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Alexis Lafrenière s’est fait refuser le droit de parler en français par les Rangers

Alexis Lafrenière ne connait pas le début de carrière espéré chez les Rangers de New York. Le jeune joueur de la franchise, repêché premier au total en 2020, a 46 points en 120 matchs. Ce n’est vraiment pas vilain, mais il se fait critiquer pareil.

On peut croire que pour cette raison-là, les Rangers cherchent à le protéger. Comment?

Selon Luc Gélinas, qui a parlé du sujet au 91.9 Sports hier matin, Lafrenière ne parle pas aux médias le jour ou même la veille d’un match. Il parle deux jours avant… ou après un match qui suit un but de sa part.

Mais le contrôle de l’information va plus loin que ça chez les Rangers de New York.

Toujours selon Luc Gélinas et tel que rapporté sur le site Marqueur, Jean-François Chaumont s’est pointé à New York pour parler avec Lafrenière. Il a attendu que les anglophones finissent de poser leurs questions pour y aller en français.

Et c’est là, après que le #13 ait commencé à répondre en français, qu’il s’est fait arrêter par le PR des Rangers. « Si vous voulez continuer, c’est en anglais, il n’y a pas de français ici », a-t-il dit. Et comme on peut le voir, il a réussi à lui parler…

Pas besoin de vous dire que le journaliste a pensé partir, mais il avait un travail à faire. Les deux Québécois ont donc continué l’entrevue en anglais, devant tout le monde, parce que… c’est comme ça, visiblement, que ça se passe chez les Rangers.

Le PR a tenté de justifier le tout en disant que cela devenait une entrevue exclusive puisque les autres ne comprennent pas. On peut l’entendre commenter lui-même la situation ici.

En fait, de ce qu’on comprend, l’ordre part d’en haut, soit de Chris Drury. Chaumont s’est fait expliquer par le PR le lendemain, à la pratique des Rangers, que l’ordre venait du patron. Il s’est excusé.

Visiblement, ça marche droit chez les Rangers depuis que Drury a pris la place de Jeff Gorton l’an dernier. Drury ne parle aux médias que deux ou trois fois par année et il ne dit bonjour à personne en les croisant.

Tu ne comprends pas la réalité qu’on vit avec Chris Drury. – PR des Rangers à Jean-François Chaumont

Ceci dit, le journaliste du Journal de Montréal pourrait/devrait quand même déposer une plainte.

À Montréal, Chantal Machabée, en charge du PR du club, demande plutôt aux joueurs de se mettre en lumière devant les caméras. Pas la même commande depuis quelques mois à Montréal, n’est-ce pas?

On parle de protéger le joueur, mais Lafrenière est francophone. Ne me faites pas croire qu’il n’est pas à l’aise de donner une entrevue en français : je n’y croirais pas du tout… au contraire.

À New York, on veut s’assurer de contrôler le message et ça passe par les entrevues. La culture est implantée et je vois mal Lafrenière se lever en mars 2022, à son âge, pour tenter de changer ça. Il ne veut sans doute pas faire de vague, ce qui est normal.

Je me demande si c’est juste pour le français ou si c’est aussi le cas pour les Suédois, les Finlandais ou les Russes du club à New York. Mais dans tous les cas, c’est vraiment scandaleux.

On a ici un exemple. Combien d’autres n’ont jamais été rapportés?

Luc Gélinas en a rapporté un autre impliquant les Bruins et leur PR quand il était en début de carrière. Un incident similaire est survenu, tout le monde s’est expliqué et aujourd’hui, l’homme en question est l’un des bons du circuit. Il a donc appris de son erreur.

Espérons que ce soit ce qui se passe à New York aussi.

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