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Bloquer des tirs: une stratégie à réinventer? | En rafale

L’action de bloquer un lancer ne représente plus un acte de bravoure significatif, ou encore exclusif aux joueurs de soutien: pour un entraîneur de la Ligue nationale, il s’agit du strict minimum. Y renoncer est commettre le pêché capital au hockey, celui d’être…. mou. Soft.

Les employés du circuit expriment un profond dédain pour quiconque se voyant accoler cette étiquette. Donc, tout le monde met la main à la pâte et bloque des lancers. N’importe lesquels.

Steve Valiquette est un ancien gardien de but des Rangers de New York, à la retraite. Il est maintenant consultant pour les équipes de la LNH en ce qui a trait aux gardiens. Il analyse aussi son ancienne équipe sur les ondes de la chaîne américaine MSG Network.

Valiquette porte un intérêt particulier à la qualité des tirs que peut recevoir un gardien de but. Il a un esprit analytique qu’il combine à son expérience en tant que gardien pour reconnaître les situations dangereuses et celles qui ne le sont pas.

L’analyste de 39 ans croit que la stratégie de blocage de tirs adoptée à travers la LNH gagnerait à être peaufinée pour faciliter le travail des portiers. Son raisonnement s’appuie sur des statistiques qu’il a lui-même colligées. Celles-ci indiquent que les gardiens de but affichent un pourcentage d’efficacité extrêmement élevé sur les tirs lorsqu’ils ont la vue dégagée.

Avoir la vue dégagée, c’est apercevoir la rondelle au moins une demi-seconde avant qu’elle ne quitte la lame du joueur adverse. À titre d’exemple, Henrik Lundqvist arrête 97,7% de ces tirs.

Mieux encore, Lundqvist n’a accordé aucun but sur des tirs du haut des cercles avec la vue dégagée.

Tenter de bloquer ce genre de tir peut non seulement obstruer la vue du gardien Lundqvist, mais aussi détourner l’attention de l’équipe de la priorité qui, dans cette situation, est de couper la ligne de passe à travers l’enclave.

Donc sur cette séquence, la stratégie de bloquer le tir:
1) expose le joueur à une potentielle blessure
2) limite l’efficacité du gardien de but
3) détourne l’attention de la véritable menace en zone offensive

Alors, quels tirs faudrait-il bloquer? Selon Valiquette, les joueurs devraient déployer tous les efforts possibles pour bloquer les tirs qui suivent une passe effectuée derrière le filet, car le gardien a peu de temps de réaction. Son cou doit réaliser un virage à 180 degrés avant qu’il puisse repérer le disque.

Si possible, tous les tirs à l’intérieur de cette zone devraient idéalement être bloqués.

Il y a également une technique pour bloquer les tirs de sorte à ne pas obstruer la vue du gardien. Sur la photo ci-basse, l’épaule de Kevin Hayes est positionnée vis-à-vis l’épaule intérieure de Shayne Gostisbehere. Le gardien voit clairement la rondelle et les défenseurs n’ont qu’à s’occuper du joueur campé devant le filet.

En revanche, la technique employée dans la photo ci-basse complique sérieusement le travail de Lundqvist. Brady Skjei se compromet en mettant un genou au sol, et permet au tireur de se déplacer pour améliorer son angle. De plus, il voile complètement la vue de son gardien.

C’est à ce moment que je m’amuse à jouer à l’avocat du Diable… En théorie, il est logique de faire confiance aux probabilités et de travailler de concert avec son gardien. Mais le hockey est si rapide, et les joueurs ont peu de temps pour réfléchir à savoir s’ils doivent ou non bloquer le tir dans certaines situations ambiguës. Un tel système de blocage de tirs doit donc comporter des énoncés clairs afin que les joueurs puissent rapidement prendre une décision sur la patinoire. Éliminer le temps d’hésitation est essentiel.

Néanmoins, le Canadien, tout comme les Rangers, a le luxe de compter sur un gardien d’élite qui arrêtera pratiquement toutes les rondelles qu’il peut apercevoir. Michel Therrien et Marc Bergevin doivent constamment trouver des façons d’améliorer leur équipe et je crois qu’ils ont tout à gagner à méditer sur cet aspect du jeu.

Enfin, au-delà du nombre total de tirs bloqués d’un défenseur, ne devrait-on pas l’évaluer pour la justesse de sa technique et le nombre de lancers à haut pourcentage qu’il neutralise? C’est une avenue à considérer en termes d’analyse.

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