Est-ce que Marc Bergevin devrait suivre son instinct davantage?

Je ne crois pas vous surprendre si je vous dis que ça va mal, chez le Canadien. Si le calendrier préparatoire atroce du Tricolore n’inspirait pas confiance aux partisans, les quatre premiers matchs disputés par les hommes de Claude Julien n’ont rien d’assurant, et les pires craintes qu’on pouvait avoir sont bien réelles et ont été exposées en ce début de campagne.

Marc Bergevin n’a rien fait, durant l’entre-saison, qui ait amélioré son équipe. Même Jonathan Drouin, sans la pointe d’un doute la plus grosse acquisition de l’été, peine à produire. Pour sa défense, personne ne produit, mais vous comprenez le point.

Michel Bergeron croit que ce n’est peut-être pas entièrement la faute de Bergevin. Selon lui, c’est plutôt les conseils qu’il reçoit et décide de suivre qui nuisent à l’organisation.

Bergeron précise que les mauvaises décisions prises lors des dernières années mènent toutes vers le même constat : le directeur général du Canadien devrait commencer à prendre des décisions par lui-même, parce que l’influence de son entourage est clairement nocive.

Bien sûr, c’était sa décision de suivre ces conseils et on se doit tout de même de lui lancer une partie du blâme, malgré les mauvaises influences desquelles il a été victime. Seulement, il commence à être temps pour « Bergevin et Claude Julien de s’asseoir ensemble, seul à seul, sans adjoints, et de définir de façon précise les priorités du Canadien. ».

L’ancien entraîneur-chef des Nordiques pointe le départ d’Andrei Markov et l’absence de modifications à l’attaque comme étant les causes principales des déboires de l’organisation : « L’attaque est tout simplement anémique et la perte d’Andrei Markov se fait ressentir de façon indescriptible. Même s’il était vieillissant, l’arrière russe était le quart-arrière du Canadien, et ce, depuis des années. Que ce soit avec Mark Streit à son premier passage avec l’équipe, P.K. Subban ou Shea Weber, c’est lui qui stabilisait le jeu de puissance, qui excellait en relance. Malgré tout, on a pris la décision de le laisser aller en pensant qu’un autre défenseur vieillissant, Streit, pourrait le remplacer. »

Et savez-vous quoi?

Il a entièrement raison.

Le manque de stabilité est également à blâmer. Même s’il paraissait clair que Tomas Plekanec n’était plus fait pour piloter un trio à saveur offensive, l’an dernier, devinez à qui on jumelle deux des meilleurs jeunes ailiers du Canadien, Artturi Lehkonen et Charles Hudon?

Tomas Plekanec.

Pendant ce temps, Galchenyuk poireaute sur le quatrième trio.

On n’est plus en 1975. Les joueurs de talent doivent jouer avec des joueurs de talent. […] J’aimerais voir une « kid line » avec Hudon et Lehkonen, à qui on laisserait exprimer le talent plutôt que de leur remplir la tête avec des notions techniques et des systèmes de jeu.

Le seul positif qu’on retient de ce début de saison, c’est qu’il reste 78 matchs.

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