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Brendan Gallagher ressent toujours de la sensibilité à la lumière

Le portrait n’a pas vraiment changé ce matin dans la course aux séries dans l’Est. Les Sabres, seule formation dans cette course qui jouait hier, n’ont pas gagné leur match face aux Sénateurs. Résultat : le Canadien se retrouve toujours à 10 points d’une place au soleil ce matin.

Par contre, la victoire des Sénateurs a amené ces derniers à seulement six petits points des Habs. Marc Bergevin et Trevor Timmins se sont donc rapprochés (à peine, mais bon) d’un haut choix au repêchage

Claude Julien dirigera un entraînement régulier vers 10h45 ce matin, avant que l’équipe ne se dirige vers l’aéroport, puis vers Buffalo. Le match de demain sera important à sa façon pour la suite des choses…

Brendan Gallagher et Jonathan Drouin se sont entraînés sans restriction hier matin. Ils pourraient donc théoriquement revenir au jeu demain. Selon Renaud Lavoie, les chances de revoir Gallagher dès cette semaine sont plus grandes que celles de Drouin…

Mais le dossier (compliqué) de Gallagher a de quoi inquiéter.

Il a subi une commotion cérébrale le 31 décembre et il est revenu au jeu le 9 janvier. Il s’est ensuite absenté de nouveau suite à des maux de tête qui n’avaient techniquement rien à voir avec sa commotion selon les médecins de l’équipe. Vraiment?

Hier, on a même appris qu’Andrew Shaw avait traité Gallagher d’idiot par texto pour être revenu au jeu aussi rapidement que ça. Cependant, le principal intéressé répète qu’il a suivi le protocole des commotions à la lettre et qu’il est sans reproche. Les maux de tête, que les médecins n’ont pas liés à la commotion cérébrale du 31 décembre rappelons-le, seraient réapparus le lendemain matin seulement…

Mais ils seraient désormais complètement disparus depuis une semaine.

« Les maux de tête ont duré quelques jours. Puis, ils sont devenus intermittents. Mais ils ont complètement disparu depuis les premiers jours de la semaine de congé. » – Gallagher

Gallagher ne jouera pas avec la peur lorsqu’il disputera son prochain match. Gallagher qui a peur, ça ne ferait pas un super joueur de hockey, vous en conviendrez…

Au moins, Gallagher dit vouloir s’assurer d’être complètement guéri avant de revenir au jeu cette fois.

Cependant, une information divulguée par Gallagher lui-même devrait être prise au sérieux : depuis une commotion cérébrale subie lors de ses débuts dans la LNH, Gallagher se dit sensible à la lumière. Cette sensibilité ne s’est jamais résorbée. Elle est restée. Même durant l’été…

La visière teintée qu’il porte présentement l’aiderait à ce niveau et c’est pourquoi il pourrait la conserver durant quelque temps.

Selon le docteur Dave Ellemberg, neuropsychologue à l’Université de Montréal et spécialiste des commotions cérébrales, ressentir de la sensibilité à la lumière est un symptômes à ne pas négliger.

« Ça indique qu’il y a une fragilité. Et si ça devient la nouvelle norme de la personne, qu’elle vit avec ces symptômes qui perdurent, ne partent plus, le cerveau a vécu quelque chose qui l’a rendu plus fragile. Retourner dans une activité où le risque est élevé d’avoir d’autres coups, ça pourrait être grave pour un athlète. » – Dave Ellemberg

Même si Brendan Gallagher dit qu’il ne ressent plus aucun symptôme, c’est faux. Il en ressent… peut-être même des permanents.

Dans une ligue où de nombreux joueurs sont décédés suite à leurs blessures au cerveau…

Dans une ligue où des gars comme Andrew Shaw, Daniel Carcillo et Rene Bourque souffrent…

Dans une ligue où des joueurs comme Ryan Poehling et Nathan Beaulieu terminent des matchs durant lesquels ils ont clairement subi une commotion cérébrale…

Il me semble qu’on devrait être plus prudent que ça avec Gallagher, non?

Autant je souhaite le revoir en action le plus rapidement possible, autant je ne peux pas m’empêcher de penser à sa santé à long terme, soit le vrai enjeu ici.

Gallagher dit avoir subi (au moins) trois commotions cérébrales diagnostiquées durant sa carrière. Certains symptômes jamais disparus sont devenus sa nouvelle norme. Chaque commotion cérébrale supplémentaire pourrait donc avoir des effets catastrophiques et permanents.

Attention, il n’est pas question ici de lancer la pierre à Gallagher. Il est plutôt question de se questionner sur la prise en charge des blessés au cerveau dans la LNH… et dans tout le monde du sport.

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