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Les 12 espoirs les plus importants du CH : 1ère partie

C’est l’été et au hockey c’est la saison des évaluations. En attendant le prochain camp d’entraînement, celles qui nous intéressent le plus concernent invariablement les espoirs.

On concoctera donc pour vous une version remaniée de notre liste des 12 espoirs les plus importants du CH, un concept qu’on avait élaboré il y a de cela quelques années, alors que les Scherbak, McCarron, Hudon et autres Andrighetto occupaient les positions de tête.

Comme les temps ont changé! Et pour le mieux!

Sans révolutionner notre concept du tout au tout, on en réajustera les paramètres et les critères d’évaluation. On explicitera aussi en quoi notre liste se distingue de nombreuses autres, comme celle des 20 meilleurs espoirs du CH que l’on retrouve ces jours-ci sous la plume de l’excellent Mitch Brown du site The Athletic .

Brown établit sa liste en évaluant d’abord et avant tout le potentiel des joueurs. Il fait un travail minutieux d’une très grande qualité qui s’appuie sur des heures et des heures de visionnement ainsi qu’une utilisation judicieuse de nombreuses statistiques.

Ce faisant Brown cherche essentiellement à établir le plus objectivement quels sont les meilleurs espoirs à partir d’aptitudes souvent très pointues, révélant ceux qui auraient, pour ainsi dire, le plus de talent brut.

Mais les meilleurs espoirs sont-ils nécessairement les plus importants, c’est-à-dire ceux que l’on anticipe comme étant les pièces manquantes de la formule gagnante, ceux qui sont supérieurs à des éléments actuels de la formation dans différents aspects ou dans des rôles précis? Car, ne l’oublions pas, l’objectif demeure de gagner la Coupe Stanley, et dans une équipe championne chacun est important à sa façon et doit jouer son rôle à la perfection.

Vous voyez la nuance?

Donnons-en un simple exemple à partir d’un désaccord que j’entretiens avec Brown au sujet de Fonstad et Teasdale, deux joueurs qui ne feront pas nécessairement partie de ma liste des 12 plus importants espoirs du Canadien.

Est-ce qu’un joueur, disons, plus scientifique et talentueux comme Cole Fonstad (#17 sur la liste de Brown) doit être placé devant un joueur plus teigneux comme Joël Teasdale, qui se mérite une simple « mention honorable » hors du top 20? Que vaut le talent de Fonstad, s’il ne parvient pas à s’établir et se rendre utile dans la LNH? Si l’assurance qu’un Teasdale parvienne à s’établir sur la 4e ligne est plus grande que celle qu’un Fonstad perce un jour la formation du Canadien, et si Teasdale présente un profil plus rare (force physique, hockey IQ, caractère, efficacité sur 200 pieds, etc.) parmi les espoirs du club, pourquoi placerait-on Fonstad devant Teasdale sur une liste d’espoirs?

C’est pourquoi, sans négliger – loin de là! – le potentiel (talent brut, statistiques, etc.), nous établirons notre évaluation de chacun des espoirs sur d’autres concepts généraux, plus englobants, qui nous amèneront ultimement à juger de la valeur globale ou, si vous voulez, de l’importance dudit espoir dans la réalisation de l’objectif ultime.

Ces autres concepts qui s’ajouteront au potentiel seront l’assurance, l’utilité, et la valeur marchande.

Par exemple, si on se pose la question que vaut Ryan Poehling au sein du CH? On considérera bien sûr son potentiel, mais aussi les probabilités, l’assurance, qu’il atteigne celui-ci. On réfléchira aussi à sa valeur d’usage, son utilité. On tiendra alors compte du rôle qu’on anticipe pour lui et en quoi il se démarque des autres espoirs, en quoi est-il unique, rare, voire irremplaçable parmi les espoirs de l’organisation. Et puisqu’un espoir peut parfois devoir être sacrifié pour, par exemple, mettre la main sur un ou des joueurs pouvant aider un club à atteindre les grands honneurs, on évaluera aussi la valeur marchande de chacun des espoirs répertoriés.

          Est-il l’espoir du CH possédant le plus de valeur?

Ainsi, si on combine le potentiel, l’assurance d’atteindre ce dernier, la valeur d’usage et la valeur marchande, on obtient quelque chose qui ressemble à la valeur globale d’un espoir ou, si vous voulez, son importance générale pour l’équipe qui détient ses droits.

Vous me suivez toujours?

Bon, maintenant, quels sont les paramètres pour faire partie de notre liste?

Si Mitch Brown exclut Kotkaniemi de sa liste des espoirs parce que ce dernier a plus de 50 matchs sous les patins dans la LNH, c’est bien sûr son droit le plus légitime. Je vais pour ma part me permettre de l’inclure. Pourquoi? Parce que j’estime, avec plusieurs d’entre vous je l’espère, que KK, qui vient tout juste d’avoir 19 ans (!), est encore en plein développement. Le produit fini n’est même pas encore en vue et le jeune n’a même pas encore marqué sur les patinoires adverses! Dès lors, à mon sens, il se qualifie pleinement à titre d’espoir. On espère encore qu’il devienne le premier centre tant rêvé.

KK et Poehling : Une belle compétition à prévoir entre ces deux-là? 
(Crédit: NHL (capture d’écran)

Rajoutons-en une couche! Même si Victor Mete a pratiquement deux ans d’expérience chez les pros, je vais aussi me permettre de l’inclure dans cette liste, sensiblement pour les mêmes raisons que Kotkaniemi. Après tout, Mete n’a encore aucun but dans la LNH! Il n’est pas exactement arrivé à destination!

Un bulletin chiffré!
Pour consolider et justifier notre classement, nous nous aventurerons même à chiffrer le plus objectivement possible nos évaluations en accordant des points pour nos quatre principaux critères.

Ainsi, en additionnant le potentiel (10 points), l’assurance ou les probabilités d’atteindre son plein potentiel (10 pts), l’utilité (rôle anticipé + rareté,10 points) et la valeur marchande (10 points), on obtient un résultat sur 40 qui, on le souhaite, nous permettra de classer le plus justement possible les espoirs du Canadien par ordre d’importance.

Pour vous donner une idée de comment on s’y prendra pour attribuer des points sans tomber dans l’arbitraire le plus total, utilisons un étalon de mesure simple, absolu et bien connu : Sidney Crosby.

Crosby, un authentique joueur générationnel, aurait sans aucun doute obtenu une note parfaite de 40/40 si on l’avait soumis à nos critères suite à son repêchage. Potentiel illimité et certain, joueur concession, unique en son genre, valeur marchande astronomique. On aurait dit sensiblement la même chose de Connor McDavid.

Dans la même logique, à vue de nez, on aurait peut-être donné un 38/40 à Austin Matthews, alors qu’à l’époque un 36/40 aurait pu être décerné à Mitch Marner parce qu’on n’avait pas la même assurance par rapport à la transposition de son potentiel à l’échelle de la LNH. Son utilité pour les Leafs nous aurait aussi paru moins évidente à identifier, sans oublier sa valeur marchande qui était certainement plus basse.

Enfin, comme c’est le cas pour Mitch Brown ou pour quiconque s’efforçant à dresser une liste de jeunes espoirs, personne ici ne peut prétendre détenir la science infuse, ni boule de cristal ou lecteur de cerveau qui permet de savoir exactement ce que pensent les dirigeants de la LNH!

On essaiera donc de défendre humblement notre classement avec des évaluations qui s’appuient le plus possible sur des faits, sur les paroles et gestes des dirigeants, sur des raisonnements logiques sans oublier et nos propres observations ainsi que celles de quelques experts rapportés au fil des derniers mois.

Prêts? Allons-y!

Comme c’est l’usage, commençons d’abord par quelques mentions honorables qui ont manqué la coupure par des grenailles.

Noah Juulsen – 22 ans – DD
Repêchage : 2015, ronde 1, 26e

Potentiel : 6/10
Assurance : 6/10
Utilité : 5.5/10
Valeur marchande : 5/10
Valeur globale : 22.5/40

Le hockey a changé depuis 2015, tout comme la philosophie de repêchage du Canadien. À cette époque, les dirigeants croyaient encore qu’un défenseur robuste, stable et « fiable » comme Juulsen valait la peine d’être repêché en fin de première ronde. Il représentait un choix sûr (safe). Ainsi, le Canadien a, entre autres, levé le nez sur Anthony Beauvillier et – tenez-vous bien – sur Sebastian Aho (!), pour se rabattre sur le good Canadian boy de Surrey en Colombie-Britannique.

Même s’il a plutôt bien paru dans ses courts stages dans la AHL et dans la LNH, Juulsen n’a pour ainsi dire rien cassé depuis son repêchage. Et si plusieurs pouvaient voir en lui un potentiel top 4, rien n’est moins certain maintenant, surtout depuis sa blessure à l’œil de la dernière saison qui l’a passablement retardé dans son développement. Avec les Folin, Fleury et Brook dans les parages, il sera intéressant de voir si Juulsen pourra rétablir sa place dans la hiérarchie du côté droit de la défense. En attendant, sa valeur marchande a elle aussi écopée…

Joël Teasdale – 20 ans – AG
Repêchage : non repêché
Potentiel : 5.5/10
Assurance : 7/10
Utilité : 5.5/10
Valeur marchande : 4.5/10
Valeur globale : 22.5 /40

MVP de la dernière Coupe Memorial (un titre peut-être pas tant mérité, mais bon…#Dobson?), Teasdale a impressionné à son premier camp avec le CH l’automne dernier, lui qui présente un jeu à la fois simple, efficace, intense et intelligent. Si son potentiel est limité, l’assurance qu’il parvienne à le réaliser pleinement chez les pros et ultimement dans la LNH est plutôt élevée. Les outils qu’il possède, il les utilise bien.

On ne peut cependant lui donner beaucoup de points pour l’utilité et la valeur marchande puisque son profil anticipé de joueur de 4e trio n’est pas exactement une rareté, ni au sein de l’organisation ni au niveau de la LNH.

Cale Fleury – 20 ans – DD
Repêchage : 2017, ronde 3, 87e
Potentiel : 6/10
Assurance : 6.5/10
Utilité : 5.5/10
Valeur marchande : 5.5/10
Valeur globale : 23.5/40

Si j’essaie d’être le plus objectif possible – et j’essaie toujours de l’être! – Cale Fleury arrive à égalité en fait de valeur globale avec le #12 sur notre liste des espoirs les plus importants : Mattias Norlinder. Ceux qui préfèrent Fleury vont défendre que l’Albertain est plus près de la LNH, qu’il représente un choix plus sûr et que son utilité immédiate est plus grande. Vrai, vrai et vrai! Mettez-le au 12e rang! Il n’y a pas de mauvais choix ici. Pour ma part, je préfère largement le potentiel de Norlinder, mais plusieurs arguments peuvent militer en faveur de Fleury qui a connu une très bonne première saison chez les pros à Laval. Un joueur au profil assez complet qu’on pourrait voir à Montréal en cas de blessures à ceux qui sont présentement devant lui.

12. Mattias Norlinder – 19 ans – DG
Repêchage : 2019, ronde 3, 64e
Valeur globale : 23.5/40

Potentiel 7/10 : La description du potentiel de Norlinder qu’on retrouve sur certains sites laisserait presque croire qu’il est le prochain Erik Karlsson en version gaucher! Il faut en prendre et en laisser un peu… Norlinder se démarque néanmoins par la fluidité de son coup de patin, ses passes savantes, ainsi qu’un excellent lancer du poignet, dont la technique n’est pas sans rappeler celle d’un certain Elias Pettersson… Norlinder a été élu le MVP des séries pour le compte de Modo dans la ligue SuperElit en Suède avec une production de 6 points en 5 matchs. Si tout se passe comme prévu, il devrait également faire partie de son équipe nationale au prochain CMJ en décembre. Pas de doute que Norlinder possède un talent qui lui permet d’aspirer à la LNH. On pourrait le voir dans un rôle de « puck moving defensman », mais probablement sur une troisième paire due à certaines lacunes défensives et une force physique plutôt ordinaire. Cela dit, il a aussi les atouts pour devenir un spécialiste de l’attaque massive.

Assurance 5.5/10 : Au premier coup d’œil Norlinder n’est cependant pas ce qu’on peut appeler une valeur sûre. Timmins et sa bande ont essayé de frapper un coup de circuit avec cette sélection. Si ça marche, ce sera extraordinaire – était-il dans les 40 premiers sur leur liste? –  sinon il deviendra le prochain Rafael Diaz… Il y a aussi le fait qu’il a été repêché à sa deuxième année d’admissibilité qui fait soulever encore plus de doutes quant à son réel potentiel. Par contre, d’autres pourraient avancer qu’au contraire, considérant la progression phénoménale qu’il a connue dans la dernière année, on a déjà un peu plus d’assurance par rapport à la réalisation de son potentiel. Choisissez votre camp!

Utilité 6/10 : Le Canadien avait quand même des intentions lorsqu’ils ont repêché le Suédois au tout début de la troisième ronde en juin dernier. Après avoir repêché Caufield qui était étonnamment encore disponible au 15e rang, Timmins et Bergevin connaissaient leurs besoins et ont décidé d’y aller avec deux défenseurs gauchers qu’ils aimaient beaucoup dans les rondes subséquentes : Struble (46e) et Norlinder (64e). À sa deuxième année d’admissibilité, ce dernier est en quelque sorte passé sous le radar et les dirigeants montréalais devaient s’en douter puisqu’ils ont transigé le 50e choix au total en faveur de choix ultérieurs. Norlinder était alors assurément sur la courte liste de leurs joueurs favoris qui allaient probablement être encore disponibles au 64e rang. Norlinder devrait normalement jouer deux autres saisons en Suède avant de traverser en Amérique du Nord, au moment où les contrats de Kulak et Petry arriveront à échéance. Il y a aussi Victor Mete qui n’est pas indélogeable et Norlinder possède déjà des qualités qui sont encore étrangères pour Mete. Bref, de l’extérieur, difficile pour l’instant de voir Norlinder comme autre chose qu’un défenseur de profondeur dans l’organisation, mais de l’intérieur il y peut-être un chemin intéressant qui pourrait subtilement se tracer pour lui s’il continue à bien se développer.

Valeur marchande 5/10 : Si Norlinder avait plusieurs fans parmi les DG et recruteurs de la LNH, il aurait été repêché en 2018 et non en 2019. Même si sa valeur a sans doute augmenté un peu au cours des derniers mois, pour l’instant, le Suédois ne vaut probablement guère plus qu’un simple « throw in » pour embellir une transaction qui impliquerait des joueurs supérieurs. On peut aussi penser que plusieurs équipes ont dans leur filiale des défenseurs au profil semblable et qu’elles vont elles aussi les laisser se développer à leur rythme.

11. Jordan Harris – 19 ans – DG
Repêchage : 2018, ronde 3, 71e
Valeur globale : 26/40

 

Un jeune qui fait beaucoup de bonnes choses sur une glace et en dehors de celle-ci… Est-ce que ce sera assez?

 

Potentiel 7.5 : Partout où il passe, Jordan Harris est vanté comme un jeune homme brillant et un athlète exceptionnel. Patineur fluide, défenseur « nouveau genre », calme avec la rondelle, Harris n’a eu aucun mal à s’ajuster à Northeastern University dans la NCAA où il s’est rapidement retrouvé sur la première paire en tant que joueur recru, terminant la saison avec un différentiel de +21. Harris aura également la chance de jouer pour les USA cet été lors du Summer Showcase et les chances semblent bonnes qu’il fasse partie de l’équipe américaine au prochain CMJ. On l’a aussi vu être constamment l’un des meilleurs joueurs sur la patinoire lors du dernier camp de développement à Brossard, multipliant les montées et les entrées de zone en possession de la rondelle.

Assurance 6.5/10 : La personnalité et le caractère de Harris, qui selon son ancien coach au prep school, Tim Whitehead, passe son temps à s’entraîner et à accumuler les « A » à l’école ont de quoi rassurer. Harris se veut aussi une présence rassurante sur la patinoire et dans un vestiaire. Il fait partie de ceux qui ne parlent pas pour ne rien dire et lorsqu’il parle on l’écoute. Disons qu’il a le profil d’un joueur ultra mature pour son âge et qu’il ne sera pas du genre à perdre la tête une fois chez les pros. Une chose importante dans une ville comme Montréal, comme on a pu le constater au fil des dernières décennies… Harris devra cependant améliorer sa force physique et son jeu offensif s’il veut continuer sa progression aux niveaux supérieurs. Mais on sait qu’il y travaille déjà.

Utilité 6/10 : On ne peut cependant pas encore s’aventurer à dire que Harris sera un incontournable du top 4 à Montréal. Avec les Romanov, Struble, Mete, Kulak, Reilly, Norlinder, Olofsson et Leskinen qui pourraient être dans les parages, la compétition sera forte, mais on peut déjà penser que la direction voit déjà un petit chemin pour lui et que celui-ci pourrait s’élargir d’ici l’automne 2021. Si on ne lui détecte pas un talent offensif hors du commun – il n’a enregistré qu’un seul but et 13 points la saison dernière – Harris possède tout de même une intelligence, un calme et des aptitudes défensives, qui semblent le démarquer de plusieurs de ses rivaux.

Valeur marchande 6/10 : Sa première saison à Northeastern a sans doute fait écarquiller bien des yeux et plusieurs recruteurs et DG ont dû regretter de ne pas avoir davantage accordé d’importance à Harris alors qu’il évoluait au prep school. Une place sur l’équipe nationale américaine au prochain CMJ ne ferait encore qu’augmenter la valeur de Harris

10. Jesse Ylonen – 19 ans – AD
Repêchage : 2018, ronde 2, 36e
Valeur globale : 26.5/40

 


Potentiel 7.5/10 : Avec Ylonen, on entre déjà dans une autre catégorie. On commence ici à jaser des vraies affaires, et de joueurs qui, à moins d’un déraillage en règle, joueront assurément dans la LNH tôt ou tard tout en ayant, au minimum, un certain impact. La plus belle qualité de Ylonen est bien sûr son coup de patin fluide et bien au-delà de la moyenne. Il se veut également un joueur créatif, bon passeur et bon manieur de rondelle. Dans le meilleur des cas, on voit en Ylonen un ailier middle 6. Ylonen avait été un des meilleurs Finlandais au dernier CMJ et a connu somme toute une très bonne saison recrue dans la Liiga enregistrant 27 points en 53 matchs.

Assurance 6.5/10 : Ylonen montre de belles statistiques depuis son repêchage en 2018 dans toutes les compétions et ligues dans lesquelles il a évolué. Ce qui a de quoi rassurer jusqu’ici. Plus costaud que l’an dernier, il était aussi parmi ceux qui faisaient belle figure au plus récent camp de développement, même s’il semble lui manquer une touche de marqueur et un peu de hargne. Si les chances de voir Ylonen de jouer dans la LNH un jour sont excellentes, les chances qu’il y devienne un ailier dominant sont pour leur part beaucoup moins certaines. Mais, comme il le dit dans la vidéo plus haute, Ylonen lui-même se donne déjà comme objectif de jouer pour le Canadien en 2020-2021… La confiance ne fait pas défaut!

Utilité 6.5/10 : Encore ici, son coup de patin et sa créativité sont les atouts qu’il devra utiliser pour se démarquer, mais avec les Gallagher, Suzuki, Weal et Caufield dans le décor, disons que l’aile droite est déjà bien garnie. Le Finlandais devra démontrer qu’il peut être une option supérieure à un de ces trois-là s’il veut se tailler un poste à Montréal à moyen terme. Plus facile à dire qu’à faire. Mais il a été supérieur à Suzuki au dernier CMJ ainsi qu’au dernier camp de développement, alors ce n’est pas chose impossible.

Valeur marchande  6/10 : Ylonen possède des qualités indéniables, mais n’est pas nécessairement vu comme un futur ailier dominant. Cela dit, tout va comme prévu depuis son repêchage et il n’y a pas de drapeaux rouges le concernant, alors sa valeur est probablement au beau fixe par rapport à son rang de sélection, soit celle d’un choix de deuxième ronde pour qui tout reste encore à prouver. Cela dit, si vous aviez à parier quelques dollars sur un jeune qui pourrait être sacrifié dans une éventuelle transaction, par exemple, à la date limite des échanges, Ylonen ne serait pas un mauvais choix. Il est un peu le « nouveau Collberg » de l’organisation (échange pour Vanek), mais en plus gros et meilleur. Il a sûrement quelques fans parmi les dirigeants de la LNH…

9. Victor Mete – 21 ans – DG
Repêchage : 2016, ronde 4
, 100e
Valeur globale : 27.5/40

On a tous hâte de voir son nouveau lancer!

Potentiel 6.5/10 : La raison pour laquelle Victor Mete figure dans une telle liste d’espoirs réside dans le fait qu’à tout juste 21 ans (depuis le 7 juin), il n’a pas encore joué deux saisons complètes dans la LNH en raison de blessures, de matchs sur la galerie de presse et même d’un court renvoi dans la AHL l’automne dernier. Mais surtout, Mete n’a pas encore montré tout son potentiel et le produit fini demeure quelque peu un mystère, lui qui compte seulement 120 matchs (20 points et toujours aucun but) dans la LNH.

Assurance 8/10 : On accorde ici une assez forte note à Mete, puisqu’un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Cela dit, même s’il parvenait à améliorer considérablement son lancer cet été, et malgré un coup de patin bien au-delà de la moyenne, on imagine mal Mete devenir une grande menace offensive au niveau de la LNH. Des attentes raisonnables pourraient cependant le voir rapidement devenir un producteur de 20 à 25 points dans un rôle d’un 4e ou 5e défenseur fiable et capable d’appuyer l’attaque. Considérant qu’il est déjà là et que les attentes peu élevées qu’on a pour lui, les chances que Mete se développe comme prévu sont assez grandes.

Utilité 7/10 : L’utilité de Mete pour le Canadien a été quelque peu dopée jusqu’ici par les pertes combinées de Markov, Beaulieu et Emelin à l’été 2017, puis par les échecs successifs de Streit, Schlemko et Reilly à convenablement remplir des postes névralgiques sur le top 4 défensif. À défaut de mieux, le jeune et mobile Mete a donc été jeté dans la gueule du loup et, sans casser la baraque, disons qu’il s’est généralement bien tiré d’affaire dans les circonstances. L’arrivée de Kulak a passablement arrêté l’hémorragie la saison dernière et, incidemment, réduite la pression sur le jeune Mete. Mais, au moment d’écrire ces lignes, c’est encore ce dernier qui est vu comme le partenaire de jeu le plus régulier de Shea Weber pour commencer la prochaine campagne! Pour l’instant, à moins d’une transaction ou d’une acquisition inattendue, c’est seulement à moyen terme, peut-être aussi tôt que le printemps prochain lorsque Romanov pourra commencer sa carrière dans la LNH que l’on commencera enfin à voir Mete occuper une chaise beaucoup plus confortable pour lui.

Valeur marchande 6/10 : Les petits défenseurs mobiles sont de plus en plus nombreux dans la LNH et quelques-uns occupent des postes importants, on pense notamment aux Krug, Girard, Barrie et Di Angelo. Leur valeur est donc certainement à la hausse comparativement à il y a une dizaine d’années. Mais le fait que Mete ne possède pas le talent offensif de ceux qu’on vient de mentionner tend à diminuer radicalement sa valeur marchande autour de la LNH. C’est pourquoi l’ancien choix de quatrième tour vaut probablement maintenant l’équivalent d’un choix tardif de 2e tour. Beaucoup mieux que rien! Mais à ce compte-là, aussi bien le conserver avec l’organisation pour un petit bout. Un cas classique où la valeur d’usage est plus grande que la valeur marchande. Mais considérant ceux qui pousseront bientôt derrière lui, l’avenir à long terme de Mete à Montréal est pour le moins incertain.

C’est tout pour aujourd’hui! N’hésitez pas à commenter respectueusement sur Facebook! 

On poursuit très bientôt avec les positions 8 à 6!

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