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Le CH en séries : beaucoup de choses à prouver (partie 2/2)

On continue aujourd’hui notre survol du CH en vue des séries avec une analyse des défenseurs, des gardien et du coach, Michel Therrien. Encore beaucoup de choses à prouver en séries pour ces braves gens, n’est-ce pas? Quelle sera la clé du succès pour chacun d’eux? Il faudra bien la trouver si on veut faire vivre aux partisans un beau printemps « Ère-Habs », pour reprendre l’expression d’Aisselle, notre ami lecteur!

P.K. Subban : Si P.K. joue comme il en est capable offensivement et défensivement, il pourrait mettre Victor Hedman (et possiblement Steven Stamkos) dans sa petite poche. Mais rien n’est présentement moins certain. Hedman joue du hockey solide pour les Bolts en cette fin de saison (50 pts, +3. Allo le coach suédois aux Olympiques!!!), alors que le Subbanator cafouille régulièrement en défensive en plus d’être plus ou moins constant offensivement. La clé du succès : Focus, focus, focus! Un hyperactif du genre de Subban perd probablement un peu de son focus lors d’une longue saison. Il lui sera beaucoup plus facile de se concentrer en séries. Du moins, ç’a toujours semblé le cas en carrière, lui qui affiche 16 points en 26 matchs, avec très acceptable différentiel de -1. Therrien devra aussi passer tous les messages qu’il a à passer avant les séries dans son cas. Si Mike Weaver (qui est tout de même excellent comme 5e défenseur) commence à jouer régulièrement plus de minutes que Subban en séries, le CH sera dans le trouble.

Andrei Markov : En carrière, Markov n’a jamais été un grand champion en séries (19 pts en 54 matchs, -1). C’est comme si le défenseur offensif dominant et créatif de la saison régulière a toujours tendance à disparaître quand le vrai party commence. L’an dernier il avait même été carrément mauvais défensivement sur plusieurs séquences. La clé du succès : Bien sûr, il lui faudra s’assurer de commencer les séries en santé, mais il lui faudra surtout s’adapter à ce jeu plus rapide, plus intense et plus robuste des séries. Comment? En ayant « l’œil du Tigre, mec! », comme dirait Appolo Creed! Sans contrat, Markov doit jouer ces séries comme si c’était la dernière fois de sa vie qu’il allait jouer au hockey. C’est aussi simple que ça.

Alexei Emelin : Si le ciel ne s’abat pas sur sa tête cette semaine, ce sera le baptême de feu d’Emelin en séries de la Coupe Stanley. Emelin nous montre son meilleur hockey depuis qu’il s’est joint au Canadien. Depuis 11 matchs : 8 points, +8. Des statistiques dignes d’un top 3 de 4,1 M$ ! On voit un défenseur qui patine bien et qui joue avec énormément de confiance depuis un certain temps ; à preuve, sa fameuse mise en échec sur Lucic la semaine dernière et celle sur son compatriote Datsyuk contre les Wings. La clé du succès : Bien jouer défensivement en étant bien positionner. On ne demandera pas à Emelin de maintenir un aussi haut niveau de production offensive. On voudra qu’il continue d’être robuste et solide défensivement. Les points, ce sera de l’extra.

Josh Gorges : On l’oublie presque, mais aux dernières nouvelles Josh Gorges était encore le défenseur # 4 (voire #3 selon certains) du Canadien! La clé du succès : Un retour en forme qui lui permettra d’être un leader qui se sacrifie match après match pour son club. Son pain et son beurre.

Mike Weaver : S’en trouvent-ils encore pour penser que ce gars-là doit passer son tour de temps en temps? Weaver est solide comme le roc en défensive. Il joue la tête haute et fait d’excellentes premières passes aux attaquants. Très peu d’erreurs. Toute une acquisition de Bergevin, pour une bouchée de pain. La clé du succès : Malgré ses succès depuis son arrivée à Montréal (7 pts, +11 en 14 matchs!), il ne faudrait pas trop presser le citron avec Weaver. On est allé le chercher pour qu’il stabilise la 3e paire, pas la 1ère! Cela dit, il peut facilement donner 17-18 minutes d’excellent hockey à son équipe soir après soir.

Jarred Tinordi : C’est le cheval de trait que plusieurs aimeraient voir éclore dans son rôle en défensive. C’est normal. Le gars est énorme, il patine bien, il n’est pas mauvais avec la rondelle en territoire offensif et est assurément le bagarreur le plus dangereux de l’équipe. La clé du succès : La confiance avec la rondelle dans son territoire. ll vient de connaître un très bon match contre les Wings et doit construire là-dessus. La présence rassurante de Weaver à ses côtés et le métier qui commence à rentrer donnent espoir qu’il pourrait finalement avoir « tourner le coin » et qu’il évitera désormais les cafouillages à répétition dans son territoire.  Il va sans dire qu’un Tinordi qui sort de sa coquille pourrait être une nette amélioration sur Douglas Murray.

Douglas Murray et Francis Bouillon : Si Tinordi continue d’assurer, ils ne joueront pas beaucoup contre une équipe rapide comme le Lightning. Ils demeurent des défenseurs d’expérience capables de rendre d’honnêtes services si on les fait jouer contre une faible opposition. La clé du succès : Être prêts si le téléphone sonne!

Nathan Beaulieu : Jouera, jouera pas en séries, Beaulieu? En attendant, je serais très curieux de le faire jouer mercredi contre Chicago, un club rapide de possession de rondelle, un peu comme le Ligthning, pour voir ce qu’il peut offrir à l’équipe contre une forte opposition. S’il répond bien à l’appel, Beaulieu pourrait être une carte cachée dans la manche du Canadien un peu comme l’avait été Subban en 2010, toute proportion gardée, bien sûr. Il n’avait vraiment pas déçu lors de son plus récent passage à Montréal avant les Olympiques. La clé du succès : Être prêts si le téléphone sonne! Comme c’est là, théoriquement, il ne jouerait qu’en cas de blessure aux défenseurs réguliers, et encore, mais on ne sait jamais…

Carey Price : On a parlé de Subban, de Markov et d’un paquet d’attaquants comme étant indispensables aux succès de l’équipe ce printemps. Mais on sait tous que l’homme clé demeure Price. Intraitable aux Olympiques et en saison régulière, jadis vainqueur chez les juniors et dans la LAH, les séries de la Coupe Stanley représentent encore à ce jour une sorte d’énigme en ce ui concerne Price. Il aura toute une opposition en Ben Bishop de l’autre côté de la patinoire et il ne faudra pas qu’il flanche psychologiquement devant son adversaire qui semble avoir le numéro du Canadien. La clé du succès : Rester calme en tout temps et, au besoin, savoir rapidement effacer un mauvais but et/ou une contre-performance de son esprit. Un grand rôle dans une victoire contre Tampa Bay pourrait créer un effet boule de neige au niveau de la confiance et le rendre pratiquement imbattable. Dans le cas inverse, une contre-performance et tout serait encore à recommencer l’an prochain pour Stéphane Waite et son poulain.

Peter Budaj : On lui souhaite de longues séries au bout du banc, même s’il doit être prêt à toutes éventualités comme on l’a vu l’an dernier. Mais je le ferais jouer contre les Bruins à Boston s’il fallait en arriver là! 😉

Michel Therrien : Les coachs font souvent une grande différence en séries. Jon Cooper est très aimé  de ses joueurs à Tampa Bay et, malgré un retour des Olympiques très réussi dans l’ensemble, on sait tous que Therrien n’a pas fait l’unanimité dans le vestiaire durant une bonne partie de la saison. La clé du succès : Therrien doit à la fois garder ses joueurs sur le qui-vive et garder le moral des troupes à son maximum en préservant, même dans la tempête, la belle unité qui semble régner au sein du club présentement. On aime déjà le fait que le club ne se soit pas assis sur ces lauriers comme l’an dernier après avoir confirmé sa place en séries. C’est signe de maturité. Enfin, il devra être plus malin que son opposant. Ça n’avait pas nécessairement été le cas au printemps 2013 contre le sympathique Paul Maclean. En plus de perdre la guéguerre psychologique, Therrien s’était entre autres entêté à faire jouer des vétérans qui ne lui en donnait pas assez, au détriment de jeunes plus en forme et plus énergiques. À sa décharge Anderson avait goalé « sur la tête », Price n’avait pas été à la hauteur et le CH avait subit un dur coup en perdant Eller, alors l’attaquant le plus « hot »  du club, au cours du premier match.

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