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Finalement, le mot en P veut (peut-être) dire power play, pénalité et punition

Hier soir, en plein match du Canadien, j’ai reçu un appel. Surpris de ne pas reconnaître le numéro, j’ai décroché et j’y suis allé d’un classique «oui allô» sans vraiment savoir à quoi m’attendre.

Je n’étais pas prêt pour la suite.

Finalement, au bout du fil, il y avait le fantôme de l’édition 2022-2023 du Canadien. Il voulait me dire de faire attention parce que si le Canadien continuait de jouer de la sorte, ça allait mal finir.

Message noté. Dommage que ce ne soit pas le fantôme de 1992-1993 qui ait appelé… mais selon moi, il était trop occupé à se demander quelle mouche avait piqué Michael Pezzetta sur le banc des pénalités.

Farce à part, il est clair que le match d’hier soir face au Wild a été horrible. Même les plus optimistes d’entre nous auront de la difficulté à trouver du positif en marge de cette comédie d’erreurs-là, on s’entend.

Ce premier match (de 80, visiblement) sans Sean Monahan Kirby Dach nous a rappelé que le CH avait de nombreux aspects à travailler, mais que le plus pressant, c’est clairement la discipline collective.

Hier, le Canadien n’a pas joué pour vous convaincre de choisir ses joueurs dans votre pool comme un club qui savait ce qu’il faisait. Il jouait comme un club qui était perdu sur la glace.

Est-ce que c’est vraiment le simple fait de perdre Kirby Dach qui a fait jouer les gars de même? Je ne dis pas ça pour minimiser la perte de Dach – au contraire – pour le CH, mais si ton club tient à un seul gars… #SpectreDe2022

Parce que hier, les gars ont perdu la tête, clairement. Josh Anderson, Juraj Slafkovsky, Kaiden Guhle, Cole Caufield, Michael Pezzetta, Juraj Slafkovsky, Arber Xhekaj, Mike Matheson, Tanner Pearson, Michael Pezzetta et Josh Anderson ont tous été punis.

Il y a eu des moments où le Wild a été puni en même temps que le Canadien, ce qui fait en sorte qu’au final, le Canadien n’a offert que huit avantages numériques au Minnesota. Heille bravo.

Le Wild a été 3-en-8 et il a marqué deux fois à court d’un homme lors du même infériorité numérique. Le Canadien, depuis le début de la saison, se fait manger quand il est en avantage numérique (et en désavantage numérique), mais il est – relativement – bon à forces égales.

D’après moi, Kent Hughes a envoyé un message à la ligue, hier, pour voir s’il pouvait faire comme au football et refuser des pénalités…

Mais sérieusement, à un certain point, Martin St-Louis devra s’assurer que le mot en P ne devienne pas, à long terme, pénalité ou power play. 85 minutes de punition depuis le début de la saison (en trois matchs), c’est… beaucoup.

Les gars le savent sans doute, mais depuis le début de la saison (et depuis plusieurs années, en fait), personne n’arrive à casser la tendance chez le Canadien de Montréal.

Peut-être que Martin St-Louis devra serrer la ceinture.

Juraj Slafkovsky, qui n’a pas écopé de la meilleure pénalité du monde, aurait notamment mérité de réfléchir un peu au banc afin de prendre de meilleures décisions. Cela aurait eu pour effet d’instaurer un sens d’imputabilité dans le club.

Sans Kirby Dach, Slaf a d’ailleurs été invisible… ou visible pour les mauvaises raisons. Choisissez votre poison.

Hier, alors que l’entraîneur a été questionné sur le sujet, il a répondu qu’il n’y a pas que Slaf qui méritait d’être benché. Et il a raison : tout le club aurait mérité de ne plus jouer. #DrapeauBlanc

Le problème, en ce moment, c’est que Martin St-Louis doit trouver une façon de serrer la vis un peu. Parce que présentement, le discours du père de famille doit peut-être changer.

Martin St-Louis, qui n’a clairement pas aimé le match d’hier, est un entraîneur outside the box qui apprend sur la job. Il est donc normal que les choses soient faites différemment. Peut-être que c’est dans le privé qu’il va parler à Slaf, pour ne nommer que celui-là.

Mais quelque chose doit être fait.

Après tout, si le Canadien n’est plus un bébé et est devenu un enfant, il faut se rappeler qu’on ne punit pas un bébé quand il fait des erreurs, mais qu’on peut le faire avec un enfant en bas âge. Et tout le monde sait que punir son enfant, ce n’est pas facile, mais c’est parfois nécessaire.

Mais ce n’est pas tout ce qu’on doit retenir du match entre le Canadien et le Wild, qui a fait en sorte que tous les poulets du State of Hockey ont maintenant peur à leurs ailes. #CinqButs

Qu’est-ce que je retiens d’autre?

1. Kaiden Guhle est retraité au vestiaire des siens, encore une fois. Il n’a pas fini le match en raison d’une blessure au haut du corps après avoir quitté momentanément celui de samedi pour une blessure au bas du corps.

Il est, un peu comme Dach, sujet aux blessures. Ça commence à m’inquiéter un peu, tout ça puisque quand des gars comme eux se blessent, peu importe si c’est grave ou pas, la chaîne débarque pour le CH.

2. On y va dans le positif un peu? Tanner Pearson tire son épingle du jeu.

Hier, il a démontré qu’il est encore capable d’être un bon joueur de hockey en ayant des chances de marquer – et en trouvant le fond du filet. Dans le fond, quand Hughes était au téléphone, c’était peut-être pour sonder l’intérêt des DG à son endroit à travers la LNH…

Sa promotion sur le deuxième trio a payé.

Michael Pezzetta, qui a compris son rôle, est aussi un joueur qui s’est démarqué à sa façon. Il n’a certainement pas aidé le CH au niveau de l’indiscipline, mais son rôle n’est pas celui de marquer des buts dans un tel moment non plus.

3. 25:38 de temps de jeu pour Mike Matheson, c’est beaucoup.

Mais en même temps, le CH a fini le match à cinq défenseurs et le Québécois a passé son temps à jouer sur les unités spéciales. Martin St-Louis n’avait pas vraiment le choix non plus.

4. Nick Suzuki a une passe en trois matchs. On ne le remarque pas beaucoup sur la glace depuis le début de la saison.

Ceci dit, lui aussi, il doit réparer les pots cassés. Il n’est pas toujours placé dans les conditions optimales pour marquer puisqu’au centre, il n’a pas le choix de prendre les minutes difficiles.

5. Le match s’est terminé avec 29 tirs pour le CH et 35 pour le Wild. Ce n’était pas aussi serré en début de match, on va se le dire. Le Wild avait vraiment mangé le CH.

Après 20 minutes, le CH n’avait eu que deux vraies chances de marquer. Comment veux-tu gagner?

6. Si Connor Bedard a été hué samedi (et applaudi pendant le match), le Québécois Marc-André Fleury n’a jamais vraiment eu la foule contre lui. Il a même fait un tour sur la patinoire comme première étoile du match.

C’était peut-être son dernier match en carrière au Centre Bell.

7. En ce moment, seulement deux joueurs ont au moins un point par match (en trois matchs) depuis le début de la saison : Alex Newhook (trois buts) et Cole Caufield (deux buts et une passe).

Vous pouvez ajouter Kirby Dach (deux passes en deux matchs), si on exclut la consigne de trois matchs. Rappelons que les trois ont été repêchés en première ronde en 2019.

8. Une chance que le Wild n’avait que 17 patineurs…

9. Ce matin, dans son papier du jour, Réjean Tremblay a dit comprendre pourquoi Marc Bergevin avait les larmes aux yeux en annonçant le contrat de Brendan Gallagher, il y a quelques années. Il est vrai que sur la glace… ouf.

10. Samuel Montembeault n’a pas connu le match de sa carrière, mais disons qu’il n’a pas vraiment obtenu d’aide non plus. Jouera-t-il samedi contre Washington à la maison? Est-ce que ce sera Jake Allen? Cayden Primeau? Je ne crois pas, mais…

Le CH aura six matchs du 21 au 30 octobre. Tout le monde sera mis à contribution.

Prolongation

Si tout le monde jouait comme Johnathan Kovacevic et moins comme Josh Anderson, ça irait un peu mieux dans le club, ce qui en dit long sur le club.

C’est ce qui me donne envie de dire que le CH est un club qui peut aspirer à repêcher haut. Je suis donc allé voir mon ami Tankathon pour me faire plaisir. Too soon, les amis?

(Crédit: Tankathon)

Le Canadien profitera aujourd’hui d’une journée de congé bien méritée pour mettre la performance d’hier derrière lui. Le prochain défi? Alex Ovechkin et sa bande, samedi soir.

Ne vous attendez donc pas à une mise à jour médicale sur Kaiden Guhle aujourd’hui.

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