Analyses

France Margaret Bélanger affirme que Carey Price n’était pas au courant pour le drame de Polytechnique

L’expression dit que le Diable se cache dans les détails.

Quand Carey Price a soutenu le mouvement anti-resserrement des mesures sur le contrôle des armes à feu proposé par le gouvernement de Justin Trudeau (projet de loi C-21), il ne croyait certainement pas se retrouver au centre d’un scandale. Pour lui, une arme à feu, plus particulièrement une carabine, est un outil pour le sport qu’il aime le plus pratiquer après le hockey. Depuis sa plus tendre enfance, il a été élevé dans la culture amérindienne où la chasse et la pêche font partie des traditions ancestrales de son peuple.

Le voir prendre position comme il l’a fait samedi dernier n’est donc pas une surprise en soi, si ce n’est d’un détail qui fait toute la différence : l’utilisation du mot-clic #Poly par la Coalition canadienne pour le droit des armes à feu comme code promo pour économiser 10% sur la marchandise sur son site web.

En entrevue à Radio-Canada, France Margaret Bélanger, la présidente sports et divertissement chez le Groupe CH, a affirmé que Carey Price n’était pas au courant de l’histoire de la tuerie de Polytechnique.

Sans toutefois être en mesure de dire si Carey Price entretient de lien ou non avec la Coalition :

« Je n’ai pas les réponses à vos questions au sujet des liens entre M. Price et la coalition. Je crois que Carey serait le mieux placé pour y répondre » – France Margaret Bélanger.

Pour un jeune homme ayant grandi en Colombie-Britannique, ne pas connaître l’historique des tueries qui ont eu lieu au Québec n’est pas très surprenant. Je ne pourrais pas, de mon côté, vous nommer les événements de ce genre ayant eu lieu au BC. Je ne peux donc pas lui lancer la pierre pour une telle gaffe. Mais quand tu prends position publiquement, et que tu es une personnalité aussi en vue, tu devrais t’assurer d’avoir tout compris des tenants et aboutissants du dossier que tu défends avant de t’exprimer devant tout le monde.

Plus encore, je peux comprendre que la Coalition tente de conserver ses droits pour pratiquer son sport et se procurer facilement l’équipement nécessaire, incluant les carabines, mais est-ce vraiment nécessaire de créer un mot-clic comme celui-ci? Parmi toutes les options possibles dans le champ lexical entourant la chasse, il fallait vraiment utiliser #Poly? Vraiment?

Carey a le droit à l’ignorance. C’est une défense faible, mais plausible. Il ne peut pas être une encyclopédie et tout connaître et sa gaffe est pardonnable en ce sens. Mais pas celle de la Coalition qui, pour moi, relève plus de la provocation qu’autre chose et ce n’est pas anodin du tout!

Je ne suis pas chasseur, je ne le serai probablement jamais. Je n’ai aucun problème avec ce sport en tant que tel, mais on parle ici d’armes à feu qui peuvent causer des morts et qui l’ont déjà fait à de nombreuses reprises comme ce fut le cas en 1989 à l’école Polytechnique de Montréal, mais pas seulement (Attentat du Metropolis en 2012 et l’attaque de la mosquée de Québec en 2017 pour ne nommer que ces exemples). C’est tout sauf anodin et ces événements ne devraient jamais faire partie de l’arsenal promotionnel pour l’achat d’autres armes à feu.

Si seulement la chasse pouvait se pratiquer avec d’autres armes moins à risque de causer des tueries, comme les arcs et les arbalètes, ça règlerait peut-être le débat… #Sarcasme

Carey Price vient d’offrir sa réponse officielle sur Twitter à toute cette histoire :

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