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CH vs Leafs : une rivalité politico-sportive pourrait se dessiner

Les hommes de Dominique Ducharme et de Sheldon Keefe croiseront le fer dans quelques jours. Si les couvre-feux ont fait rager la province, les Québécois seront rivés devant leurs écrans et seront plus dociles que des agneaux, et ce, dès jeudi prochain. Le cocktail est donc fin prêt pour une forte secousse à l’échelle Richter.

Et pour cause, le Québec tout entier vibrera au diapason d’un affrontement qui pourrait dépasser la surface glacée. Sur le plan émotionnel, nous aurons enfin quelque chose à nous mettre sous la dent : un affrontement de séries entre ces 2 clubs qui font partie des équipes originales de la LNH.

Certes, les noms ont peut-être changé au fil des années. Mais, peu importe l’identité des joueurs qui portent les chandails des 2 plus grandes villes canadiennes, l’amour entre ces 2 équipes n’a jamais été au rendez-vous.

Les rivalités géographiques

Les rapprochements géographiques ont toujours été source de rivalités. Nous n’avons qu’à penser aux rivalités entre le Canadien et les défunts Nordiques ou entre les Flames et les Oilers, pour ne nommer que celles-ci.

Parlant de rivalités, les plus âgés se remémoreront d’un Québec à l’envers, avant, pendant et après les affrontements entre Montréal et Québec, entre Montréal et Michel Bergeron. Ceux qui ont connu cette folle époque se souviendront du tristement célèbre vendredi saint.

Moi, je m’en souviens comme si c’était hier. Ce 20 avril 1984, j’étais bien assis au Forum de Montréal lorsque la sauce a tourné : pas une, mais 2 bagarres générales ont éclaté. Le Forum tout entier s’est levé d’un seul bond : pas qu’une seule fois, mais 2 fois ; à la fin de la 2ème période et avant de débuter la 3ème.

Michel Bergeron avait le regard d’un homme enragé. Le défenseur du Canadien Jean Hamel a perdu un œil. La province toute entière en a gardé un œil au beurre noir.

La bataille linguistique

Les valeurs politiques et culturelles sont aussi sources de rivalités. Cette série est aussi celle qui oppose les amateurs francophones aux amateurs anglophones. Dois-je vous rappeler que la dimension linguistique a toujours été source de conflits?

Les récents amendements à la loi 101 qui accordent une plus grande place au français dans la province auront l’effet d’un survoltage. Partagés entre le CH et les Leafs, les résidents anglophones du West Island pourraient faire front commun et se ranger derrière l’équipe torontoise.

Un ingrédient fait cependant défaut : le manque de joueurs francophones chez le Canadien. Quant à l’absence de spectateurs, elle saura possiblement calmer les ardeurs les plus folles.

Price : la différence

Cela étant dit, qui sortira gagnant de cette série à saveur politico-sportive? Make no mistake, ne pensez surtout pas que les carottes sont cuites pour la Sainte-flanelle : le majorité des gains des Leafs face au CH de saison régulière ont été obtenus à l’arraché. Et en séries, un gardien peut bousiller les prédictions de nombreux experts qui voient le tricolore en vacances plus tôt que tard.

Carey Price aura-t-il finalement sa place parmi les grands?

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