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« Deux points en trop » ou pas, Martin St-Louis a raison d’être fier

Hier, pour la première fois depuis le début du voyage dans l’Ouest, le Canadien était dirigé par Martin St-Louis.

En son absence, le Canadien a maintenu une fiche de 1-2-1, ce qui donne trois points en quatre matchs. On se demandait l’impact que son retour allait avoir sur les gars.

Et ceux qui ont vu le match d’hier, remporté par la Flanelle au compte de 2-1, savent que les joueurs avaient acheté le plan de match, avaient mangé du lion et avaient envie de jouer pour le coach et sa famille. Sortez le cliché de votre choix là-dessus.

Martin St-Louis, qui s’est dit fier d’être un membre du Canadien hier avant le match, a tenu des propos similaires après la rencontre. L’effort était là et il était visiblement content.

Il n’a pas caché sa joie non plus, d’ailleurs.

Les gars ont joué pour leur entraîneur et cela a donné deux points au classement. Et forcément, avec chaque victoire viennent les commentaires en lien avec le classement général.

Est-ce que c’est idéal de voir le Canadien obtenir des points au classement à ce point-ci de la saison? Non.

Mais cela ne veut pas dire qu’il faut pour autant se frapper sur la tête chaque fois que ça arrive. Kent Hughes a fait ce qu’il fallait pour faire perdre le club plus souvent qu’autrement (échanger Sean Monahan), mais les gars sur la glace veulent gagner, eux.

Imaginez l’impact qu’une séquence de 25 défaites aurait pour finir l’année. L’ambiance serait très lourde et la sacro-sainte culture que le coach instaure au détriment du temps de qualité en famille ne pourrait pas être instaurée.

Ça prend des défaites pour voir certains clubs dépasser le CH au classement, on s’entend. Mais ça prend aussi des moments où le club agit comme un club, prouve être capable de battre une formation comme l’Avalanche et prouve qu’il a un esprit de corps.

Après tout, ce que Martin St-Louis veut, c’est que le club se forge une identité de club qui peut gagner des matchs et de gars qui ont à coeur le succès collectif de la formation.

Le Canadien va perdre et gagner des matchs d’ici la fin. Les deux seront importants pour le classement et pour la culture d’équipe. Pourquoi ne pas apprécier chaque match pour ce qu’il apportera?

À quoi bon amener un bon choix si c’est pour le greffer à une équipe incapable de gagner des matchs de hockey? Regardez les Oilers des années 2010…

(Crédit: Tankathon)

Mais bon. Ce n’est pas tout ce qu’on doit retenir de ce match-là, qui était le dernier dans l’Ouest et qui a permis au Canadien de jouer pour .500 à ses cinq dernières rencontres.

Qu’est-ce que je retiens, donc?

1. Nathan MacKinnon est unique et il est difficile à arrêter. Hier, ça a pris moins d’une minute pour voir l’un des meilleurs attaquants de l’Avalanche trouver le fond du filet. Il est fort… surtout à la maison.

Le Canadien n’a pas de joueur comme lui.

2. Samuel Montembeault a peut-être flanché dès la première minute de jeu, mais il a vu Nick Suzuki ramener les deux équipes à la case départ quelques secondes plus tard.

Il a aussi vu Joel Armia marquer en première, donnant ainsi l’avance au CH.

Mais même si le CH a bien joué, ça a été le dernier but des hommes de Martin St-Louis dans le match. Monty a joué avec une avance d’un seul but durant le match à Denver. Et il a gagné.

Comme Cayden Primeau dimanche, il n’a donné qu’un seul but.

Notons que c’est la première fois que le Québécois gagne en mars. C’est donc sa première victoire depuis que Jake Allen, qui casse tout sur son passage au New Jersey, est parti.

Notons que c’est justement Allen qui avait gagné contre le Colorado en janvier, au Centre Bell.

3. Ce qui est intéressant du match d’hier, c’est que deux jeunes joueurs importants pour le Canadien – et deux membres du premier trio – ont marqué l’histoire de la franchise.

Juraj Slafkovsky est devenu le premier joueur de moins de 20 ans à obtenir 40 points dans une saison. Il est aussi sur sa deuxième séquence de l’année avec huit matchs de suite à noircir la feuille de pointage.

Quant à Nick Suzuki, il a rejoint Bernard Geoffrion au sixième rang de l’histoire du club pour le plus de points avant l’âge de 25 ans. Il a 276 points.

Guy Lafleur (419), Stéphane Richer (366), Henri Richard (356), Steve Shutt (300) et Mario Tremblay (300) sont tous devant le capitaine actuel du CH, qui aura 25 ans en août.

4. Alex Newhook affrontait son ancienne équipe hier soir. Il a reçu un bel accueil des fans et il a réussi à se démarquer au cercle des mises en jeu. J’imagine qu’il avait de l’argent sur le tableau…

Jonathan Drouin et Artturi Lehkonen affrontaient aussi leur ancien club.

5. En fin de match, le Canadien a obtenu un quatre minutes d’avantage numérique. Le club a mis deux défenseurs sur la deuxième vague d’avantage numérique : le coach voulait gagner à tout prix et ne pas se faire jouer. Samuel Montembeault (28 tirs dans le match) a sans doute apprécié.

Et encore une fois, Brendan Gallagher a payé le prix. Tant mieux s’il se démarque comme ça.

6. Pour la première fois depuis le 22 et le 24 novembre, le Canadien a gagné deux matchs de suite sur la route. Les matchs étaient contre les Ducks et les Sharks et il n’y avait pas d’adversaire comme le Colorado, ceci dit.

Le CH n’avait d’ailleurs pas gagné à Denver depuis… 2014.

Prolongation

Le voyage dans l’Ouest est terminé et les gars vont rentrer au bercail. Attendez-vous à une journée assez tranquille pour se remettre du décalage horaire du long voyage à l’autre bout du continent.

Demain, le moment sera plus propice pour se préparer à affronter les Flyers à la maison.

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