La saison dernière, le Canadien était au sommet de la ligue en ce qui a trait aux joueurs du Québec au sein de son effectif. Avec cinq joueurs, l’équipe donnait sa chance aux joueurs locaux plus que quiconque.
Cette saison, trois de ces joueurs sont partis. Charles Hudon, Nicolas Deslauriers et Michael Chaput sont maintenant sous d’autres cieux et il ne reste que Jonathan Drouin et Phillip Danault pour représenter les joueurs d’ici chez le Canadien.
Puisque les joueurs de la LNH ne sont pas moins Québécois qu’avant, cela veut donc dire que le taux de joueurs d’ici du Canadien de Montréal diminue plus drastiquement que le rythme de la ligue.
La saison dernière, 4.9% des joueurs (35 sur 713) venaient du Québec. Ce ratio est le même cette saison.
(Crédit: Athlétique)
Ultimement, le nombre de Québécois est en baisse à Montréal, mais les joueurs importants sont encore là. Oui, cela contredit le point de Serge Savard, qui affirme que les joueurs sont plus responsables de leurs actions lors de la saison morte, mais les joueurs qui ont quitté ne cadraient plus avec le Canadien.
Hudon, pour ne nommer que lui, gagne à être dans la Ligue américaine présentement.
Rappelons que même si le Canadien est moins Québécois, il est le club le plus canadien de la ligue. Ces joueurs-là (Hudon, Chaput et Deslauriers) ont donc été remplacés par des joueurs qui, selon Marc Bergevin et son groupe, cadrent mieux dans l’alignement de Claude Julien et qui viennent quand même, pour la plupart, du Canada.
Pour changer cette tendance, il faudrait des solutions à long terme. Ce n’est pas en criant ciseaux que plus de joueurs du Québec atteindront la Ligue nationale, mais bien en ayant plus de recruteurs dans la Belle Province, par exemple. Toutefois, avec des pays comme la Finlande qui produisent des joueurs comme un moulin produit de l’avoine, il est logique que les équipes aient des recruteurs partout autour du monde.
Bref, pas un dossier simple.