Alexis Lafrenière : l’un des pires débuts de carrière d’un premier choix au total en 30 ans

Quand les Rangers ont sélectionné Alexis Lafrenière au tout premier rang du repêchage en 2020, on savait qu’il se joignait à un groupe déjà solide à l’attaque. Ça allait être difficile pour lui de se trouver du temps de jeu, mais il était vu comme un espoir de très gros calibre, si bien qu’on se disait qu’il finirait par se faire une place.

Après tout, la crème remonte toujours à la surface, comme on dit.

Ceci dit, après trois ans, la crème est encore un peu dans le fond dans le cas du Québécois. Certes, il a eu de bons moments, mais dans l’ensemble, il n’a pas encore démontré qu’il est un gars de calibre top-6 dans un gros club.

En 216 matchs dans le circuit Bettman, il n’a amassé que 91 points. Et quand on le compare aux autres premiers choix au total depuis 30 ans, disons qu’il n’a pas un grand début de carrière : parmi ceux-ci, seuls Nail Yakupov, Marc-André Fleury, Rick DiPietro, Patrik Stefan, Chris Phillips et Ed Jovanovski avaient amassé moins de points après trois saisons.

Pour ceux qui tiennent le compte, il y a deux gardiens et deux défenseurs (à caractère assez défensif) dans le lot. Ça veut donc dire qu’il ne dépasse que deux attaquants (et qu’il est derrière des défenseurs comme Rasmus Dahlin, Aaron Ekblad et Erik Johnson).

Encore une fois, il importe de rappeler qu’il n’est pas dans un contexte des plus favorables non plus. Il y a déjà une tonne de gros attaquants dans la Grosse Pomme, et l’an dernier, c’était encore pire avec Vladimir Tarasenko et Patrick Kane qui ont rejoint le club à la date limite des transactions.

En même temps, ce ne sont pas tous les premiers choix au total qui l’ont eu tout cuit dans le bec non plus. Lafrenière doit donner une raison à ses entraîneurs de lui donner plus de temps de glace, et actuellement, il ne le fait pas.

Est-ce que ça changera avec Peter Laviolette? On verra.

Je pense encore qu’il existe un futur dans lequel Lafrenière devient un bon attaquant de premier trio dans la LNH. Il ne sera peut-être jamais l’un des meilleurs joueurs du circuit, mais il a les atouts pour briller dans le circuit Bettman.

Ceci dit, il faudra que ça commence à se traduire en production offensive, et idéalement, ça devra se faire le plus tôt possible. Les Rangers ont beau continuer de croire en lui (du moins, c’est ce qu’ils disent publiquement), il n’en demeure pas moins qu’il devra leur prouver qu’il mérite leur confiance.

J’ai l’impression que la prochaine saison nous en dira beaucoup sur le futur de l’attaquant québécois. Le changement d’entraîneur pourrait lui permettre de prendre son envol, mais une autre campagne difficile commencera à allumer beaucoup de signaux d’alarme.

À lui de se prouver, donc.

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