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Depuis le retour de Kirby Dach, Nick Suzuki a huit points en trois matchs

Si tu me montres une bonne ligne de centre, je te montrerai une bonne équipe.

À mes yeux, cette phrase-là est un peu l’équivalent de « si tu me montres un bon gardien, je te montrerai un bon entraîneur », mais dans une version revue et corrigée… et à la sauce 2023.

Après tout, avoir des bons joueurs de centre est primordial puisque tout passe par eux.

Pour juger de ce fait-là, il ne faut pas que parler de l’impact des joueurs quand il sont là, mais surtout de l’impact des absences quand un joueur part. Et le cas du Canadien est flagrant.

En début de saison, le Canadien avait une bonne ligne de centre. Elle n’était pas élite, mais avec Nick Suzuki, Sean Monahan, Christian Dvorak et Jake Evans, le club a connu deux mois au-delà des attentes pour commencer la saison. Il y avait de la profondeur.

À cela, il fallait rajouter Kirby Dach, un centre qui jouait tantôt à l’aile de Sean Monahan et tantôt à celle de Nick Suzuki.

Je vous rappelle qu’au moment où Monahan s’est blessé, le bateau a pris l’eau. Et c’est arrivé quasiment à la seconde près puisque le CH s’est mis à l’échapper après son départ lors du match contre Vancouver.

C’est pour ça que je considère que le fait de voir Nick Suzuki tenir le fort tout seul au centre est extraordinaire. Le voilà à 61 points, ce qui égale un record personnel en carrière.

Le fait d’y arriver tout seul est fou. Après tout, à un certain point, Dach, Monahan, Evans et Dvorak étaient absents et la ligne de centre, c’était lui… et c’est à peu près tout.

Et il a tenu le fort en jouant des minutes de fou.

Évidemment, vous pouvez me parler du fait que Cole Caufield est aussi absent (ce que je ne veux pas négliger), mais je crois que l’impact d’avoir des joueurs de centre en santé est plus important.

Exemple? Le retour de Kirby Dach.

Même s’il a joué son premier match à l’aile après son retour au jeu, l’ancien des Hawks (merci encore à eux, d’ailleurs) a fait sentir sa présence puisqu’un centre qui joue à l’aile, c’est différent d’un ailier. Quand un centre revient au jeu, il apporte un petit quelque chose.

Et depuis trois matchs, soit depuis le retour de Kirby Dach d’abord comme ailier, mais ensuite comme joueur de centre derrière Nick Suzuki, ce dernier roule bien. En fait, il a huit points, dont deux buts, lors de ces trois matchs-là. C’est pour ça que Kent Hughes a bougé, l’été passé.

Il a bien contrôlé le jeu et samedi, notamment, tout passait par lui.

Vous souvenez-vous qu’après deux mois, Suzuki était sur un rythme d’au moins 90 points pour la saison? On a retrouvé, depuis le retour de Dach dans la hiérarchie des joueurs de centre, ce Nick-là.

Le retour de Dach permet de diviser les tâches des joueurs de centre. Suzuki, qui a affronté les meilleurs joueurs adverses toute l’année, devait être fatigué de tenir le club à bout de bras tout le temps par défaut.

Il a beau devoir pratiquer son jeu défensif, mais quand même : il n’a pas toujours été placé dans des conditions faciles pour le faire – au contraire.

C’est flagrant de voir à quel point une ligne de centre change tout… et c’est la raison pour laquelle je ne comprends pas comment un club de 28e place ne voudrait pas, dans les bonnes conditions, aller chercher un bon jeune joueur de centre.

Appelons-le, à des fins totalement arbitraires… Pierre-Luc Dubois.

Après tout, avoir trop de joueurs de centre est une bonne chose, et ce, peu importe le sport. Même au baseball, la ligne de centre (receveur, deuxième but, arrêt-court et champ centre) est très importante.

À quel point? Au point où les équipes, depuis quelques années, vont chercher plus de joueurs d’arrêt-court pour les stationner au deuxième but, question d’avoir de la profondeur en cas de blessure ou de journée de congé.

Pourquoi ne pas faire la même chose avec les joueurs de centre du Canadien?

Si le CH a, par chance, Suzuki, Dach et Dubois, on s’en fout qui est le premier ou le deuxième centre. L’un d’entre eux peut même aller à l’aile et revenir au centre en cas de blessure – ce qui, on va se l’avouer, arrive souvent à Montréal.

C’est un « beau problème » à avoir. Après tout, il faut prévoir le pire pour ne pas être mal pris.

Le Canadien doit avoir une grosse ligne de centre pour aider son capitaine. Le plus rapidement possible, Suzuki doit être entouré pour redevenir le joueur qu’il était lors des deux premiers mois de la saison.

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