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Cale Fleury devra gagner sa place

On doit relire deux fois la description de Mitch Brown qui concerne Cale Fleury afin d’être convaincu de son analyse.

Ce n’est pas que Brown écrit mal! Loin de là : c’est l’un des meilleurs du milieu pour évaluer les espoirs du CH.

L’histoire, c’est qu’il est difficile de réaliser à quel point Cale Fleury s’est amélioré.

On savait que l’espoir se développait merveilleusement bien, mais là, on croirait avoir à faire à un tout nouveau joueur de hockey.

Celui qui avait cumulé un différentiel glacial de -61 lors de son année de repêchage est désormais décrit comme l’un des défenseurs les plus complets au niveau junior du Canada.

Agressif, il parvient à récupérer la rondelle rapidement, avortant même un grand nombre de jeux à partir de la zone neutre. Son bâton actif lui permet de soutirer le disque à l’adversaire avec facilité.

Patineur élégant, Fleury est un expert de la sortie de zone. Imprévisible, il peut autant décocher une longue passe rapide que quitter son territoire en possession du disque.

Ajoutez à cela un peu de robustesse et vous découvrirez ce cocktail complet qu’est Cale Fleury, le quinzième meilleur espoir des Canadiens.

Même si on doute toujours de sa capacité à s’améliorer au point de devenir un défenseur d’impact, Fleury semble prêt pour un nouveau défi. Honnêtement, il avait des allures de vétéran au camp de perfectionnement du Tricolore, à la fin du mois de juin…

Et au fond, c’est ce qu’il était. Mine de rien, Fleury a déjà disputé quatre saisons dans la WHL. Il a même participé à une finale de la Coupe Memorial. Bien sûr, il pourrait toujours perfectionner son jeu en retournant au niveau junior, mais la meilleure chose pour son développement serait peut-être un début chez les professionnels.

Pour l’instant, on ne sait pas trop si c’est ce qui l’attend, puisqu’il n’a toujours pas de contrat professionnel en poche. On peut assumer que l’état-major du Tricolore attend de voir ses performances au camp d’entrainement avant de prendre une décision.

Il faut dire que Fleury n’aura peut-être pas son sort entièrement dans ses mains.

À Laval, on s’attend déjà à voir Brett Lernout, Matt Taormina, David Sklenicka, Michal Moravcik, Maxim Lamarche, Rinat Valiev, Ryan Culkin, Tj Melançon et peut-être même Xavier Ouellet et Simon Després compétitionner pour un poste. Dans ce contexte, est-ce qu’il y a réellement une place pour Fleury à Laval?

Pourquoi pas?

Dans la Ligue américaine, une équipe doit aligner 13 joueurs dits en développement sur 18 ( on ne compte pas les gardiens). 12 de ces 13 joueurs en développement doivent avoir disputé moins de 260 parties professionnelles (en Europe, dans la LNH ou dans la AHL), tandis que le 13ième peut avoir disputé jusqu’à 320 parties professionnelles.

Cela pourrait joueur en la faveur de Cale Fleury. L’an dernier, il était fréquent en début de campagne de voir des vétérans comme Éric Gélinas rayé de l’alignement malgré de bonnes performances, en raison de cette règle…

De toute manière, Marc Bergevin a toujours dit que le but principal du Rocket était de développer les espoirs de l’équipe en les préparant à la LNH. Si on juge que Fleury est mûr pour les professionnels au camp d’entrainement, on lui offrira un siège bien confortable dans l’autobus de Joël Bouchard.

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