Le CH en avance pour ce qui est du recrutement en Russie | Bergevin s’est-il cassé la tête avec le bridge deal de Galchenyuk?

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On le sait, la LNH est une ligue comptable et ça n’est pas près de changer. Aujourd’hui, les directeurs généraux doivent innover et élaborer des stratégies pour contourner les contraintes salariales. Stan Bowman a même lancé un top prospect dans le bucher pour se débarrasser en retour d’une année de contrat de Bryan Bickell. La marge de manoeuvre sous le plafond devient à ce point importante.

Dans la LNH, il existe trois façons d’obtenir d’excellents rapports qualité-prix: repêcher, signer un agent libre outre-mer et… profiter des largesses de l’ancien agent de Max Pacioretty.

Grâce à l’encan universel, une équipe peut compter sur l’apport de jeunes joueurs dynamiques et efficaces qui écoulent un contrat d’entrée de trois ans des plus abordables. Ils permettent à leur équipe de profiter au maximum de leur fenêtre d’opportunité. Les Kings, par exemple, ont remporté la Coupe Stanley lorsque Toffoli et Pearson avaient un cap-hit sous la barre du million de dollars.

Sinon, une équipe qui est déjà compétitive et verse beaucoup d’argent à son noyau ne peut faire mieux que de recruter dans les meilleurs ligues professionnelles en Europe, et compter sur un Artemi Panarin pour fournir 77 points au prix modique de 812 000$ par année… Chapeau bas, Blackhawks de Chicago.

Donc, comment un directeur général peut-il améliorer son équipe?
1) En repêchant bien
2) En dépêchant constamment des recruteurs en Russie pour suivre la KHL
3) Idéalement, en suivant assidument la majorité des ligues professionnelles européennes, avec une attention particulière pour celles-ci: SHL et NLA. Ce sont les deux meilleurs circuits de l’autre côté de l’Atlantique, selon les plus récentes études.

Primo, la KHL est clairement la meilleure ligue après la Ligue nationale. Deuxio, il est courant en Russie de voir des joueurs non repêchés en Amérique du Nord continuer de progresser dans leur pays et causer la surprise. Ce vaste territoire est riche en diamants bruts, et il rend les tâches de repérage plus difficiles aux équipes de la LNH. Par conséquent, beaucoup de jeunes russes vont passer entre les mailles du filet. Un recruteur doit simplement prendre conscience de cette réalité et être ouvert à la possibilité qu’un joueur préalablement ignoré par les 30 équipes soit en fait excellent.

On a été très critique envers le Canadien par les temps qui courent, mais il y a un aspect de leur travail qui mérite un tonnerre d’applaudissements. Il semble en avance sur les autres équipes pour ce qui est du recrutement professionnel en Russie.

Des exemples? Le CH a été le premier à suivre Artemi Panarin. Il ne l’a pas lâché d’une semelle et il savait mieux que quiconque qu’il allait être formidable dans la LNH. À preuve, Bergevin était prêt à lui donner plus d’argent que n’importe qu’elle autre équipe.

Le Tricolore a gagné le derby Sekac, alors que plusieurs formations étaient intéressées. Les résultats n’ont pas été très concluant, mais ça demeure une petite victoire… Et un essai honnête.

Encore une fois, le Canadien est le premier à découvrir un secret bien gardé. Cette fois, il se nomme Vadim Shipachyov. Le problème c’est que, comme pour Panarin, les équipes se sont passées le mot quand elles l’ont vu à l’oeuvre au championnat mondial de l’IIHF.

Trois équipes étaient finalistes pour les services de Michal Kempny, un défenseur Tchèque qui a évolué dans la KHL avec l’Avangard de Omsk: les Blackhawks, les Hurricanes, le Canadien. Stan Bowman a une nouvelle fois couper l’herbe sous le pied de son ancien élève.

Marc Bergevin est considéré comme un grand gagnant du 1er juillet après s’être entendu avec Alexander Radulov sur les termes d’un contrat d’un an et 5,7 millions. En conférence de presse, Bergevin admet que son équipe a étroitement suivi Radulov et rédigé de multiples rapports à son sujet dans leur base de données. Radu est de loin le meilleur attaquant de la KHL depuis les cinq dernières années. Ses accomplissements dans cette ligue surpassent même ceux de Panarin et Kovalchuk. C’est donc une excellente prise.

Rendons à César ce qui revient à César, si on dit que le CH est à la traine dans plusieurs départements (coaching, boys club et philosophie générale), il s’est montré progressif en ce qui concerne le recrutement russe, qui est appelé à devenir de plus en plus important à travers la LNH.

En rafale
– En finale de l’Euro, la France devra opter pour la bonne stratégie. (La Presse)

– Milos Raonic n’est pas un feu de paille! (TVA Sports)

– Queeeeeeeeoi? 

Je n’ose pas y croire pour le moment.

– Phil Kessel sous le bistouri. (TVA Sports)

– Jon Jones pourrait faire face à une suspension d’au moins deux ans. (RDS)

– Bonne petite chronique sur Raonic…

– Landon Ferraro, le fils de l’analyste Ray, signe à St-Louis.

– Deux grosses et jeunes signatures dans la LNH: Nathan MacKinnon et Mark Scheifele.

Sincèrement, est-ce que Marc Bergevin s’est cassé la tête en donnant un contrat de transition à Galchenyuk? Je veux dire… Le gars voulait quelque chose de similaire à Gallagher…

Et là il s’en lèche les doigts bâtard…