un gars comme Losada ! Sans Choinière, Saliba et Sirois, cette saison perdue aurait été un bien plus grand désastre encore. #JoueursDIci

5. Constamment refuser de modifier ton schéma tactique – peu importe le score – et toujours y aller avec des changements poste pour poste ont « exposé » Hernan Losada au fil des matchs.

6. Le 23 septembre dernier, après une défaite à Atlanta, Jeff Petry Samuel Piette est sorti dans les médias pour dire que les joueurs étaient perdus sur le terrain, qu’ils ne savaient pas ce qu’ils devaient faire, qu’Atlanta était mieux préparé, qu’ils étaient à des années lumières devant eux, qu’ils avaient l’air d’avoir un joueur de plus, etc.

À partir de ce jour-là, c’était clair : Dominique Ducharme Hernan Losada devait partir.


7. Tony Marinaro savait quelque chose mardi soir. J’aime ça quand on voit ses fesses il nous parle en langage codé, le Tony…

8. Jesse Marsch, Marco Schallibaum, Frank Klopas, Mauro Biello, Rémi Garde, Wilmer Cabrera, Thierry Henry, Wilfried Nancy, Hernan Losada… ça en fait des coachs à Montréal depuis la « promotion » de l’équipe en MLS (2012). Le prochain entraîneur du CFM sera le 10e en à peine plus de 11 ans. Plus ça change, plus c’est pareil. La stabilité est nécessaire afin de développer un sentiment d’appartenance qui va durer dans le temps.

Reste que pas moins de 11 entraîneurs ont perdu leur emploi cette année dans la MLS. Sur 29 équipes… c’est énorme !

9. Le processus pour (encore) trouver un nouvel entraîneur est déjà en marche à Montréal. Est-ce que Bobby Smyrniotis pourrait être le prochain entraîneur du CF Montréal ? Quand je ré-écoute l’avant-dernier épisode de l’excellent balado Couscous Piri, j’ai comme l’impression que ça pourrait arriver… et que son adjoint Kyt Selaidipoulos pourrait aussi le suivre à Montréal. Ce dernier parle français et semble-t-il que Bobby connaît quelques mots lui aussi…

10. Laurent Ciman ne s’en va nulle part selon moi, mais je ne le vois pas prendre les rennes de l’équipe. Pour de multiples raisons…

En terminant, je tiens à tout de même souhaiter la meilleure des chances à Hernan Losada pour la suite de sa carrière. Le « pauvre » a été la bête de foire d’un peu tout le monde au dernier bilan de fin de saison de l’équipe. Les joueurs tiraient sur lui, il prenait des notes, il tentait de se défendre… mais il n’avait pas le support de son boss. N’aurait-on pas pu/dû le congédier avant ?

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