betgrw

All-in ou pas All-in? | Défaite des IceCaps: McCarron et Hudon s’illustrent | Les Hurricanes doivent prendre une décision concernant Matt Duchene

Sachant que le contrat de Carey Price expire dans deux ans, et que celui d’Alex Galchenyuk sera renouvelé à la hausse cet été, Marc Bergevin doit-il pousser ses jetons au centre de la table?

C’est la question à un million de dollars.

Il y a une distinction à faire entre être «all-in», c’est-à-dire faire partie des formations prétendantes, et y aller «all-in», qui consiste à effectuer une transaction audacieuse sacrifiant le futur pour de l’immédiat afin de se hisser parmi les équipes favorites – celle-ci survient souvent à la date limite du 1er mars.

Dans l’histoire récente, les Rangers et les Blackhawks sont deux équipes qui ont joué leur va-tout à la date limite pour améliorer leurs chances au tournoi printanier.

L’an dernier, le directeur général Jeff Gorton s’est départi d’un des meilleurs espoirs de la grosse pomme, Aleski Saarela et de deux choix de 2e tour pour acquérir Eric Staal, qui allait devenir joueur autonome sans compensation. Le résultat? Un désastre. Le gros joueur de centre a été limité à six points en 20 rencontres régulières et a été blanchi de la feuille de pointage lorsque les Penguins ont facilement disposé des Rangers en cinq matchs, au premier tour des séries.

L’année précédente, c’était Glen Sather qui tentait le diable en envoyant Anthony Duclair, John Moore, un choix de première ronde en 2016 et un choix de 2e ronde en 2015 en Arizona pour les services du défenseur à caractère offensif Keith Yandle. Les Rangers ont dû s’avouer vaincus face au Lightning en finale de conférence. Yandle n’aura disputé qu’une saison complète à New York avant d’être séduit par l’offre des Panthers sur le marché des joueurs autonomes.

Lors de la date limite de 2015, les Blackhawks se sont attiré plusieurs moqueries des experts et journalistes, en surpayant pour les vétérans Antoine Vermette et Kimmo Timonen. Ensemble, ils ont coûté au directeur général Stan Bowman le défenseur Klas Dahlbeck, un choix de premier tour en 2015 et des choix de deuxième tour en 2015 et 2016. Timonen en était à ses derniers milles et a manqué de vitesse en séries éliminatoires, alors que Vermette a fourni aux Blackhawks trois buts gagnants. Le Québécois n’a toutefois obtenu que sept points en 20 matchs durant les séries. En 19 matchs en saison régulière à Chicago, il avait généré trois maigres passes.

Les risques mal avisés des Rangers ne les ont pas autant affecté qu’on pourrait le croire, car le marché de New York demeure extrêmement populaire auprès des agents libres. Les signatures de Jimmy Vesey, Kevin Hayes, Michael Grabner et Brandon Pirri ont permis à cette équipe de rester au plus fort de la course aux séries.

Quant aux Blackhawks, ils ont procédé à ces transactions alors qu’ils appartenaient très clairement à l’élite du circuit, après avoir soulevé la Coupe Stanley en 2012-2013. Seuls les Kings – qui ont tout raflé cette même année – ont réussi à les vaincre durant les séries de 2013-2014, grâce à un but d’Alec Martinez en prolongation du septième match de la finale de conférence.

https://www.youtube.com/watch?v=QvqigSJbhQ4

Le noyau du Canadien, composé de Price, Weber, Galchenyuk et Pacioretty, est-il aussi solide que celui des Hawks à l’époque, munis de Kane, Toews, Keith, Hossa et Crawford? C’est à en douter.

Faut-il ajouter que lors de la toute dernière date limite, Stan Bowman regrette probablement d’avoir offert Phillip Danault et un choix de 2e ronde au Canadien en retour de… Dale Weise et Tomas Fleischmann. Le premier a signé à Philadelphie et y connait toute sorte d’ennuis. Le deuxième vient tout juste d’accrocher les patins. En date d’aujourd’hui, Danault est le deuxième centre le plus productif du Canadien, en vertu d’une récolte de 24 points en 45 matchs.

Et la ville de Montréal ne sera jamais aussi populaire que celle de New York lorsque se pointera le 1er juillet. Bergevin ne jouit donc pas de la même latitude que Jeff Gorton.

Autre facteur à considérer: une transaction audacieuse met souvent en scène le sacrifice d’un jeune joueur – ou d’un choix de première ronde – au profit d’un vétéran avec une année ou seulement quelques années restantes à son contrat. Toutefois, des joueurs sur leur contrat d’entrée qui sauraient les aider, c’est exactement ce dont le Canadien aura besoin dans les prochaines années s’il souhaite payer Carey Price et Alex Galchenyuk à leur juste valeur. Ce n’est pas un hasard si les Blackhawks, pris à la gorge en raison du plafond salarial, ont démarré la saison avec pas moins de six recrues…

Énième inquiétude: les retombées du pari. Avec la parité qui règne dans la LNH, les chances de chaque équipe de perdre en séries sont plus grandes que celles de remporter la Coupe Stanley. Même pour une excellente formation, de nombreux astres doivent s’aligner afin que quatre séries quatre de sept puissent être remportées. Dans cette optique, n’est-il pas favorable de ne pas miser trop de jetons sur une saison en particulier, et de viser plusieurs participations en séries en croisant les doigts pour que l’une d’elles soit la bonne?

Et c’est là que je me fais l’avocat du Diable, car il s’agit d’une ambition bien modeste: aucune équipe ordinaire ne s’est récemment rendue jusqu’au bout. Vient un moment où une équipe doit trouver un moyen de se hisser au sommet pour espérer rivaliser avec la crème de la crème de la Ligue.

Ce moment, pour le Tricolore, c’est peut-être maintenant.

En rafale
– Les Hurricanes de la Caroline ont un dilemme… Doivent-ils transiger un jeune défenseur pour les services de Matt Duchene?

– En passant, oubliez la reconstruction pour les Bruins, pour le moment… Pour un propriétaire comme Jeremy Jacobs, ce serait inadmissible.

Les IceCaps se sont inclinés par la marque de 5 à 2 ce soir… Charles Hudon a marqué dès son retour au jeu, sur une passe de Michael McCarron.

McCarron en a remis en préparant le but de Chris Terry. Quelle pièce de jeu!

– Jack Eichel ne fait pas autant parler de lui que Matthews et McDavid, mais son leadership n’est pas en reste. (Globe and Mail)

PLUS DE NOUVELLES