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Galchenyuk : La grande éclosion | Yakupov, pas en reste

Michel Therrien a pris son temps. Il a fait murir et même macérer le fruit.

Maintenant, il récolte et s’enivre avec nous autres : Alex Galchenyuk est en train d’éclore sous nos yeux.

Il était temps que Therrien lui donne plus de temps de glace diront certains, peut-être à raison. On s’est presque tous dit ça à un moment ou un autre lors des deux premières campagnes du #27.

Mais, en rétrospective, on risque fort de conclure que Michel Therrien s’est conduit en bon père de famille responsable envers son jeune joueur.

Il ne lui a pas donné tout cuit dans le bec –une des pires choses à faire- et ne l’a pas envoyé dans la fosse aux lions non plus.

Montréal est un marché de fou et une certaine prudence, disons, une prudence raisonnable, est rarement une mauvaise idée.

On n’avait pas donné les clés du Forum à Guy Lafleur dès ses premiers coups de patin avec la Flanelle. Le « Démon blond » est probablement le dernier attaquant avec autant de talent brut qu’a pu repêcher le club depuis le début des années 70.

Il n’y a absolument rien d’exagéré, ni de surprenant là-dedans. Montréal n’a repêché dans les cinq premiers qu’à quelques très rares reprises lors des 45 dernières années.

Galchenyuk is the real deal.

Sans rien enlever à Max Pacioretty, Saku Koivu, Tomas Plekanec, Stéphane Richer, Mike Ribeiro et quelques autres, Galchenyuk semble simplement avoir plus de cartes dans son jeu.

Sa vision du jeu et l’ingéniosité de ses passes ne se comparent tout simplement pas à celles de Pacioretty et Richer.

Physiquement parlant, il est avantagé par rapport à Koivu, Ribeiro et Plekanec.

Galchenyuk a tous les talents offensifs imaginables. C’est juste qu’il ne les a pas encore tous maximisés.

Il a cependant grandement amélioré son coup de patin qui semble beaucoup plus explosif que par le passé.

On le voit aussi avec une plus grande confiance en possession de rondelle.

Ne reste qu’à trouver la même confiance pour finir les jeux. Pas de mystère ici, il s’agit d’en mettre une ou deux dedans, briser la glace, question de réduire la tension entre les mains et le cerveau. Après ça, sky is the limit.

Un nouveau premier trio?
Pacioretty-Desharnais-Gallagher ou Galchenyuk-Plekanec-Parenteau?

On ne peut pas avoir beaucoup plus 1A-1B que ça!

Mais en frais de talent brut, il faut donner l’avantage au trio de Plekanec. Et si on est conséquent avec ce constat et que ce trio demeure intact plus de deux périodes (ce n’est pas une critique), Therrien pourrait logiquement leur donner de plus en plus de départs en avantage numérique. Après tout, Galchenyuk et Parenteau sont supérieurs à Pacioretty et Gallagher pour refiler la rondelle à leurs coéquipiers et Plekanec est un meilleur marqueur que Desharnais.

Avec l’avantage numérique qui ne capitalise pas depuis le début de la saison, il y a sans doute là matière à réflexion.

Plekanec heureux!
On n’a pas vu Tomas Plekanec littéralement sauter de joie très souvent depuis son arrivé à Montréal il y a environ 10 ans.

Après tant d’années à devoir évoluer avec des ailiers soient moyens, peu fiables, ou passablement médiocres (Travis Moen!) on dirait que sa nouvelle union avec Galchenyuk lui procure une bouffée d’air frais dont il avait grandement besoin.

Oui, il était fiable et dévoué Brian Gionta, mais lorsque la créativité a passé il n’était pas là pour la saisir. Gionta était de plus un mauvais passeur. Il devenait de plus en plus un boulet pour Plekanec qui, suite à l’arrivée de Thomas Vanek,  avait justement terminé la saison dernière avec Galchenyuk et Gallagher comme ailiers principaux.

Gionta, on s’en rappelle, avait quant à lui trouvé un rôle qui lui convenait mieux sur le 3e trio et avait perdu sa place sur l’avantage numérique après n’y avoir marqué qu’un seul filet durant toute la saison.

Enfin, Parenteau, habitué de jouer avec des joueurs de grand talent,  apporte encore plus de créativité et d’expérience à ce trio au potentiel encore inconnu. Je pense bien que ça risque de « coller » pour un bout ces trois-là. À suivre…

Yakupov pas en reste…
Oui, j’avoue, je suis un peu biaisé car je viens de faire son acquisition par voie de transaction dans mon pool keepers, mais Yakupov semble bel et bien décidé à faire honneur à son rang de sélection en 2012. Le jeune Russe avait été choisi au tout premier rang, deux échelons devant Galchenyuk, son ancien coéquipier avec le Sting de Sarnia.

Yakupov patine comme un fou, se replie, veut sans cesse la rondelle et la distribue ou la lance à la vitesse de l’éclair. C’est tout un spectacle de le regarder aller présentement avec les Oilers. Il évolue présentement avec Leon Draisaitl au centre et Benoit Pouliot sur le troisième trio. Jordan Eberle a besoin de se mettre en marche bientôt car jusqu’à maintenant c’est clairement Yakupov qui mérite l’aile droite de Hall et Ryan Nugent-Hopkins.

Je serais curieux de savoir quelle est sa valeur sur le marché, ce jeune Yakupov. Il m’a coûté Ekman-Larsson dans mon pool, mais dans la vraie vie ce serait probablement beaucoup moins…

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