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Georges Laraque veut maintenant abolir les bagarres dans le junior

Pendant des années, Georges Laraque s’est battu. Autant dans la LHJMQ que chez les pros, celui qui est aujourd’hui animateur au 91.9 Sports s’est battu et a été reconnu pour ça. Il était donc, évidemment, pour les bagarres.

Depuis sa retraite, il est resté sur ses positions et se disait en faveur des batailles, autant chez les pros que dans le junior.

Mais le récent débat qui a lieu sur la place publique a forcé une réflexion importante chez lui comme chez de nombreux intervenants du monde du hockey junior au pays.

Alors que le Canada est le seul pays au monde où les bagarres sont permises dans le hockey junior, la LHJMQ veut faire bouger les choses.

En fait, la LHJMQ veut plaire à la ministre Isabelle Charest, qui aimerait réduire les bagarres dans la Q. Et comme cela aiderait la LHJMQ à obtenir du financement pour l’année de pandémie qui les attend, un vote a été tenu pour donner des 10 minutes de punition et suspendre plus rapidement les gars qui se battent.

Sur les 18 clubs, 10 ont voté pour serrer la vis… mais comme cela en prenait 12, rien ne bougera. Les Olympiques, les Voltigeurs, les Foreurs, les Huskies et quatre clubs des Maritimes ont voté contre le changement.

Résultat? Personne ne bouge.

Évidemment, tout cela a ramené à l’avant-plan le débat des bagarres et de l’abolition. Certains sont contre l’abolition (dont André Tourigny), mais le clan du « oui » a de plus en plus d’adeptes…. notamment Patrick Roy.

Cela dit, c’est sûr qu’il y a des organisations qui n’ont aucune excuse de voter… Je trouve ça regrettable qu’on ne soit pas capable de s’asseoir et qu’on ne trouve pas une méthode qui plairait à tout le monde. – Patrick Roy

Mais il n’est pas le seul gros nom à vouloir faire changer les choses.

C’est là qu’on revient à Georges Laraque. Ce dernier a changé son fusil d’épaule – au niveau junior seulement – et se dit prêt à voir le junior canadien interdire les bagarres.

C’est ce qu’il a affirmé en ondes.

Oui, Georges a fait sa carrière en se battant. Cela fait donc de lui un gars bien placé pour savoir ce que ça prend et ce qui en découle, non?

Il rappelle que la culture du junior fait que tu n’as parfois pas le choix d’y aller. Et comme ce n’est pas tout le monde qui est capable et qui en a envie, ce n’est pas l’idéal.

Sans compter l’idée de blesser un jeune qui se développe physiquement…

L’ancien du Canadien s’est souvenu de son premier combat dans le junior. Il s’est fait péter une veine sur le nez et voulait arrêter de se battre. C’est en raison de la pression de ses pairs (et de son père) qu’il a repris le collier, non pas sans avoir peur.

Est-ce qu’on veut cela pour nos jeunes de 16 à 20 ans? Absolument pas.

J’aimais bien l’idée de serrer la vis dans le junior, ce qui se veut un bon début pour ne pas brasser l’establishment trop rapidement. C’est un compromis idéal dans les circonstances… mais il n’est pas passé.

D’avoir un ambassadeur comme Georges Laraque est une bonne nouvelle pour le dossier, c’est clair. Après tout, le but du jeu n’est pas de protéger les jeunes?

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