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Assister à la mort du Rocket (2021-22) de près

Mardi soir, j’ai ressenti en moi un appel de la libârté liberté, genre… et je suis parti sur un coup de tête vers Springfield, Massachusetts. Pourquoi rouler vers Springfield? Pour aller y voir la centrale nucléaire des Simpsons le match #7 de la finale de l’Est entre le Rocket et les Thunderbirds.

Disons que les routes des Adirondack, mon hôtel un peu miteux sur la route et mon Airbnb à Springfield n’étaient pas aussi beaux et libérateurs que dans mes rêves. Je dois donner un A+ au propriétaire de mon appart d’un jour pour avoir réussi à faire de la magie en rendant son 5 ½ magique sur l’application. Pas grave, je m’en allais voir un match #7!

Richard Labbé disait hier matin dans La Presse qu’il y avait quelques secteurs à ne pas fréquenter la nuit à Springfield, une ville très pauvre. Je ne l’ai pas seulement fréquenté ce secteur-là, Richard, j’y ai passé la nuit. J’espère que mon auto est encore là à l’heure où je vous écris ces quelques lignes…

Qu’est-ce que je retiens du match et (surtout) de ses à côtés?

1. Charlie Lindgren a peut-être livré la performance de sa vie face à son ancienne équipe. Lindgren a bloqué les 34 lancers dirigés vers lui pour blanchir le Rocket et ainsi accéder à la grande finale de la Ligue américaine. Le préférer à Joel Hofer (rotation) aura été la bonne décision hier soir.

On a vu Lindgren et Cayden Primeau se donner une longue accolade lors de la poignée de mains d’après-rencontre. Les deux gars se respectent énormément.


2. Cayden Primeau a lui aussi connu toute une soirée malgré les trois buts qu’il a accordés. À un certain moment durant le match, c’était 29 à 10 au chapitre des tirs au but en faveur des Thunderbirds. Primeau n’a pas à rougir; il a multiplié les arrêts spectaculaires. Malheureusement, son équipe aura mis trop de temps avant de se mettre à jouer au hockey.

3. Le Rocket a été dominé par les T-Birds, surtout en début de match. L’adversaire frappait, tirait, remportait les bataille à un contre un, contrôlait le match, etc. Le Rocket a bien tenté de revenir dans le match en troisième, mais il était trop tard. Les Thunderbirds ont dominé une bonne partie de la série et ils n’ont pas volé leur place en finale.

4. Alex Belzile a raté un but désert alors que c’était 1 à 0 pour les Thunderbirds. Ça aurait pu changer le visage de la rencontre.

5. Les joueurs du Rocket – notamment les nombreux Québécois de l’équipe – ont démontré beaucoup de coeur et de courage, mais au final, ils étaient fatigués, brûlés (physiquement et mentalement), blessés… et plus petits que les T-Birds. Ça a paru hier soir. Sincèrement, ils ne la méritaient pas hier soir…

La meilleure équipe l’a emporté hier soir, that’s it.

Ça n’empêche pas d’apprécier et d’applaudir la superbe run que le Rocket nous a donnée ce printemps. Bravo! Et merci!

Sincèrement, je ne crois pas que le Rocket – dont plusieurs joueurs grimaçaient après chaque présence – aurait été en mesure d’offrir une finale de qualité face aux Wolves de Chicago. Pour toutes les raisons énumérées ci-dessus.


6. J’étais assis directement derrière le banc du Rocket avec mes collègues et amis Charles-Alexis Brisebois et Renaud Bourbonnais. Sincèrement, j’avais l’impression d’être dans la bulle des gars et un peu trop près. Nous étions plusieurs Québécois… et quelques sacres de chez nous se sont fait entendre une bonne partie de la soirée, hehe.




7. Est-ce qu’il y a de l’ambiance au MassMutual Center? La réponse courte est oui. Ceci étant dit, le Rocket et ses partisans n’ont rien à envier aux Thunderbirds et à leur aréna un peu désuet. De plus, puisque le Rocket n’a jamais été vraiment dans la partie, on n’a jamais pu se sentir pleinement dans l’émotion et dans l’intensité d’un match #7. Dommage!

On n’a pas vraiment vu le Rocket capable de répliquer au jeu physique des T-Birds. Minuit avait sonné pour notre Cendrillon lavalloise. L’équipe a manqué de talent brut (Jesse Ylonen notamment) et de quelques livres (de muscle), mais elle s’est battue jusqu’au tout dernier moment. Chapeau!

8. Les Thunderbirds étaient 0 en 29 avant le match d’hier en power play. Ils ont inscrit deux buts sur trois avantages d’un homme. La game s’est peut-être jouée là. À noter que le Rocket n’a pas su profiter de ses deux avantages numériques, lui.

9. La défaite en prolongation à Laval lors du match #5 fait (encore) mal.

10. Charles-Alexis, Renaud et moi étions tellement près du banc des joueurs – aréna de l’ancienne époque – que l’un de nous a même pu blaguer et mimer des trucs à Kelly Buchberger en début de rencontre. À 3 à 0, il n’y avait plus aucune interaction…

11. Ce parcours exceptionnel du Rocket est une excellente chose pour l’organisation du Canadien même si au final, très peu de futurs NHLers ont participé à ces séries 2022. Le Rocket s’est hissé parmi les meilleures organisations de la LAH cette année – notamment grâce à ses partisans – et je suis persuadé que ça convaincra quelques joueurs à cheval entre deux ligues d’accepter de signer avec le Canadien de Montréal dans le futur (à court terme). Surtout des Québécois…

Quand tu sais que tu as des chances de finir la saison dans la Ligue américaine, tu te magasines une bonne organisation, t’sais.


12. Mon collègue Renaud Bourbonnais a profité de la soirée à 2 $ la bière (jusqu’au premier entracte), comme dans le temps aux Expos, et a socialisé avec plusieurs partisans des T-Birds. En fin de soirée, il chantait Go Poutine Go! avec des gars qui ne connaissent qu’une seule chose du Québec : la poutine. Non, Renaud n’a pas fait de politique hier soir… quoique à un certain moment donné, il a dû endurer les quelques F*ck Trudeau d’un fan des Thunderbirds qui avait lui aussi clairement profité de la soirée à 2 $ la bière!

13. Les pubs et les jeux sur l’écran géant des Thunderbirds étaient d’une autre époque. Et la foule ne participait pas vraiment…

14. Matthew Peca, James Neal, Anthony Joshua, Will Bitten et Charlies Lindgren méritent clairement leur place en finale. Les Thunderbirds sont bâtis pour connaître du succès. Ils n’ont pas de faiblesse apparente.

15. Le Rocket, qui est rentré à Laval la nuit dernière, n’aura pas à prendre un vol vers Chicago demain ou vendredi. Les gars sont désormais en vacances.

16. L’une des quelques toilettes disponibles au MassMutual Center a dû être fermée suite à un refoulement d’eau. Ça sentait la mort… et la file pour les autres toilettes étaient d’une longueur sans fin! Non, ça ne faisait pas très LNH comme environnement et oui, on pouvait s’enuyer de Laval par moments!

17. Le visage du Rocket changera massivement la saison prochaine. Jordan Harris, Mattias Norlinder, Arber Xhekaj, Emil Heineman, Kaiden Guhle, Justin Barron et autres espoirs de l’organisation pourraient tous se joindre au cœur de la gang de joueurs qui a joué hier. Est-ce que Xavier Ouellet, J-S Dea, Cédric Paquette, Louie Belpedio, Sami Niku et Alex Belzile seront de retour, eux? Signeront-il un nouveau contrat avec le CH? Certains quitteront, d’autres reviendront… hâte de voir ce qui se passera cet été avec le Rocket.

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