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Dubois repêché par le CH : très peu probable | Gallagher et les blessures : ça ne fait que commencer | Garder Therrien en poste : un pari risqué pour Bergevin

Dans la foulée du premier texte des 20 réflexions sur la LNH publié la semaine dernière, j’ai décidé de récidiver et de proposer un autre article du genre.

1- Pierre-Luc Dubois ne se retrouvera pas avec le CH

À moins d’être très chanceux et de gagner le tirage au sort visant à déterminer les trois premières sélections du prochain repêchage, les Canadiens risquent, selon la tendance actuelle, de monter sur le podium pour parler entre la huitième et la onzième position. Est-ce que Montréal aura l’occasion de sélectionner Pierre-Luc Dubois ou Julien Gauthier? La pression sera très intense sur les épaules de Trevor Timmins, envers qui les critiques émanent de plus en plus. Si l’un des deux est disponible, j’oserais parier que le Tricolore va choisir un petit gars du Québec, avec une préférence pour Dubois. Cependant, Dubois a vu son rang de sélection s’améliorer sans cesse sur les récentes listes des dépisteurs et plusieurs personnes croient qu’il sera repêché parmi les sept premiers… Donc soit Montréal repêche parmi les trois premiers (Matthews, Puljujarvi ou Laine), soit il repêche après le huitième tour, alors que Dubois ne sera vraisemblablement plus disponible. Les probabilités de voir Dubois être repêché par Montréal sont donc plus que faibles dans cette perspective.

2- Gallagher : les blessures ne font que commencer

Brendan Gallagher vit actuellement sa première saison marquée par les blessures dans la LNH, mais ce ne sera assurément pas sa dernière du genre. Le style de jeu préconisé par le diminutif ailier le rend très vulnérable à des blessures. L’usure va rapidement faire son effet sur le numéro 11 du Tricolore, qui n’aura d’autre choix que de modifier légèrement son approche « tête première » à chaque présence s’il souhaite connaître une longue carrière dans la LNH.

3- C’est en mars que l’entraînement estival porte fruit

Lars Eller n’est pas un attaquant très productif au niveau offensif, il est le prototype même du troisième joueur de centre dans la LNH. Chaque année, Eller connaît un début de saison correct, puis il vit un passage à vide et avec le quart de la saison à jouer et durant les séries éliminatoires, lorsque le CH y prend part évidemment, il offre son meilleur hockey. Pourquoi ces longues séquences improductives et un « peak » à l’approche du hockey « qui compte »? Tout simplement parce que Lars Eller est le gars le plus en « shape » de son équipe. C’est une machine d’entraînement et la rigueur du calendrier, surtout avec la montée en adrénaline et en intensité lorsque la fin de saison approche, force les athlètes à puiser dans leurs ressources. On a souvent reproché l’inverse à Tomas Plekanec, qu’il jouait bien en saison, mais qu’il en arrachait en séries, la raison est peut-être tout simplement là.

4- Galchenyuk peut jouer au centre sur une base permanente

De l’avis de plusieurs, si Michel Therrien hésite à utiliser Alex Galchenyuk au centre, c’est qu’on lui reproche une couverture défensive déficiente et un manque d’efficacité lors des mises en jeu… Pourtant, lorsqu’on regarde à travers la LNH, les joueurs de centre dits de premier plan n’excellent pas tous dans cette facette du jeu. En date de lundi matin, Galchenyuk présentait un taux d’efficacité de 50,4% lors des mises en jeu, comparativement à 50,5% pour son coéquipier Tomas Plekanec.

Quelques exemples :

Steven Stamkos : 49,6%

Nicklas Backstrom : 49,4%

Ryan Getzlaf : 48,8%

Evgeny Kuznetsov : 47,3%

Henrik Sedin : 45,2%

Artem Anisimov : 44,8%

Evgeni Malkin : 42,1%

Mike Ribeiro : 37,7%

5- Galchenyuk fait bien sur la route

Alex Galchenyuk a passé la majeure partie de la saison à évoluer au centre du deuxième trio et il connaît une campagne acceptable au niveau offensif. Félix Séguin soulignait ce matin une statistique intéressante concernant le numéro 27 du CH : il a marqué la vaste majorité de ses buts à l’étranger, alors que l’entraîneur adverse a le loisir de lui opposer le joueur de son choix… C’est là une donnée à prendre en compte dans l’évaluation du joueur en vue de la prochaine campagne.

6- Garder Therrien en poste : un pari risqué pour Bergevin

Si Therrien devait rester en poste l’an prochain, Marc Bergevin prendrait le pari le plus risqué de sa courte carrière à titre de directeur général dans la LNH… Accepter la responsabilité de la débâcle c’est une chose, et Bergevin a été très clair sur le sujet, à savoir que selon lui, c’était de SA faute à lui. Ceci dit, Bergevin doit arrêter de s’utiliser comme excuse (No Excuses???) et prendre des mesures concrètes pour remédier à la situation. Le plan de relance de Bergevin s’amorce dès que la saison se termine. Ce n’est pas avec la signature d’un Paul Byron, ce n’est pas avec des acquisitions telles Phillip Danault et Stefan Matteau et c’est encore moins en offrant du temps de glace à Mike Brown, alors qu’on pourrait donner la chance à des joueurs qui seront de l’équipe l’an prochain de se développer et de profiter d’une précieuse expérience, que le Tricolore retrouvera le sentier de la victoire en début de saison 2016-17. Bergevin se retrouve sur un siège éjectable à la seconde où il décide que Michel Therrien est encore l’homme de la situation derrière le banc de son équipe. S’il décide de garder son « chum » en poste et que le CH connaît un début de saison 2016-17 pénible : ça risque d’être la fin de la carrière des deux hommes dans l’organisation des Canadiens de Montréal.

7- Le ménage du bottom six est inévitable

On le dit depuis quelques mois déjà, Marc Bergevin a habitué les amateurs du CH à des acquisitions de joueurs de second plan. Il faut toutefois se rendre à l’évidence qu’une équipe ne peut aligner que six joueurs au sein de ses deux derniers trios et au maximum deux réservistes… Qui de Flynn, Mitchell, Byron, Danault, Matteau, Carr, De La Rose, Eller, Desharnais, Andrighetto et Lessio fera partie de ce groupe des six derniers avants et des deux joueurs d’extra l’an prochain? Un ménage s’impose, d’autant plus que Charles Hudon, Nikita Scherbak et Mike McCarron frappent à la porte de la LNH et que le CH a cette habitude de faire commencer les jeunes en dehors du top-6.

8- Une audition pour tout le monde…

Au terme de la défaite à Winnipeg, Michel Therrien a affirmé que beaucoup de joueurs étaient actuellement en audition. C’est effectivement le cas. C’est aussi le cas de certains vétérans et c’est aussi le cas de Therrien lui-même.

9- Des doutes au sujet de Sven Andrighetto

Plusieurs contributeurs du site Danslescoulisses.com ne tarissent pas d’éloges à l’endroit de Sven Andrighetto, vantant sa vitesse, sa fougue et son talent offensif; jetant la pierre à Michel Therrien pour son manque d’indulgence à l’endroit de celui que Montréal a réclamé en troisième ronde en 2013. Selon ce que j’ai pu observer de la part du « Petit Prince Suisse », j’ai l’impression qu’il ne sera jamais en mesure d’évoluer au sein d’un des deux premiers trios d’une équipe de la LNH sur une base régulière. Ses aptitudes ne compensent pas pour sa taille et sa production n’est pas suffisante. Le temps commence à presser pour l’athlète qui aura bientôt 23 ans, puisque le CH sera dans l’obligation de le soumettre au ballottage s’il veut le céder à la LAH l’an prochain. Il ne faudrait pas s’étonner de voir Bergevin décider d’échanger Andrighetto à une autre formation au terme de la présente campagne. Et Bergevin trouvera assurément preneur.

10- Marcher sur son orgueil

Le dossier Jonathan Drouin ne s’étant pas réglé à la date limite des transactions, les deux clans ont été forcés de revoir leurs positions. Ainsi, Drouin a demandé sa réinsertion au sein de l’alignement de l’équipe-école du Lightning au DG Steve Yzerman et ce dernier a accepté de lever la suspension imposée au talentueux jeune homme afin qu’il rentre au bercail. Désormais, Drouin portera une stigmate d’enfant gâté à travers la LNH. Dommage, c’est un jeune plein de potentiel qui n’a rien de si méchant. Les deux parties ont tout à gagner à agir de la sorte, tant pour l’avenir du joueur que pour le futur de l’organisation.

11- Kovalchuk de retour

Jonathan Drouin n’est pas le seul à tenter un rapprochement pour revenir dans les bonnes grâces de son équipe, c’est aussi le cas du vétéran Ilya Kovalchuk, qui a été réintégré au sein de son équipe dans la KHL, pour la deuxième ronde des séries éliminatoires.

Et on parle encore de la possibilité de voir Kovalchuk rebondir dans la LNH…

12- Eric Staal : un risque énorme

Selon certaines rumeurs, pour accepter de demeurer avec les Hurricanes, Eric Staal désirait parapher une entente à long terme avec l’organisation de la Caroline : on parle ici d’un contrat de plusieurs saisons à hauteur de 9 millions $ annuellement. Compte tenu des performances du gros joueur de centre au cours des dernières campagnes, une organisation devra y penser à deux fois avant de délier les cordons de la bourse pour les services d’un joueur qui a toutes les allures d’un athlète en important déclin. Il ne faudrait pas s’étonner de voir Staal finir par s’entendre sur les termes d’un contrat semblable à celui signé par Thomas Vanek avec le Wild du Minnesota : trois saisons à un salaire avoisinant les 6 millions $ annuellement. En acceptant moins d’années et moins d’argent, il aura le loisir de choisir sa destination.

13- Un second violon à 5,3 millions $

Parlant de contrat qu’une équipe finit par regretter, celui de Jimmy Howard, avec les Red Wings de Detroit, prendra fin seulement en 2018-19 et il vient avec un salaire annuel (cap hit) de près de 5,3 millions $. Avec Petr Mrazek qui s’est élevé au rang des meilleurs de la LNH cette saison et dont le contrat arrive à échéance au terme de la présente campagne, les Wings vont tenter de trouver preneur pour Jimmy Howard au cours de la saison morte. Les Flames de Calgary et les Hurricanes de la Caroline pourraient être intéressé à discuter d’un échange de lourds contrats avec Detroit, mais c’est du côté de Toronto qu’il faut peut-être regarder, alors que depuis deux ans, dans leur effort de destruction reconstruction, les Maple Leafs sont à l’affût des gros contrats de débarras qui viennent avec de bons choix au repêchage en prime.

14- Un repêchage familial

Le repêchage 2016 de la LNH qui sera présenté à Buffalo les 24 et 25 juin prochains pourrait donner lieu à une situation particulière, alors que quatre fils d’anciens joueurs de la LNH seront fort probablement repêchés au cours de la première ronde : Jakob Chychrun (fils de Jeff), Matthew Tkachuck (fils de Keith), Kieffer Bellows (fils de Brian) et Alexander Nylander (fils de Michael).

15- Deux joueurs à surveiller de près dans la NCAA

Cet été, deux joueurs de la NCAA pourraient se prévaloir d’un règlement étrange et quitter les collèges américains en devenant joueurs autonomes sans compensation, libres d’offrir leurs services à l’équipe de leur choix, comme l’a déjà fait Justin Schultz à l’époque. Mark Jankowski, un joueur de centre repêché 21e au total au repêchage 2012 de la LNH par les Flames de Calgary et Jimmy Vesey, un ailier gauche sélectionné en troisième ronde par les Predators de Nashville en 2012, seront courtisés par la majorité des équipes de la LNH s’ils devaient opter pour cette option.

16- Une descente abrupte pour trois espoirs du CH

Le magazine The Hockey News a sorti son « Future Watch » annuel et on a répertorié les espoirs ayant encaissé la chute la plus drastique au classement par rapport à l’année dernière. Parmi les dix espoirs qui ont connu une importante régression, on dénombre trois joueurs qui appartiennent au Tricolore : Jacob De La Rose (baisse de 48 rangs), Zachary Fucale (baisse de 44 rangs) et Nikita Scherbak (baisse de 37 rangs). Rien de rassurant pour l’avenir de l’équipe… Stefan Matteau faisait également partie de cette liste de « régression » à pareille date l’an dernier.

17- Une première ronde qui fait mal paraître la LHJMQ

Quand on consulte la liste des joueurs sélectionnés en première ronde au repêchage 2013 de la LNH, seulement cinq joueurs n’ont toujours pas disputé de match dans la LNH : le défenseur Samuel Morin, les ailiers Anthony Mantha et Morgan Klimchuk ainsi que les centres Frédérik Gauthier et Jason Dickinson. Un autre joueur issu de cette première ronde, Émile Poirier, a pris part à six rencontres. Six matchs au total pour six joueurs, dont quatre qui évoluaient dans la LHJMQ au moment d’être repêchés. Cela dit, l’encan 2013 n’est pas si loin de nous et ces joueurs ont encore un avenir devant eux. Après tout, c’est un marathon et non un sprint.

18- Parenteau n’avait pas la cote

À la date limite des transactions, des rumeurs disaient que les Leafs exigeaient un choix de deuxième tour pour les services de PA Parenteau. Puis on a parlé d’un choix de troisième ronde, pour aboutir à une situation où Parenteau est demeuré à Toronto. Steve Simmons a raconté avoir discuté avec un exécutif d’une équipe de la LNH qui lui a fait part de son évaluation de Parenteau : un joueur qui fonctionne uniquement parce qu’il joue à Toronto, parce qu’il faut bien mettre un joueur sur le jeu de puissance… Selon le dirigeant en question, Parenteau n’est pas un top-6 et ne peut jouer au sein d’un bottom-6, ce qui en fait un remplaçant au cas où un joueur tombe au combat sur un des deux premiers trios. OUCH! Toujours la faute du coach mon cher Pierre-Alexandre?

19- Dans la catégorie: joueurs autonomes avec compensation qui vont passer à la caisse cet été:

Quelques joueurs autonomes avec compensation vont profiter des prochains mois pour passer à la caisse. Parmi les plus notables, on compte Hampus Lindholm et Sami Vatanen, des Ducks d’Anaheim, Nikita Kucherov et Alex Killorn, du Lightning de Tampa Bay, Torey Krug, des Bruins de Boston, Rasmus Ristolainen, des Sabres de Buffalo, Johnny Gaudreau et Sean Monahan, des Flames de Calgary, Nathan MacKinnon et Tyson Barrie, de l’Avalanche du Colorado, Seth Jones, des Blue Jackets de Columbus, Danny DeKeyser et Petr Mrazek, des Red Wings de Detroit, Matt Dumba, du Wild du Minnesota, Filip Forsberg, des Predators de Nashville, Kyle Palmieri, des Devils du New Jersey, J.T. Miller et Chris Kreider, des Rangers de New York, Mike Hoffman, des Sénateurs d’Ottawa, Brayden Schenn, des Flyers de Philadelphie, Tomas Hertl, des Sharks de San Jose, Jaden Schwartz, des Blues de St. Louis, Nazem Kadri et Morgan Rielly, des Maple Leafs de Toronto, Marcus Johansson, Tom Wilson et Dmitry Orlov, des Capitals de Washington et enfin Mark Scheifele, Michael Hutchinson et Jacob Trouba, des Jets de Winnipeg.

20- Une transaction après la date limite des transactions

C’est plutôt rare, mais ça arrive à l’occasion : une transaction a été complétée aujourd’hui dans la LNH, même si la date limite pour effectuer des échanges est passée. Le seul hic : si jamais une équipe participant aux séries éliminatoires aligne un joueur acquis après la date limite via une transaction, ce dernier n’est pas admissible à prendre part au rendez-vous du printemps. Dans le cas présent, on parle des Hurricanes de la Caroline et des Canucks de Vancouver, la famille de Dane Fox n’a donc pas trop à se soucier d’avoir à changer la date de leurs vacances s’ils ont réservé en avril…

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