Depuis le départ de Joel Edmundson, ce n’est pas trop compliqué de savoir sur qui les jeunes défenseurs du Canadien vont s’appuyer dans les moments les plus tumultueux de la prochaine saison. Quand ils seront dans un creux de vague, les Kaiden Guhle, Jordan Harris, Arber Xhekaj et Justin Barron vont aller voir Mike Matheson et David Savard. Les deux vétérans auront un rôle crucial à jouer dans leur développement, c’est indéniable.
On sait que David Savard est en mesure de le faire puisqu’il a déjà joué ce genre de rôle avec les Blue Jackets de Columbus pour un certain Zach Werenski. Disons que le kid n’a pas trop mal viré!
Ce mentorat, David Savard n’y voit aucun problème et il remplira sa tâche comme il l’a toujours si bien fait.
Dans son article Canadiens Mailbag du jour, le journaliste Eric Engels a été questionné sur les chances de voir le Québécois être échangé d’ici la fin de la présente saison et il y est allé d’une lecture intéressante de la situation.
In our final Canadiens mailbag of the season, we address several key questions facing the team.
Let’s dive right in. (@EricEngels) https://t.co/E3GxwH5a0k
— Sportsnet (@Sportsnet) July 6, 2023
Selon lui, David Savard, un défenseur évoluant à droite qui est solide défensivement et étant capable d’apporter une certaine dose d’offensive, est une denrée ayant une bonne valeur (luxury commodity) sur le marché, surtout pour les équipes aspirantes à la Coupe Stanley.
Toutefois, on ne parle pas ici d’une rumeur, mais plus d’un scénario qui me semble tout à fait à propos en sachant que Savard a actuellement 32 ans, 33 en octobre, et qu’il ne sera clairement pas avec l’équipe lorsque celle-ci visera à son tour les grands honneurs.
Autre bémol, Engels ne voit pas une transaction survenir à tout coup. Pour lui, il faut que le Canadien soit à une bonne distance des équipes dans la course aux séries, un bon 5 ou 6 points de retard, pour que Kent Hughes décide de passer à l’acte. Si le Tricolore est, comme plusieurs amateurs et experts l’espèrent, au plus fort de la course, il n’y aurait pas de raison pour le directeur général de céder ce genre d’actif et, par extension, de miner les chances de succès de ses troupes à court terme.
Je suis assez d’accord avec la lecture de l’excellent journaliste sur ce coup-là. La seule chose que je vois un peu différemment, c’est que, selon moi, Kent Hughes a le devoir de générer le meilleur retour possible pour ce genre d’actif, un peu comme il a réussi à le faire dans le cas de Ben Chiarot. La transaction de Joel Edmundson, pour des choix lointains en plus de retenir 50% de son salaire, n’a pas généré un retour maximal quant à moi. Inévitablement, David Savard fera les frais des affres du temps et ses performances finiront par s’en ressentir. Hughes doit donc s’assurer de faire une bonne gestion de cette décroissance et l’échanger avant qu’elle devienne trop importante et affecte sa valeur à la baisse.
Dans cet optique, même si le Canadien est dans la course aux séries, je n’hésiterais pas à tâter le terrain pour des preneurs potentiels et, si possible, de faire monter les enchères. Les succès à long terme de l’équipe, pour moi, sont bien plus importants que de se battre pour une place en série et, potentiellement, finir dans le no man’s land. Vous savez, ce fameux endroit où tu ne fais pas les séries et où tu te retrouves avec un choix de milieu de première ronde et que la crème des talents n’est plus disponible.