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Des filles en or! Poulin, une vraie star! | Prolongation

Puis, est-ce que ceux qui n’étaient pas encore convertis au hockey féminin ont changé leur fusil d’épaule depuis hier?

Bon, il restera toujours des indécrottables, mais comment soutenir que le match entre les Américaines et les Canadiennes n’était pas un grand match de hockey, un classique instantané, entre deux grandes formations?

Le hockey féminin a encore énormément progressé lors des quatre dernières années et tout indique qu’on pourrait assister a un fulgurant bon en avant d’ici les Jeux de 2018.

Les « autres » pays ne sont pas encore rendus au niveau des Nord-américaines, mais les Suédoise, Finlandaises et Suissesses commencent à s’en approcher. La Russie s’en vient. En attendant, elles se livrent entre elles des matchs serrés dont on peut difficilement prévoir l’issue. La parité s’installe et la pérennité du hockey féminin aux Olympiques est assurée.

Mea culpa!
Je dois avouer avoir soutenu depuis plusieurs mois que je voyais les Américaines sur la plus haute marche du podium à Sotchi. Après leur victoire de l’an dernier au championnat du monde à Ottawa, et leur nombreux succès contre les Canadiennes cette saison, je croyais bien que cette fois-ci ça allait être leur tour. Plus jeunes, plus rapides, plus talentueuses que je me disais.

Comment les filles d’ici allaient-elles pouvoir arrêter les Knight, Kessel, Stack, Decker, Lamoureux, Carpenter et cie?

Et bien, elles étaient peut-être plus vieilles, mais pas plus lentes et moins talentueuses!

Shame on me!

Surtout, elles ont montré du caractère et un cœur en or.

Pour une, que dire de la grande Hayley Wickenheiser qui boucle son parcours olympique de façon spectaculaire après plusieurs saisons où elle a joué plus souvent qu’à son tour blessée à 75% de ses capacités. On a revu la Wickenheiser, rapide, forte, expérimentée, rassembleuse.

On a aussi fait une redécouverte intéressante : Natalie Spooner. Avez-vous vu le talent de cette fille? Coup de patin remarquable, maniement de rondelle supérieur, très bon lancer.

On se rappelait qu’elle avait excellé aux derniers mondiaux, mais on la connaissait peu puisqu’elle ne joue pas dans la LCHF, la ligue des Stars de Montréal et des Blades de Boston. Elle s’aligne plutôt pour Ohio State dans le hockey universitaire américain. Elle a été une des canadiennes les plus régulières du tournoi.

Puis, je vous avais dit avant la finale que Marie-Philip Poulin, ma compatriote beauceronne (!), devait bien avoir encore quelques tours dans son sac. Eh bien, elle nous a refait le coup de Vancouver, marquant deux buts, le but égalisateur et le but gagnant en prolongation! Wow!

Poulin, que d’aucuns surnomment la « Crosby » du hockey féminin, a des nerfs incroyables.

Elle a souffert d’une importante blessure à la cheville l’automne dernier et elle ne sera jamais la patineuse la plus élégante, mais ses habilités avec la rondelle, sa rapidité d’exécution et son lancer sont bien au-dessus de la moyenne de son sport.

Toutefois, ce que tout le monde va retenir de cette partie magique, c’est le caractère des Canadiennes, ou comme le dirait Don Cherry lui-même, that canadian heart!

Imaginez, elles perdaient 2-0 avec moins de 4 minutes à faire au match de la médaille d’or et elles ont gagné!

Mais ç’a pris un peu d’aide du destin!

Une juge de ligne a bien failli les faire perdre pour de bon alors que le score était 2-1 avec un peu plus d’une minute à faire. Sans aucune raison, elle est allée se foutre dans le chemin de l’excellente Catherine Ward (la Scott Niedermeyer des filles) qui attendait une belle passe à la ligne bleue alors que le Canada avait le vent dans les voiles. La petite Kelly Stack s’est alors emparé de la rondelle et l’a lancé à l’autre bout de la patinoire… sur le poteau du filet désert!!! Un pouce et quart à droite et s’en était fait des espoirs des Canadiennes!

Puis le but égalisateur de Poulin avec 55 secondes à faire au match. Puis Knight qui fait trébucher Wickenheiser en échapée en surtemps et, quelques instants plus tard, en avantage numérique, le second but de l’enfant chérie de Beauceville, la « petite Poulin », et  ça y était.

Un très, très grand moment de sport!

Poulin – qui avait déjà une belle petite place dans l’histoire sportive du pays après Vancouver – entre ainsi dans la légende.

Quand est-ce qu’on pourra te voir dans l’uniforme des Stars de Montréal, Marie-Philip? Parce qu’on commence à être plusieurs à penser que t’en est une vraie de vraie star!

Prolongation
Courte victoire des Suédois sur les Finlandais par la marque de 2-1 ce matin. Eriksson et, encore une fois, le très talentueux Karlsson ont su faire la différence pour le pays d’Ikea après que les Finlandais aient pris l’avance dans le match.

Chapeau aux Finlandais qu’on ne voit pas nécessairement en demi-finale eux qui étaient entre autres privés de Barkov et des frères Koivu et dont l’équipe était composée de quelques joueurs plus obscurs…

Les Suédois continueront donc leur petit bonhomme de chemin jusqu’en finale, eux qui n’ont pas fait face à beaucoup d’opposition jusqu’ici. Je ne les voyais pas là, mais ils y sont!

Mais Suède ou pas, dans l’esprit de tous de ce côté-ci de l’Atlantique, la vraie finale se jouera dans quelques minutes alors que l’équipe de Crosby affrontera celle de Parise dans ce qui, à l’image du match des filles hier, et de la finale de 2010, pourraient lui aussi devenir un grand classique.

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