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Galchenyuk et Beaulieu seront des clés du succès pour Julien | Les Sens ratent une chance de rattraper le CH

Après une pause de quelques semaines, me voici de retour. Les Canadiens ont profité de mon absence pour plonger dans une léthargie comme on n’en avait pas vu depuis… l’an passé. À la différence que cette fois-ci, Marc Bergevin a limogé son entraîneur-chef en espérant replacer son équipe. À la fin, qu’est-ce que ça changera?

Évidemment, je ne suis pas devin, mais je n’ai pas d’autre choix que d’être optimiste quant à l’amélioration des résultats que les Canadiens obtiendront d’ici la fin de la saison. Est-ce que cet optimisme se transforme en espoir de coupe Stanley? Pas pour le moment. Mais comme le dit souvent notre éminent collègue Max « DLC » Truman, ça change vite dans le monde du hockey.

L’équipe que j’ai vue face aux Jets de Winnipeg ne manquait pas d’ardeur au jeu contrairement à ce que les analyses se plaisent à dépeindre depuis samedi après-midi. L’équipe que Claude Julien a dirigée pour une première fois était désorganisée, totalement perdue et n’arrivait simplement pas à orchestrer quoi que ce soit. Bref, cette équipe reposait sur son gardien pour réparer ses gaffes et espérait s’en sortir avec un but ici et là. Et ça a presque fonctionné. Sans le but dans un filet désert, on parle d’une victoire par un seul but malgré une domination complète.

Mais la désorganisation, si évidente peut-elle paraître, est un problème qui peut se régler relativement rapidement quand un coach comme Claude Julien sévit dans un vestiaire. Son expérience, mais surtout sa capacité à livrer un message clair et simple à ses joueurs, lui permettront de venir à bout de cette situation. Et je suis totalement vendu à l’idée qu’une équipe unie qui travaille de concert va donner du fil à retordre à n’importe qui. Surtout si elle mise sur des joueurs comme Shea Weber, Andrei Markov, Max Pacioretty et Alexander Radulov.

Galchenyuk a besoin d’un Radulov 2.0

Par contre, l’arrivée de Julien ne fera pas apparaître comme par magie un joueur de centre ou un défenseur de première paire. Si je pense que le trio de Pacioretty, Danault et Radulov peut très bien demeurer intact, il n’en demeure pas moins qu’Alex Galchenyuk doit absolument retrouver ses repères au plus vite.

La solution pour lui, en-dehors du sérieux qu’il doit mettre à l’entraînement et sur son travail, est d’avoir à ses côtés un Radulov 2.0. Un centre serait probablement l’idéal, mais que ce joueur soit un centre ou un ailier ne change pas grand chose à mon avis. Il faut que Galchenyuk puisse jouir des prouesses d’un coéquipier enthousiaste qui jouera avec la rondelle, la protégera et comprendra ce qu’il fait sur la glace.

Gallagher n’a pas les habiletés avec la rondelle de Radulov et il a perdu de son étincelle. Lehkonen est un joueur que j’aime bien, mais il ne contrôle pas la rondelle et il demeure une recrue. Ce n’est pas lui qui peut allumer Galchenyuk. Pas cette année en tout cas. Bergevin sait très bien qu’il doit remédier à ça même s’il essaie de nous faire croire que son équipe a ce qu’il faut pour gagner la coupe.

Je ne crois pas que d’échanger Galchenyuk soit la solution. Il faut le placer dans une position où il réussira. Il en est capable. Il a tout de même marqué 30 buts la saison dernière.

Nathan Beaulieu n’est pas assez intelligent

En ce qui concerne le fameux défenseur gaucher qui fera le travail en compagnie de Shea Weber, son nom devrait être Nathan Beaulieu. Pourquoi ce jeune homme refuse-t-il de comprendre que ce poste devrait lui appartenir? Il a tous les atouts pour réussir à ce poste sauf un, l’intelligence. Plus ça va, plus il faut se rendre à l’évidence, Nathan Beaulieu n’est pas assez intelligent ou du moins, il manque sérieusement de jugement. Sinon dites-moi ce qui cloche avec le « Great ».

La situation en défense devient problématique parce qu’elle empêche les Canadiens de profiter pleinement de ce que peut offrir Shea Weber. Weber n’est pas un défenseur qui prend en charge le jeu. Toutefois, sa présence permet à son partenaire de le faire à sa guise s’il en a les habiletés et une bonne compréhension du jeu. Nathan Beaulieu n’a pas réussi avec lui parce qu’il ne semble rien comprendre.

La faute à Timmins?

Je sais que tout ça est du remâché. On parle de ces deux problèmes depuis le début de la saison. On a analysé ça dans tous les sens. On a même mis ça sur le dos de Trevor Timmins. Mais franchement, est-ce qu’on en serait là si Galchenyuk et Beaulieu arrivaient à se concentrer sur leur travail et à tout faire pour devenir meilleurs et gagner une coupe Stanley? Je ne le pense pas.

Beaulieu et Galchenyuk sont des choix de première ronde respectivement en 2011 et 2012. Dans les deux cas, on ne peut pas parler de mauvaises sélections.

Après Beaulieu, on ne retrouve aucun demi-dieu en première ronde du repêchage de 2011 et les Canadiens n’avaient aucune sélection en deuxième et troisième rondes. En ce qui concerne Galchenyuk, il est encore le premier de classe parmi tous les joueurs sélectionnés en 2012.

Et si on regarde depuis 2012, année de l’arrivée en poste de Marc Bergevin, on ne retrouve aucun joueur dont on peut dire que Timmins l’a bêtement échappé.

2013 a été l’année de McCarron, De La Rose, Lehkonen et Andrighetto. Faites l’exercice et vous verrez qu’après McCarron, aucun joueur repêché par quelque équipe que ce soit n’a été particulièrement flamboyant dans la LNH jusqu’ici. En 2014, c’était l’année Scherbak. Il y aura peut-être de meilleurs joueurs parmi ceux qui ont été sélectionnés après lui, mais c’est encore dur à dire, ils n’ont que 20 ou 21 ans.

Bref, ce n’est pas le repêchage qui aurait pu permettre à Bergevin d’améliorer substantiellement son club depuis son arrivée. Du moins pas de façon à avoir un impact réel en 2017. Il faut donc chercher ailleurs les bibittes et les solutions.

Claude Julien fera des Canadiens une équipe solide et compétitive, j’en suis certain. Surtout si Carey Price retrouve le sourire. Mais est-ce que Galchenyuk et Beaulieu peuvent trouver un moyen de contribuer à la hauteur de leur talent avant l’élimination de leur équipe ce printemps? La réponse à cette question sera un point déterminant pour savoir quand la saison du Tricolore prendra fin.

En rafale
– Les Sénateurs sont battus par les Jets.

– Après Bobby Ryan qui sera absent pour six semaines, les Sens risquent de devoir se battre pour la première place de l’Atlantique sans leur meilleur attaquant.

– Pour les médias de Boston, Claude Julien demeure un Bostonnais. (The Boston Globe)

– L’acquisition de Thomas Vanek par les Canadiens en 2014 parmi les pires à la date limite des transactions des cinq dernières années? Pas d’accord avec Scott Burnside sur celle-là, mais intéressant à lire. (ESPN.com)

– Pour mieux connaître le phénomène Patrik Laine, lisez ce très bon texte de Jared Clinton de The Hockey News.

– Un grand accomplissement par un grand joueur souligné par un des plus grands.

– Un arrêt pas pire de l’auxiliaire de Cory Schneider.

– Mrazek aussi y met du sien.

– Les billets pour le match des étoiles de la NBA se vendent plus difficilement qu’à l’habitude.

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