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Division Pacifique : Qui pourra arrêter les Kings?

On termine aujourd’hui notre analyse du niveau de maturité des équipes de la LNH en passant au crible les formations de la division Pacifique.

La division Atlantique laissait voir plusieurs équipes prometteuses – dont le CH et le Lightning – engagées dans une lutte très serrée avec les Bruins pour les années à venir.

La division Métropolitaine nous a montré plusieurs équipes « pas pires », arrivées à maturité, mais sans grandes chances de conquête.

Puis la puissante division Centrale nous a montré trois, voire quatre clubs qui pourront sans doute rivaliser pour les grands honneurs dans les cinq prochaines années.

Maintenant, que nous réserve la division Pacifique?

En quelques mots : une grosse, une énorme, disparité entre les trois puissants clubs de la Californie et les autres, et ce pour encore plusieurs années…

Go!

En régression 
Canucks de Vancouver : C’est bien beau mettre la main sur un joueur autonome comme Radim Vrbata, mais en perdre un de la trempe de Ryan Kesler peut faire mal à une organisation pendant très longtemps. C’est encore plus vrai quand vous devez déjà compter sur des Sedin vieillissants. À 30 ans, Kesler est devenu un genre de Damphousse au même âge, un deuxième centre deluxe et responsable qui se présente à chaque soir, s’occupant des mandats les plus difficiles. Disons que Nick Bonino aura de grosses chaussures à remplir… Sinon, les Canucks sont la démonstration que dans une ligue à trente équipes, il est possible d’avoir un bon club pendant une décennie sans jamais mettre la main sur la Coupe Stanley. Depuis leur participation à la finale de la Coupe en 2011, on peut vraiment dire que les Canucks s’empirent à chaque saison et ce n’est pas Ryan Miller à 6 M$ par année qui viendra régler ça. On verra si les changements à la direction et derrière le banc aideront à revigorer cette organisation rapidement. On en doute. Le seul espoir reposent sur une progression fulgurante des Horvat, Virtanen et Gaunce, trois « good canadian boys » dont le potentiel optimal demeure toutefois incertain…

En progression

Oilers d’Edmonton : Oui, ça commence à faire longtemps qu’on les attend, les Oilers. Mais avec le repêchage du gros, grand et talentueux centre Leon Draisaitl (3e au total, 2014) qui pourrait faire le saut dès cette saison et l’arrivée prochaine du gros, grand et talentueux défenseur, Darnell Nurse (7e au total, 2013), les Oilers ont enfin repêchés des pièces importantes qui manquaient au puzzle. Les trois « P » Perron, Purcell et Pouliot me semblent être toutes de bonnes acquisitions à l’attaque de la part de MacTavish dans les deux dernières années, tout comme Ben Scrivens et Victor Fasth dans les filets. Nikitin, Fayne et le jeune Slovaque Martin Marincin viennent quand à eux ajouter du poids et de la stabilité à la brigade défensive. Ce n’est cependant toujours pas exclu qu’on se serve d’un talentueux attaquant pour amener un défenseur avec encore plus d’impact à Edmonton. C’est le gros coup à donner si on veut accélérer le processus de maturation, vitesse grand V. On pense souvent à Yakupov comme appât, mais il n’est pas la seule option. Ça s’en vient à Edmonton, patience!

Flames de Calgary : On est encore vraiment au tout début de la reconstruction chez les Flames et on a demandé aux partisans de s’armer de… patience. Pour la fondation d’un club gagnant, Sean Monahan est loin d’être une mauvaise première pierre et Sam Bennett en sera sûrement une excellente deuxième, mais il faudra que Baertschi, Colborne, Gaudreau et Backlund débloquent et performent rapidement si on veut redevenir réellement compétitif dans un avenir raisonnable au pays du Stampede. À part Gaudreau, ce ne sont pas des joueurs inspirent particulièrement confiance… Mason Raymond, ressuscité l’an dernier à Toronto, se veut une belle petite acquisition estivale pour les Flames, mais tout passera par la relève à court, moyen et long terme. On va prier pour que les Poirier, Klimchuk, Reinhart, Jankowski et autres hauts choix des dernières années se développent au-delà des espérances. Mais au-delà de tout ça, on semble enfin avoir un plan à Calgary et il faudra maintenant le suivre et… être patient!

En surplace…
Coyotes de l’Arizona :
Que dire des Coyotes? Eh bien, très platement, c’est un bon petit club qui continuera probablement à faire du surplace dans l’Ouest dans les prochaines années. Les Coyotes présentent cependant une brigade défensive au-dessus de la moyenne et un groupe de jeunes espoirs intéressants à l’attaque mené par Max Domi, Brendan Perlini, Henrik Samuelsson, Ryan Macinnis, Lucas Lessio et Laurent Dauphin. On doute cependant que ce soit suffisant pour rivaliser avec les puissances de leur association dans un laps de temps raisonnable. Les Coyotes continueront donc à batailler dans un style défensif pour une place en séries, mais sans garantie aucune d’y participer pendant encore longtemps. Rien pour attirer les spectateurs dans le désert…

À maturité 

Kings de Los Angeles : Y’a-t-il un club dans toute la LNH qui alignent autant de joueurs « clutchs »? À part les Hawks, on n’en voit aucun qui arrive à la cheville des Kings. La liste des « guys with balls » est longue : Williams, Kopitar, Gaborik, Carter, Richards, Doughty, Quick, Stoll, Brown (pour ne nommer que les principaux) ont tous à un moment ou un autre été « clutchs » pour leur équipe dans les deux dernières conquêtes de la Coupe à L.A. C’est comme si pour les Kings la « clutchitude » était devenue contagieuse. Un vrai club de gagnants. Le plus épeurant c’est que tout ce beau monde revient la saison prochaine – et probablement pour encore bien d’autres –  avec sensiblement la même formation taillée pour les séries. Quand on vous parle d’un club arrivé à maturité, bien monté, bien dirigé qui risque d’être dans la fenêtre encore longtemps, pensez Los Angeles. Le talon de mesure et l’équipe à battre de la LNH.

Ducks d’Anaheim : On a longtemps pensé que les Ducks allaient finir par prendre un coup de vieux et que la profondeur allait faire défaut. Erreur! Les Vilains canards comptent sur une des brigades défensives les plus prometteuses (Fowler, Lindholm, Vatanen, Theodore, Pettersson) et on commence à récolter les fruits d’un patient développement du côté des attaquants, même si on demeure un peu plus mince de ce côté. Mais, en général, que ce soit à court ou à long terme, il n’y a pas de carences majeures dans toute l’organisation. Chapeau! En plus de l’arrivée de Kesler au poste de 2e centre, qui vient enfin remplir ce qui a longtemps été la plus grande carences de l’équipe, les Ducks ont pris un beau petit pari avec Dany Heatley pour une bouchée de pain cet été. S’il y a un environnement où Heatley pourrait rebondir et marquer au moins une vingtaine de but en remplacement de la légende Teemu Selanne, c’est bien à Anaheim. Il n’en tient qu’à lui. Malheureusement, on peut douter que ce tout ce beau travail organisationnel permettent aux Ducks d’arrêter le rouleau compresseur de leurs voisins de L.A. Néanmoins, grosse rivalité à prévoir ici.

Sharks de San Jose : On se sait plus trop quoi penser de cette formation que l’on croyait enfin prête à passer à l’étape supérieure en séries. La déconfiture contre les Kings après avoir mené la série 3-0, risque de faire mal à cette organisation qui, pour l’instant du moins, ne semble pourtant pas encore prête à tourner la page avec les Thornton et Marleau. C’est soit signe qu’on ne panique pas ou qu’on ne sait tout simplement plus quoi faire. Avec le départ de Dan Boyle, on devrait assister au retour de Brent Burns à la ligne bleue et possiblement à l’arrivée du prometteur Suisse Mirco Mueller. Sur papier les Sharks ont encore un excellent club, mais sur la glace et dans la tête, on n’en est plus aussi certain.

Conclusion
Qui pourra rivaliser avec les Kings? Voilà la question dans la division Pacifique et peut-être bien dans la Conférence de l’Ouest en général.Les Ducks tenteront leur coup, mais est-ce qu’ils ont ce qu’il faut? Les Sharks sauront-ils garder la tête haute après tant de déceptions? Et puis il y a les fameux Oilers. S’ils sont capables de réinstaurer une culture gagnante, ils pourraient bien venir brouiller les cartes d’ici quelques années. Mais pour le reste, on ne peut pas dire que la division Pacifique soulèvera de grandes passions et de grands espoirs prochainement.

P.S. Voilà qui clôt  notre survol estival de la progression des formations de la LNH. J’espère que ça vous a plu et que vous serez nombreux à commenter. Vous êtes pas mal discrets ces temps-ci! 

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