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P-A Parenteau pallie l’absence de Pacioretty | Record pour Price

La formule des après matchs est appelée à changer. À quoi bon vous résumer un match que vous aurez de toute évidence déjà visionné? Nous vous offrirons maintenant un regard moins descriptif, plus analytique.

Michel Therrien appelle ça le caractère.

On peut difficilement le quantifier et on le balance un peu gauchement dans toutes les conversations pour expliquer l’inexplicable, mais là, on peut utiliser le terme sans se tromper.

Parce que la perte de Pacioretty aurait pu se faire sentir à tous les niveaux. À commencer par la motivation des troupes, le déséquilibre des trios et enfin, tout le reste qui s’écroule conséquemment comme un jeu de dominos.

Mais l’absence du 67 a plutôt permis à certains joueurs de sortir de leur tanière et exprimer sans gêne leurs atouts offensifs. Ç’a été le cas pour Pierre-Alexandre Parenteau, qui avait vraiment le feu au cul. Il est tout à son aise quand il a le temps et l’espace pour contrôler la rondelle.

C’est une bonne chose, mettre des points sur la feuille. Mais quand tu récoltes des points en étant directement à l’origine des buts pour, alors là! 

Ça l’a été un peu moins pour David Desharnais, qui paraissait complètement perdu sur la patinoire sans son pain et son beurre…

La bonne nouvelle dans tout ça – il faut bien se fendre le cul en quatre pour en trouver une – c’est que l’absence de Pacioretty force des attaquants jusque là trop silencieux à prendre du gallon et accepter un plus grand rôle dans l’échiquier offensif. Avec un apport plus équilibré, il est donc possible de gagner au change sur une courte période. Parfois, ça prend ce genre de coup de fouet au visage pour changer une mauvaise dynamique tenace.

Sur une très courte période, certes…

Sans trop faire parler de lui, Galchenyuk a élevé son jeu d’une bonne coche dans les deux sens de la patinoire. On l’a vu sauver un but grâce à une intervention musclée auprès de Barkov. Il a aussi mis la table pour le but de Plekanec en exécutant le bon choix de jeu. Il a été dominant en territoire offensif en protégeant habilement la rondelle avec son corps. Je me répète, mais quand la transition de Galchenyuk au centre sera chose faite, le CH accèdera au statut d’élite.

Devante Smith-Pelly a beau avoir marqué un but, il a encore à gagner mon estime. Dans l’ensemble, il a été aussi invisible qu’à l’habitude. Enfin, il a été au bon endroit, au bon moment. Donnons-lui ça.

Puis, n’essayez pas de me vendre la philosophie méritocratique de Therrien. DSP a été grassement récompensé en début de match avec une présence aux côtés de MaxPac sur le 1er trio. En quel honneur, misère! Pendant ce temps, Lars Eller reste campé dans un rôle strictement défensif, avec des ailiers, disons bas de gamme. Et il l’aurait mérité lui, cette fameuse promotion.

Comprenez-moi, je ne critique pas la rationalité des décisions de Therrien. Mais je questionne cette technicité de philosophie de mérite.

J’aime bien Jacob de la Rose. Je l’adore même. Sauf que le peu d’offensive qu’il amène sur la 3e ligne n’est pas viable pour supporter le top-6. Un rôle au centre du 4e trio lui sied mieux et reléguerait les joueurs moins talentueux dans des chaises de spectateur. Toutes mes excuses à Malhotra, Flynn et Mitchell, mais business is business. Chaque décision doit être posée pour le bien du sacrosaint équilibre à quatre trios. Ce même équilibre qui a donné des ailes au Canadien face au Lightning, le printemps dernier.

Quelques mots sur l’avantage numérique du CH: on semble vouloir exploiter toute la largeur de la patinoire en étirant le jeu comme un gros élastique. Pas fou, comme idée. Ça donne une certaine marge de manoeuvre et un brin d’espace additionnel… Mais on s’écarte des options dangereuses et les attaquants sont mal mis à profit, du même coup. Heureusement, il y a Tomas Plekanec – le meilleur joueur du CH sur les unités spéciales – pour trouver la solution et faire mouche d’un angle impossible…

J’aimerais bien vous jaser de la 42e victoire de Carey Price, un plateau combien impressionnant. Mais je commencerais à abuser de superlatifs. Et ça serait un peu lassant, bref… On est tous d’accord pour dire qu’il est bon? Très bon? Très très bon? Divin?

Vous voyez, je suis encore tombé dans le piège…

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