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Flanelle en vrac :  Weise is DA man edition!

1. Weise sur le 1er trio…
La « fierté de Winnipeg » fait vraiment de l’excellent travail sur le premier trio, si bien qu’on ne voit pas vraiment de différence entre son apport et celle de Gallagher dans un rôle similaire. Il est même rendu permis de se demander si au final la chimie avec les deux autres n’opère pas mieux avec Weise…

Weise n’a peut-être pas les mains de Gallagher autour du filet, mais il se retrouve au moins aussi souvent au bon endroit au bon moment et il est plus rapide et costaud que le p’tit gars de Vancouver.

Choisi en 4e ronde en 2008, c’est un peu comme si Weise apporte aux Canadiens, ce que des choix au repêchage de cette époque comme Kristo, Leblanc, Trunev, Quailer, Nattinen n’ont pu donner, ou encore, il procure à Therrien ce qu’on aurait espéré d’un Moen dans un passé pas si lointain.

On remarquera que Weise n’était pas un vilain marqueur dans le junior et qu’il a obtenu passablement de succès offensif dans la AHL avec entre autre une saison de 28 buts, 50 pts en 73 parties et une autre de 18 buts, 38 pts en 47 parties…

Pendant ce temps, je pense qu’on s’ennuie encore de Raphael Diaz et son beau Corsi chez nos amis d’EOTP… Employé sporadiquement, 3 points en 31 matchs, -4, Diaz…

Cela dit, Bergevin ira probablement se chercher de l’aide à l’aile droite tôt ou tard, mais Weise, une de ses plus belles prises depuis son arrivée en poste, ne laissera pas sa place facilement. En d’autres mots, rien nous dit que l’aide qu’il devrait aller chercher à droite jouera automatiquement sur le premier trio. God! Même Vanek a eu du mal à rester à droite à cet endroit l’an passé!

Et pour l’instant, avec la blessure de Parenteau, le besoin semble plus criant sur le 2e et le 3e

2. Discours incohérent sur Eller et Sekac…
Ça commence à être connu, malgré leur prétention du contraire, la fancy stats crowd tire souvent des conclusions précoces et exagérées à partir de statistiques somme toute secondaires, d’échantillons insuffisants et de raisonnement quantitatifs étroits, élaborés en silo, sans perspective générale. Tout ça en prétextant la plus grande objectivité bien sûr…

« Bergevin a fait une erreur en échangeant Diaz contre Weise. », a-t-on lu l’an dernier, vous savez où.

« Therrien doit immédiatement arrêter de faire jouer Weise sur le premier trio », a-t-on encore lu cette année au même endroit.

Or, comme on le voit, ne s’appuyer essentiellement que sur des Corsi, des Fenwick, des zone starts, etc. mène trop souvent à des jugements initiaux aussi précipités que prétentieux qui seront maintes fois contredits par l’expérience ultérieure.

Si on veut comprendre la dynamique d’un groupe et cibler les intérêts supérieurs de ce groupe, il faut adopter une perspective globale, plus « organique », dans nos analyses.

Ainsi donc, toujours selon cette même « crowd », qui rappelons-le se prétend objective dans ses analyses puisque « les chiffres n’ont pas d’opinion »,  il faudrait faire jouer Eller avec de meilleurs joueurs. Parallèlement, il faudrait aussi que Sekac évolue sur le premier trio à la place de Weise.

Tout ça sur la base des fameuses fancy stats, avec lesquelles par exemple, on va établir que le pauvre Eller est désavantagé par rapport à Desharnais et Plekanec parce qu’il joue plus souvent avec Emelin et Gilbert qu’avec Subban et Markov.

Soit.

Mais à force de toujours vouloir mettre de la p’tite pou-poud’ sur les tites-foufounes de nos p’tits chouchoux en les défendant comme des mère-poules avec des statistiques de gougounes choisies à la pièce – incluant le puck luck! – on se retrouve à formuler des incohérences quasi totales, à cent lieux de la réalité méritocratique de la LNH.

Exemple?

Si Sekac « mérite » de jouer sur le premier trio, il devrait logiquement être assez bon pour jouer avec Eller et l’aider à produire, non? Et si Eller « mérite » de jouer avec de meilleurs joueurs, il devrait être heureux et capable de produire avec un gars comme Sekac qui lui « mériterait » supposément d’être sur le premier trio, non?

Or, rien ne tombe du ciel dans la LNH. S’ils ne jouent pas ou peu avec de meilleurs joueurs ou dans de meilleurs circonstances, c’est parce qu’ils ne le méritent pas, justement. C’est parce qu’ils ne se sont pas encore montrer capables de « voler » le poste de quelqu’un d’autre. Ce n’est pas parce qu’il règne une espèce de complot anti-Eller ou anti-Sekac chez le Canadien!

Comprenez-moi, je n’ai rien contre ces deux joueurs – il leur manque juste un peu de confiance et d’orgueil – mais à un moment donné il faut aussi comprendre que chacun doit au moins être en mesure de produire à l’intérieur de son rôle au sein du groupe avant de pouvoir en exiger un nouveau, et dernièrement ces deux joueurs ont bien peu d’arguments forts qui militent en leur faveur pour revendiquer quoi que ce soit.

3. Sur Desharnais et Eller (bis)…
Dès qu’on l’a placé à l’aile sur le 3e trio, Desharnais, lui, a été piqué dans son orgueil et il s’est vite assuré de regagner ses privilèges offensifs en produisant dans le rôle qu’on lui a assigné, jusqu’à mérité à nouveau son fameux poste de joueur de centre aux côtés de Max Pacioretty après que Galchenyuk se soit mis à ralentir et que la « chimie » avec Plekanec  se soit essoufflée.

En plus de l’instinct offensif, c’est une différence importante entre Desharnais et Eller : DD finit toujours par rebondir grâce à son proverbial caractère alors qu’Eller tend à s’apitoyer sur son sort pendant de longues séquences.

Après s’être momentanément réveillé suite au départ de Bourque, Eller s’est réinstallé dans sa zone de confort une fois de plus, et là il semble broyer du noir. Son non verbal ces temps-ci en entrevue est absolument épouvantable. Il a le regard et la voix éteints. Pas le genre de choses qui se mesure quantitativement, mais qui compte quand même au final.

Il devra changer son attitude et améliorer sa production tôt ou tard car je ne suis pas sûr qu’on apprécie beaucoup du côté des coachs et de la direction…

De son côté, après avoir été fouetté par le message de son coach, on ne se surprendrait pas de voir Desharnais, 3e étoile de la dernière semaine, entrer dans sa fameuse séquence annuelle d’un point par match d’ici la fin de la saison.

En feu, Desharnais offrira probablement une autre solide campagne de 50 pts + à ses patrons.

4. Sur P.K. Subban…
Plus les matchs avancent, plus l’enjeu est grand, plus les grands joueurs ressortent du lot. Subban est un grand joueur et il a été piqué au vif par sa non sélection au match des étoiles, lui qui jouait pourtant déjà beaucoup mieux depuis la fin novembre.

En fait, Subban a 23 points à ses 28 derniers matchs, soit depuis le 29 novembre, mais ça, personne n’en parle…

–  « Oui, mais il ne prend pas TOUJOURS les bonnes décisions.»

Un chausson avec ça?

Savez-vous quoi? 100% des joueurs ne prennent pas TOUJOURS les bonnes décisions et règle générale on ne leur en tient pas trop rigueur…

En tous cas, à défaut d’un chausson, en maintenant le cap, Subban pourrait réalistement nous offrir une saison d’environ 60 pts, +15, 25-26 minutes par match… Ce qui serait probablement assez bon pour une nomination au trophée Norris…

5. Sur Markov
Il faudra tôt ou tard commencer à parler de la saison de Markov comme l’une de ses meilleures en carrière. À 36 ans, Markov, à force d’entraînement et de sacrifices, est parvenu à regagner énormément de mobilité suite à sa deuxième opération pour reconstruire son même genou.

Il semble beaucoup plus mobile que lors des deux dernières saisons et s’il maintient le rythme il pourrait s’approcher des 50 points pour la première fois depuis la saison… 2008-2009 alors qu’il en avait inscrit 64! Chapeau Général!

Marc Bergevin avait fait ses devoirs lorsqu’il a décidé de lui accorder trois autres saisons à 5,75 M$ faut croire…

6. Emelin et Gilbert, petoum, petoum
« Rien n’est parfait en ce bas monde », disait chose-là. Mais, il y a pire dans la vie que d’avoir Emelin et Gilbert sur une troisième paire en défensive. Bien pire. Dans un passé pas si lointain, on y retrouvait Douglas Murray…

Et si Markov est parvenu à retrouver presque toute sa mobilité trois ans après sa dernière opération au genou, on peut garder espoir dans le cas d’Emelin qui est tout de même de sept ans son cadet. Ce dernier devra toutefois se montrer aussi intense dans le gym que son compatriote durant la saison estivale s’il veut améliorer sa vitesse, son agilité et sa mobilité générale…

Quant à Gilbert, il joue du bon hockey depuis son retrait momentané de l’alignement il y a quelques semaines. Rien de spectaculaire, mais il reste le plus souvent à l’intérieur de ses limites et contrairement à Murray l’an dernier, on n’a pas sous les yeux un joueur qui est arrivé au bout du rouleau. On a simplement un défenseur qui a ralenti au fil du temps et qui doit éviter les gros trios adverses.

Il se pourrait qu’un des deux perde sa place d’ici le 2 mars suite à un échange, en se faisant « bumper », mais justement, c’est surtout sur la deuxième paire qu’on souhaite la venue du renfort…

7. Ô Saint-Carey…
Il faut remonter au printemps Halak en 2010, à la saison magique de José Théodore et aux séquences hallucinantes de Patrick Roy pour retrouver des performances aussi hallucinantes dans les buts.

Mais le plus épeurant c’est que contrairement à ses trois prédécesseurs, Price fait tout ça avec une facilité et une économie d’effort déconcertantes.

Déjà très bon l’an passé, le  # 1 du Canadien a atteint un autre niveau cette saison, une autre stratosphère, une « zone » qui le place pratiquement fin seul dans la course au trophée Hart, un « aura » qui nous fait penser qu’il a vraiment tout ce qui faut pour s’établir parmi les grands gardiens de l’histoire du Tricolore, voir de l’histoire tout court. Il devrait d’ailleurs normalement devenir le gardien avec le plus de victoires dans l’histoire de l’équipe d’ici 3-4 ans…

Ne manque plus que la « vaisselle » pour venir appuyer tout ça encore davantage : Vézina, Hart, Conn Smythe, Coupe Stanley. On peut être assez confiant qu’il va en décrocher une couple dans un avenir rapproché.

Sans rien enlever à Price – sacrilège!– ça nous fait penser une fois de plus que Stéphane Waite est probablement la plus belle signature de Marc Bergevin à ce jour…

Roger, come back please!

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