Entre 2019 et 2024, le cap salarial de la LNH n’aura augmenté que par deux millions de dollars.
Les clubs auront dû se battre contre une masse salariale étouffante pendant plusieurs années en profitant notamment de la liste des blessés à long terme, mais aussi en innovant au niveau de la retenue de salaire. Disons qu’il n’est plus rare de voir une troisième équipe acquérir les services d’un joueur afin de retenir une portion de salaire.
Le «flip» de Jeff Petry en est un bon exemple. Les Red Wings, grâce à l’intervention du Canadien, peuvent se payer Petry à 2,3 M$ alors que Montréal paie aussi 2,3 M$ et que Pïttsburgh paie 1,5 M$.
Genre de transaction qu’on ne peut même pas compléter à NHL.
Il est toutefois important de noter que Kent Hughes n’a plus beaucoup de marge de manoeuvre, en vue de la date limite des transactions et du repêchage, en 2024. Suite à la retenue du salaire de Joel Edmundson, plus tôt cet été, et celle de Petry récemment, le Canadien pourra seulement retenir de l’argent d’un autre joueur jusqu’à juillet 2024.
Le @CanadiensMTL a maintenant 3 anciens joueurs toujours sur leur masse salariale:
Alzner: 833 333$ (2023-24)
Edmundson: 1,75M$ (2023-24)
Petry: 2,3M$ (2023-24 et 2024-25)Total: 4,9M$ (2023-24) +2,3M$ (2024-25) https://t.co/xaCXbt3A9D
— Jeremy Filosa 🎙 (@JeremyFilosa) August 15, 2023
Pourquoi est-ce important?
D’ici juillet 2024, que ce soit à la date limite ou au repêchage, le Canadien pourrait être muselé par les restrictions salariales. Il serait surprenant qu’un club, par exemple, accepte de faire l’acquisition de Christian Dvorak à plein prix, en mars prochain. Montréal pourrait alors retenir la dernière année et demie de son entente… Et rien d’autre.
Et si Armia a une bonne valeur marchande, mais qu’aucun club ne peut se permettre de payer 3,4 millions de dollars sur deux ans? Et si la bonne transaction se présente pour Josh Anderson? Et si Brendan Gallagher perd vraiment une autre coche de compétitivité? Et si Sean Monahan devait quitter?
10 mois et demi, c’est long.
Ça fait partie des risques, mais ce n’est pas catastrophique… encore. Surtout dans l’optique où le Canadien n’a pas énormément de joueurs de location potentiels à échanger à la prochaine date limite des transactions.