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Analyse de la division Centrale : Chicago, St-Louis ou… Minnesota?

Après l’Atlantique et la Métropolitaine, on continue cette semaine notre analyse de la progression – ou non – des équipes de la LNH en scrutant la division centrale, de loin la plus puissante division de tout le circuit Bettman.

Au menu, plusieurs prétendants à la Coupe Stanley, d’autres équipes qui progressent rondement et enfin quelques formations qui font du surplace, pognées dans un mauvais casting, et pour qui la déprime pourrait être longue, longue, longue, longue…

En progression
Avalanche du Colorado : C’est avec grands fracas (c’est le cas de le dire, hein, Bruce Boudreau!) que le roi Patrick a fait son entrée derrière un banc de la LNH. Il a transformé une bande de « losers » (dixit J-S Giguère) en une bande de joueurs affamés, jamais satisfaits. Mais l’Avalanche compte aussi dans ses rangs sur le joueur le plus dominant depuis l’arrivée de Sidney Crosby. Nathan MacKinnon is the real f…ing deal. C’est autour de lui que sera construite l’attaque des Avs, et la masse salariale de l’équipe devra s’ajuster rapidement en conséquence, de là le départ de Statsny. Il serait surprenant que le Colorado finisse à nouveau premier de la super-puissante division centrale la saison prochaine – c’est encore plutôt mince en défensive – mais il demeure que nous sommes définitivement en face d’une équipe en progression comptant sur de très solides et très jeunes pièces maîtresses. Un peu comme une certaine équipe qui jouait dans un certain Colisée à une certaine époque. Drôlement faite, des fois, la vie…

Stars de Dallas : Seguin, Spezza, Eakin, et Peverley. Dans une LNH où la profondeur de la ligne de centre est de plus en plus identifiée comme une des deux principales clés du succès, les Stars ne font plus figure d’enfants pauvres comme c’était le cas il y a deux ans.  Ils veulent maintenant jouer dans la cours des grands. Spezza a vraiment trouvé une chaise confortable à Dallas. Jamie Benn occupe le rôle du leader incontesté dans la chambre et c’est Tyler Seguin qui a la pression de produire match après match. Il n’y a pas une tonne d’espoirs de premier plan dans l’organisation, surtout à la défense (Honka et Oleksiak devront remplir les promesses rapidement), mais considérant le très jeune âge de Seguin et de Nichushkin qui ont un potentiel « élite » à l’attaque, ça compense un peu. Avec ses bons coups, le DG Jim Nill fait plusieurs jaloux depuis l’été dernier. Qui a déjà réussi à amener deux joueurs de centre #1 et #2 deluxe dans sa formation en l’espace de deux étés par voie de transactions? Malgré quelques vétérans usés sur le point de partir, grâce à l’excellent travail de Nill, on a somme toute ici une équipe en progression qui pourrait surprendre à court terme.

Wild du Minnesota : Ça fait déjà plusieurs années qu’on annonce un futur prometteur au Wild. Eh bien, on peut dire qu’avec sa victoire contre le Colorado en séries, le Wild, jouant avec fierté, a commencé à nous montrer un peu de ce potentiel tant vanté. Le brillant Mikael Granlund et l’imposant Charlie Coyle sont au cœur de cette relance du Wild et devraient normalement évoluer avec un certain Thomas Vanek l’an prochain… Les jeunes Erik Haula (bombe sur patins) et le puissant « El Nino » Niederreter commence eux aussi à montrer des signes plus qu’encourageants. Puis, il y a l’intriguant Matt Dumba qui est sur le point d’arriver… Avec quelques vétérans de grande qualité et pas trop vieux qui encadreront tout ça, le « profond » Wild entre à peine dans sa phase de maturité. Mais – et c’est presque épeurant – tout laisse croire que le Wild pourrait être en progression pendant encore quelques saisons et qu’il deviendra un sérieux aspirant. Seul bémol : les gardiens de but devront faire le travail.

À maturité
Blackhawks de Chicago :
On peut dire que ce sera encore la grande stabilité à Chicago l’an prochain, une année qui marquera la dernière saison avant que les « supers contrats » de Kane et Toews ne s’appliquent sur le cap salarial. Ensuite, il faudra faire des choix… Il a ralenti, mais en remplaçant le vieillissant Handzus,  et en attentant le jeune Teravainen, Brad Richards vient colmater la petite brèche qu’il y avait au centre l’an dernier à Chicago. Les Hawks semblent être destinés à demeurer de sérieux prétendants pour encore longtemps. Comme à Detroit lors des grandes années, on semble toujours développer ou embaucher un ou deux joueurs d’impact à chaque saison. Tout est bien géré. Y’a du Bowman dans l’air.

Blues de St-Louis : Sommes-nous en présence des « nouveaux Sharks »? C’est la question que plusieurs observateurs commencent à soulever en analysant le parcours et les résultats des Blues ces dernières années. Excellents en saison, grâce à une impressionnante profondeur à toutes les positions, les Blues trouvent le moyen de s’écrouler très tôt en séries depuis déjà quelques printemps. À cet effet, la spectaculaire acquisition de Ryan Miller constitue un des beaux fiascos des dernières années à la date limite des échanges. On verra ce que Paul Stastny saura apporter comme contribution à ce club très enviable sur papier et très certainement arrivé à maturité, même si Tarasenko, Schwartz et Paajarvi sont encore en ascension et que Jaskin et Rattie sont sur le point de faire le saut. La fenêtre semble ouverte pour encore longtemps, en autant que quelqu’un arrête les rondelles…

On fait du surplace…
Predators de Nashville : L’attaque des Preds fait un peu penser à celle des Devils : c’est pas mal n’importe quoi! Mis à part Colin Wilson, un paquet de joueurs venus d’ailleurs – et très souvent vieillissants – forment le cœur de l’offensive. Rien de bien rassurant, malgré l’arrivée de James Neal qu’il ne faudrait cependant pas surévaluer. Sans Malkin, Neal devient un ailier d’une cinquantaine de points par année, si tout va bien. Malgré les vœux pieux du « nouveau messie », Peter Laviolette, c’est donc  encore et toujours par les défenseurs que l’offensive proviendra. Weber, Josi, Jones et Ellis forment un quatuor des plus enviables pour encore plusieurs, plusieurs années. On se croise les doigts et on espère très fort que Filip Forsberg et Calle Jarnkrok deviennent des joueurs offensifs digne de ce nom dans un avenir raisonnable à Nashville, sinon ça pourrait devenir franchement déprimant. Le jeune suisse Kevin Fiala, choix de première ronde en juin, montre cependant un beau potentiel. À suivre…

Jets de Winnipeg : C’était écrit dans le ciel, en vert fluo, que les ressuscités Jets allaient avoir toutes les misères du monde 1) à attirer des joueurs importants et 2) à conserver leurs joueurs importants. La saga Evander Kane finira bien par finir, mais les Jets pourront-ils en sortir gagnants? Malgré ce tableau général plutôt noir, les Jets n’ont pas une si mauvaise profondeur et à défaut de « grands joueurs » ils comptent sur plusieurs « bons » joueurs. Dans l’Est, ils batailleraient sans doute pour une place en séries, mais dans l’Ouest, dans la division centrale, on peut oublier ça pour encore plusieurs saisons, malheureusement. On peut encore s’attendre au même surplace un peu déprimant malgré l’arrivée remarquée de Jacob Trouba et celles prochaines des Ehlers à l’attaque et Morrissey à la défense.

En conclusion…
Ça va donc chauffer dans les prochaines années dans la Centrale avec pas moins de trois sérieux prétendants à la Coupe Stanley (St-Louis, Chicago et Minnesota), en plus des Stars et de l’Avalanche qui pourraient continuer à surprendre. Quant aux pauvres Jets et Preds, il y a bien quelques bons morceaux en place, mais ils auront besoin de plusieurs repêchages miraculeux pour espérer rivaliser avec les autres.

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