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Blessure de Brendan Gallagher : le CH a vécu une « crise d’identité »

Plus les saisons avancent, plus il est difficile de nier l’impact de Brendan Gallagher sur le Canadien de Montréal. Il ne se limite pas seulement à une production très solide, Gally joue avec une fougue et une hargne qui déteignent sur ses coéquipiers et qui leur donne ce désir de vaincre.

Shea Weber est probablement à juste titre le capitaine de cette équipe, mais probablement que personne ne crierait au scandale si Gallagher occupait ce poste.

En fait, son impact sur l’équipe est encore plus évident depuis qu’il est tenu à l’écart du jeu en raison d’une blessure. Tout semble plus pénible pour le CH sans son petit guerrier, et cette soif de victoire ne semble plus aussi apparente qu’avant.

Dominique Ducharme le sait très bien, et c’est justement pour cette raison qu’il a avoué tout haut ce dont on se doutait tout bas : perdre Gallagher a amené le Tricolore dans une crise d’identité.

Un tel aveu me permet de tirer deux conclusions. Premièrement, on savait que Gallagher était un joueur-clé, mais c’est impressionnant de voir que l’équipe ne sait même pas quelle est son identité sans lui. Après cela, venez me dire qu’il n’est pas le joueur le plus important à cette équipe.

Toutefois, n’est-ce pas un peu inquiétant d’entendre ça? Évidemment, je n’ai jamais vu personne dans l’organisation nier l’ampleur de son impact. Le problème, c’est qu’une équipe n’est pas supposée reposer sur un seul joueur pour forger son identité. Je ne dis pas qu’il ne faut pas que certains joueurs assument de grosses responsabilités, mais c’est quand même un peu inquiétant de voir que personne dans l’équipe ne peut assumer ce rôle (dans une moindre mesure, évidemment).

Et si l’entraîneur-chef ose affirmer publiquement une telle chose, c’est qu’il manque peut-être d’un peu de hargne dans cette équipe. Oui, Shea Weber est un excellent meneur d’hommes (et je le pense sincèrement, malgré tout ce qui s’est dit sur lui dans les derniers jours), mais il est un leader silencieux. Oui, il y a plusieurs jeunes à qui ce n’est pas nécessairement le rôle (pour le moment), mais des gars comme Jeff Petry et Phillip Danault, par exemple, sont à Montréal depuis belle lurette.

En tout cas, Paul Byron a compris le message, lui.

Bref, cette « crise d’identité » est à la fois une éloge envers l’apport de Gallagher et un signal d’alarme quant aux autres vétérans dans ce vestiaire. Josh Anderson s’est occupé d’insuffler ce désir de vaincre hier soir, et tant que Gally ne sera pas là, d’autres devront le faire.

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