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Impact vs Orlando City : une défaite qui soulève plusieurs questionnements

La rencontre face au DC United avait des allures de match éliminatoire puisque l’Impact devait absolument l’emporter pour se qualifier. Cependant, c’est samedi soir que débutait les rondes à élimination directe au tournoi MLS is Back. En tête d’affiche, les Montréalais affrontaient l’équipe hôte du tournoi, Orlando City, qui avait très bien fait lors de la phase de groupes avec deux victoires et un verdict nul. La tâche s’annonçait plutôt compliquée pour les hommes de Thierry Henry dont les performances ont soulevé plus de questions que de réponses lors des trois duels précédents.

Malheureusement, l’Impact n’a jamais été dans le coup durant ce match. Dès les premières minutes de la rencontre, Orlando City a su déstabiliser le bloc montréalais avec de nombreuses combinaisons rapides. Placés très bas sur le terrain, les joueurs du Bleu-Blanc-Noir ont rapidement laissé leurs adversaires envahir le territoire défensif. Le milieu de terrain composé de Saphir Taider, Samuel Piette et Victor Wanyama était tout simplement sans réponse face aux « une deux » orchestrés à répétitions par les hommes de Oscar Pareja.

Si l’Impact est rentré aux vestiaires avec une égalité de 0 à 0 à la mi-temps, il peut grandement remercier Orlando City qui était tout simplement incapable d’acheter un but. Ce n’est pas les occasions qui ont manqué dans cette première demie, mais l’équipe hôte éprouvait beaucoup de difficultés à compléter leurs actions dans le dernier tiers. De plus, Clément Diop a réalisé un arrêt spectaculaire à la 38e minute pour préserver l’égalité dans ce match.

Malgré un match d’une telle importance, les Montréalais ressemblaient à des passagers sur le terrain. Les joueurs ont démontré très peu d’envie et de combativité, laissant leurs adversaires trouver les espaces libres attaque après attaque. Les hommes de Thierry Henry ont également connu plusieurs difficultés offensivement. Très stérile en possession du ballon, l’attaque montréalaise a été incapable de trouver des brèches dans la défensive adverse. Fidèle à ses habitudes, on a vu le Bleu-Blanc-Noir à court d’idées alors que le porteur du ballon disposait rarement d’options vers l’avant. Il y avait encore une fois très peu de mouvements et d’appels créés par les Montréalais, ce qui a grandement nui à la construction offensive.

La seule occasion de marquer de l’Impact durant les 45 premières minutes de jeu fut une tête de Samuel PietteBien que plusieurs partisans auraient aimé voir le Québécois marquer, ce n’est pas normal qu’il ait été le joueur le plus menaçant offensivement chez l’Impact en première mi-temps.

Au retour des vestiaires, Thierry Henry a souhaité stabiliser sa défensive en ajoutant un défenseur. Jukka Raitala s’est joint à Rod Fanni et Luis Binks en défense centrale, alors qu’Orji Owkonkwo, lui qui a connu un match énormément difficile, a vu sa soirée de travail prendre fin. Le changement de dispositif employé par l’entraineur a aidé l’Impact à limiter les occasions de marquer du Orlando City, mais ce qui devait arriver arriva. Une mésentente entre Rod Fanni et Clément Diop a permis à Tesho Akindele de marquer probablement le but le plus facile de sa carrière. Pour une troisième fois dans ce tournoi, les Montréalais ont concédé le premier but du match et ont dû jouer du soccer de rattrapage par la suite.

Même si le Bleu-Blanc-Noir a occupé le territoire offensif plus souvent en deuxième demie, le onze montréalais semblait incapable d’attaquer le filet défendu par Pedro Gallese. Outre une opportunité de Romell Quioto à la 80e minute de jeu, l’Impact a été inefficace dans le dernier tiers, créant aucun danger dans la surface de réparation. Contrairement à Orlando City qui a réussi à créer plusieurs surnombres offensifs, les hommes de Thierry Henry étaient souvent laissés à eux-mêmes, alors qu’aucune option rapprochée était disponible. Trop dispersés sur le terrain, les joueurs n’ont jamais réussi à combiner entre eux pour créer des surnombres et pour attaquer certains espaces laissés libres.

Il s’agit d’une performance qui soulève plusieurs questionnements chez l’Impact et qui du même coup, élimine la formation montréalaise du tournoi MLS is Back.

Le point positif chez l’Impact : Luis Binks confirme les attentes placées en lui

Il y a très peu de positifs à retenir de ce match, mais Luis Binks a encore une fois prouvé qu’il mérite un poste de titulaire indiscutable dans cette équipe. C’est très impressionnant de voir à quel point il reste calme et en confiance match après match. Il a livré une très bonne performance hier soir, étant l’une des raisons principales pourquoi l’Impact n’a pas concédé trois ou même quatre buts. Un peu moins impliqué qu’habituellement dans la relance, il a été le joueur le plus constant dans ses interventions défensives. Il a assurément sauvé un ou deux buts à l’aide de tackles décisifs dans sa surface de réparation. Malgré son jeune âge, il possède déjà toutes les qualités nécessaires pour connaitre du succès en MLS. Cependant, je ne serais pas surpris que son séjour à Montréal soit écourté et qu’il fasse le grand saut en Europe très rapidement.

Selon moi, l’Anglais a été sans aucun doute le meilleur joueur de l’Impact lors du tournoi MLS is Back et ce à seulement 18 ans.

Le point négatif chez l’Impact : une identité de jeu toujours méconnue

Si l’Impact avait réussi à connaitre du succès avec son dispositif à cinq défenseurs, ce fut tout le contraire durant ce tournoi. À court d’idées, Thierry Henry a également tenté d’employer un 4-3-3 lors du match contre DC United et samedi soir contre Orlando City. Malheureusement, les résultats n’ont été guère mieux, alors que l’Impact a continué à éprouver des difficultés offensivement. Souvent laissés à eux-mêmes, les attaquants ont été incapables de se démarquer et de créer des occasions de marquer. Quant aux milieux de terrains, ils étaient souvent trop éloignés les uns des autres, ce qui laissait plusieurs espaces libres sur les terrain et les empêchait ainsi de combiner rapidement en transition offensive. De plus, l’apport offensif des défenseurs latéraux fut littéralement inexistant durant ces quatre rencontres, eux qui avaient pourtant eu leur mot à dire dans les succès de l’équipe en début de saison. Finalement, les défenseurs centraux ont bien fait durant ce tournoi, mais certaines erreurs de concentration ont couté cher et sont venues ternir leurs performances.

L’Impact quitte donc Orlando avec beaucoup plus d’incertitudes et de questionnements qu’avant leur arrivée à Walt-Disney. Étant tout simplement incapable de générer des occasions de marquer, la troupe de Thierry Henry semblait complètement perdue lorsqu’elle franchissait la ligne médiane. Il y aura énormément de travail à faire pour l’entraineur français qui devra, d’ici la reprise de la saison MLS, trouver une identité à ce club et une stratégie qui permettra de maximiser les qualités de son effectif.

Reprise de la saison MLS en fin août?

Selon ce qu’a rapporté The Athletic, la MLS souhaiterait reprendre sa saison régulière le 22 août prochain, soit seulement onze jours après la finale du tournoi MLS is Back. La saison 2020 se diviserait en deux phases distinctes.

Dans la première phase qui se déroulerait du 22 août au 13 septembre, chaque équipe disputerait six parties. Cependant, puisque les frontières entre le Canada et les États-Unis sont toujours fermées en raison du COVID-19, les équipes canadiennes resteraient au Canada et s’affronteraient entre elles. L’Impact jouerait donc trois parties contre le Toronto FC et trois autres contre les Whitecaps de Vancouver.

Dans la deuxième phase, celle qui débuterait le 16 septembre et se terminerait le 8 novembre prochain, chaque formation jouerait à 12 reprises.Toutes les équipes de la MLS auraient donc un total de 23 matchs joués à la fin de la saison régulière (deux en début de saison, trois en phase de groupes et 18 lors de la reprise). D’ici le début de la deuxième phase, la MLS espère que les frontières canado-américaines seront rouvertes, permettant ainsi aux clubs canadiens d’affronter les équipes américaines. Si jamais les frontières devaient rester fermées, l’Impact n’aurait peut-être pas d’autre choix que de « déménager » dans une ville américaine pour compléter sa saison 2020.

À noter que le FC Dallas et Nashville SC qui n’ont pu prendre part au tournoi MLS is Back s’affronteront à trois reprises pour palier aux matchs ratés dans la phase de groupes.

Finalement, les séries éliminatoires débuteraient le 20 novembre prochain. Il y aurait plus d’équipes qu’à l’habitude qui pourraient se qualifier alors que 18 formations pourraient accéder aux séries éliminatoires, soit neuf équipes dans chacune des associations (Est/Ouest). Chaque affrontement serait des matchs à élimination directe. Cette saison plutôt bizarre prendrait fin le 12 décembre 2020 avec le couronnement de l’équipe championne de la MLS Cup.

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