Pas assez de francos chez le CH: un nouveau livre à être publié demain

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Bon après-midi!

Pas assez de francos chez le CH?

Jean-Pierre Dupuis, professeur au département du management de HEC Montréal, publiera demain un livre sur un sujet qui fait souvent les manchettes depuis le départ de Serge Savard: la francophonie au sein du Canadien.

Dupuis déplore que, contrairement aux promesses qui sont faites par la direction, Marc Bergevin et ses hommes ne font pas des Québécois un point central de leur stratégie de repêchage. Selon lui, le plus de Québécois avec le Tricolore, le mieux c’est, car une chimie est plus facile à tisser dans des groupes culturels homogènes. Si vous voulez mon avis, cette façon de penser est complètement déphasée avec le phénomène de mondialisation qui opère chez toutes les équipes de la Ligue nationale.

L’auteur du livre propose de privilégier les joueurs francophones au deuxième tour, là où il est possible de dégoter des diamants bruts. Mais, sachant que le repêchage est une science inexacte, se restreindre à un groupe particulier de joueurs ne limiterait-il pas encore davantage le taux de réussite? C’est un pensez-y bien.

Dans un monde utopique, Trevor Timmins s’avancerait au podium et le meilleur joueur disponible serait un Québécois, selon un consensus unanime de la communauté des recruteurs. Aujourd’hui, les meilleurs joueurs sont Américains, Canadiens, Finlandais, Russes et parfois même Slovéniens. Et quand Pierre-Luc Dubois brûle la LHJMQ, Marc Bergevin remue ciel et terre pour l’arracher aux Blue Jackets. En vain.

C’est un débat qui est impossible à gagner car les deux camps ont des convictions différentes. La direction montréalaise veut des Québécois et ça leur est même profitable d’un point de vue marketing. Mais elle veut avant tout le meilleur joueur disponible à ses yeux, ce qui ne peut s’harmoniser parfaitement avec la volonté de repêcher local. L’autre camp, animé par son honorable fibre nationaliste, est prêt à mettre une croix sur la stratégie du meilleur joueur disponible, si ce n’est que pour choisir un Québécois légèrement inférieur à certains occasions. Il sera également malgré lui biaisé dans son évaluation des espoirs Québécois par rapport à ceux des autres pays, ce qui est tout à fait naturel. Au final, il rationalise ce genre de décisions en expliquant qu’un vestiaire plus uni produira de meilleurs résultats au bout du compte.

Les partisans veulent le beurre et l’argent du beurre. Ils veulent une équipe compétitive année après année. Des Coupes Stanley sans exercice douloureux de reconstruction au préalable. Tout ça avec la plus grande proportion de Québécois de la Ligue. C’est un merveilleux objectif, soit. Mais toutes ces variables sont hélas difficiles à conjuger!

Bien sûr, on peut passer la journée à pointer du doigt la sélection de David Fischer au détriment de Claude Giroux (un Franco-Ontarien qui baigne dans la culture québécoise), mais cela ne s’explique aucunement par un dédain envers le peuple québécois. Giroux est un attaquant qui a glissé jusqu’en fin de 1re ronde pour une foule de raisons et qui avait été ignoré par d’autres équipes. L’autre camp peut ensuite exposer l’échec de Leblanc et la clairvoyance d’avoir préféré Pacioretty et McDonagh à Perron et Esposito. Ce genre de débat est interminable et ne mène à rien.

Le Canadien ne pourrait que mieux s’en porter si ses meilleurs joueurs étaient Québécois et tout aussi bon que ceux de l’édition actuelle. Je n’ai pour ma part aucun problème à le concevoir. Mais on ne parvient pas à bâtir ce genre d’équipe en criant ciseaux.

Y a-t-il vraiment corrélation entre l’absence de Québécois et la léthargie de Coupes du Canadien est-elle parfaite? En science on nous apprend à faire la distinction entre corrélation et causalité. Les Kings, les Blackhawks et les Penguins ont réussi à gagner avec des joueurs de différentes nationalités, et une faible proportion de joueurs locaux. Il s’agit là d’un plus-value, mais pas d’un pré-requis.

Bref, le Canadien devrait avant tout s’attarder à marquer plus de buts et à gagner sans l’aide de Carey Price. Si au prochain repêchage, la solution passe par un Québécois, alors là, tant mieux.

J’aimerais terminer en rappelant que le CH se classe parmi les équipes qui repêchent le plus de joueurs en provenance de la LHJMQ…

En rafale
– Beau tir de pénalité dans la KHL!

– Et un but parfait d’un défenseur. (TVA Sports)

– Même TheHockeyNews s’est mis sur l’histoire de Reway.

Reway, Bozon, Juulsen (multiples commotions)… Les espoirs du CH ne l’ont pas facile sur le plan santé.

– Vous en entendrez parler chaque jour…

– C’est possible!