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Analyse de la division Métropolitaine : régression, progression, maturité

Après la division Atlantique, on continue aujourd’hui notre analyse estivale du niveau de maturité des équipes de la LNH avec les clubs de la division Métropolitaine. Qui sont les équipes à surveiller dans ce groupe qui a vu les Rangers de New York se faufiler jusqu’en finale de la Coupe Stanley?

En régression
Devils du New Jersey : Quel club bizarre que ces Devils du New Jersey! On prend d’abord un paquet de « noms » venu d’ailleurs, des noms appartenant plus au passé qu’à l’avenir pour la plupart (Jagr, Cammalleri, Ryder, Zubrus, Havlat, Clowe, Ruutu, Bernier, Brunner, Salvador, Zidlcky), on ajoute cela à un tout petit noyau de produits locaux douteux ou pas mal sur le déclin (Elias, Zajac, Henrique, Josephson, S. Gionta, Greene, Larsson), puis vous signez Corey Schneider pour 42 M$/7 ans et vous passez ça dans le blender en vous croisant les doigts. Et voilà! Il ne vous reste plus qu’à espérer que la pâte lève vite-vite-vite! Sinon, vous tentez d’échanger 2-3 joueurs à la date limite des échanges à chaque saison. Chances de réussite à moyen et long termes? Nulle. Chance de réussite à courte terme : très mince. À travers tout ça, Merill et Gélinas (et son tir foudroyant) sont toutefois de beaux espoirs en défensive.

Hurricanes de la Caroline : Les Hurricanes régressent presque d’année en année depuis leur conquête de la Coupe Stanley en 2006. Malheureusement pour eux, on ne voit pas encore le jour où ils remonteront significativement la pente. Merci Jim Rutherford! Est-ce que le nouvel entraîneur Bill Peeters réussira là où Kirk Muller a échoué? Les Canes jouent sans  grande fierté depuis plusieurs saisons et Peeters a tout un mandat sur les épaules. La défensive actuelle fait pitité. En attaque, les frères Staal ne sont pas du tout parvenus à assumer le leadership de l’équipe. Semin et Skinner sont des ailiers talentueux mais imprévisibles pour différentes raisons. Il y a quand même un espoir de premier plan à bord en Elias Lindholm et quelques beaux espoirs en défensive en Murphy, Fleury et Biega, mais en général, l’avenir à moyen terme ne s’annonce guère prometteur.

En progression :
Blue Jackets de Colombus : On a pu le constater la saison dernière et encore un peu plus en séries – ils ont donné une bonne frousse aux Penguins – les Jackets sont en pleine ascension et ne sont pas près de redescendre. En plus d’un excellent gardien, ils peuvent compter sur plusieurs très bons vétérans arrivés à maturité autant à l’attaque qu’en défense. Puis, ils peuvent également miser sur quelques jeunes joueurs en pleine éclosion à commencer par l’excellent Ryan Johansen qui, avec Boone Jenner, deviendra un excellent leader pour cette formation après que plusieurs aient presque démissionné dans son cas. Enfin, avec les Wennberg, Dansk, Rychel, Dano, Milano, et sans oublier Ryan Murray qui est encore très jeune, les Jackets ont de la profondeur et du talent à toutes les positions dans leur relève à court et moyen terme. John Davidson et Jarmo Kekalainen ont apporté beaucoup de sérieux à cette franchise.

Islanders de New York : Où s’en vont les Islanders? Géographiquement, ils ne semblent même pas le savoir eux-mêmes (littéralement)! Sur la glace ont peu cependant leur prédire une certaine progression à court et moyen terme. À très court terme, l’embauche de Mikhail Grabovski leur garantit automatiquement plus de talent et de vitesse dans la formation. Si Kulemin peut retrouver ses repères à ses côté, le top 9 des Islanders sera à surveiller. L’avenir à court et moyen terme est également très intriguant. Si Strome, Nelson, de Haan, Reinhardt, Pokka, Pulock, Dal Colle, Kabanov, Ho-Sang, Cammarata et Collberg (!) se développent à peu près à la hauteur de leur potentiel, les Islanders pourraient devenir un club dangereux. Mais il y a pas mal de « si », là-dedans…

À maturité
Penguins de Pittsburgh : Sur papier, les Penguins sont probablement aussi bons que l’an dernier et les années précédentes, incluant à la position de centre où Marcel Goc vient compléter tout un quatuor. Mais c’est cependant beaucoup, beaucoup moins convaincant à l’aile ou Hornqvist viendra remplacer James Neal et Beau Bennett tentera de remplir les souliers du très efficace Jussi Jokinen. On peut difficilement parler de progrès… En défensive, l’excellent Olli Matta et le nouveau venu Christian Ehrohff, ne devraient cependant n’avoir aucun mal à remplacer Niskanen et Orpik qui ont fait leurs valises (remplies d’argent) pour Washington cet été. Le costaud, polyvalent et très mobile Simon Després aura lui aussi la chance de se faire valoir à la ligne bleue. Bien sûr, tous les yeux seront une fois de plus rivés sur Marc-André Fleury, surtout lorsque viendra le printemps. Les meilleurs espoirs à venir sont Kasperi Kapanen à l’attaque et Derrick Pouliot en défensive et Tristan Jarry dans les buts, le reste est plutôt ordinaire… Pour les Penguins, c’est sur la patinoire ici et maintenant que ça devra se jouer.

Rangers de New York : Autre club arrivée à maturité, les Rangers comptent encore sur une solide défensive qui aura même un peu plus de punch offensif suite à l’arrivée du vétéran Dan Boyle. C’est cependant un peu moins rassurant en attaque avec comme leader un Martin St-Louis certes encore efficace, mais qui vient d’avoir 39 ans. On a aussi perdu de bons soldats sur le marché des UFA en Brian Boyle et Benoit Pouliot. Chris Kreider pointe cependant à l’horizon comme l’un des bons power forwards du circuit. Stepan, Brassard, Hagelin et Zuccarello sont également là pour un bout et Rick Nash a peut-être encore quelques bons tours de pistes à donner si sa tête demeure en santé. Avec plusieurs vétérans et quelques jeunes déjà bien installés, on est à la fois dans le court et moyen terme à New York. Pas une mauvaise situation en soi, mais on ne voit pas un très grand club d’avenir poindre à l’horizon. À part J.T. Miller et Brady Skjei, les Rangers n’ont pas d’espoirs de premier plan (et encore là on est généreux). Sather et Vigneault forment toutefois un solide duo de direction et ils devraient trouver les moyens d’avoir un club compétitif à présenter aux exigeants fans new yorkais. Surtout que l’argent n’est jamais un problème dans la ville des gros pretzels salés…

Flyers de Philadelphie : Claude Giroux et Jakub Voracek sont à leur apogée. Sean Couturier et Brayden Schenn sont déjà des rouages très importants et il y a plusieurs vétérans pour entourer tout ce beau monde. Les Flyers ne devraient pas avoir trop de mal à compter des buts (solide top 9 sur papier), mais à court terme, c’est encore et toujours en regardant vers l’arrière qu’on se mettra à sourciller un peu. Kimo Timomen et Mark Streit peuvent-ils encore être considéré comme des numéro #1 et 2 à la ligne bleue? Andrew McDonald apportera-t-il la stabilité espérée? Lecavalier pourrait-il servir de (bonne) monnaie d’échange? Après une saison prometteuse, Steve Mason saura-t-il une fois pour toute « boucher le trou » dans les filets? En gros, les Flyers sont à maturité. Rien n’indique qu’ils seront clairement meilleurs dans 3-4 ans. Mais, on le voit, il y a encore pas mal de points d’interrogation dans la ville du sandwich au steak. Par contre, à moyen et long termes on semble à tout le moins avoir beaucoup d’options en défensive avec Samuel Morin, Travis Sanheim ainsi que l’américain Shayne Gostisbehere et le suédois Robert Haag qui forment une solide, talentueuse et imposante relève.

Capitals de Washington : Il sera très intéressant de surveiller le début de saison des Caps cet automne suite à l’arrivée de Barry Trotz derrière le banc et de Brian MacLellan à la direction générale. Est-ce que Trotz et MacLellan sauront mettre tout ce beau monde sur la même page, incluant le « super coach killer » Alex The Gr8 Ovechkin? Un défenseur et un leader comme Brooks Orpik devrait la direction dans son entreprise titanesque mais, on commence à le savoir, il n’y a aucune de garantie de succès de ce côté à Washington! À l’attaque, l’arrivée très attendue de Evgeny Kuznetsov en fin de saison l’an dernier compensera sans doute pour la perte des attaquants Grabovski et Penner. Le choix de Jakub Vrana au dernier repêchage devrait aussi s’avérer juste à moyen terme. À très court terme, un retour en santé de Brooks Laich aidera aussi les Caps à revenir du bon côté de la clôture dans la Métropolitaine. Somme toute, une équipe arrivée à maturité depuis déjà quelques saisons, mais une équipe qui a encore beaucoup à prouver. Trotz livrera-t-il la marchandise et soutirera-t-il le meilleur de ce talentueux groupe?

Conclusion
En général, mis à part les Blue Jackets qui semblent être une valeur sûre, la division Métropolitaine n’est pas une grande division d’avenir et ses nombreux clubs arrivés à maturité ont leur lot de carences. Les Caps seront cependant intéressants à suivre avec leur nouvelle direction. Ils sauront peut-être ressusciter. Les Penguins ont eux aussi pas mal à se faire pardonner, surtout en séries.

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