1- La rumeur Fowler : ce que les stats avancées ne disent pas
Les rumeurs qui laissent planer une possible transaction impliquant les Ducks d’Anaheim et les Canadiens de Montréal au sujet de Cam Fowler ne plaisent pas aux amateurs de statistiques avancées. Fowler ne présente pas les meilleurs chiffres en terme de possession de rondelle. Néanmoins, Cam Fowler est un patineur doué qui cadrerait beaucoup mieux avec le style de jeu du CH, basé sur la vitesse, que sur celui des Ducks, un style hargneux basé sur l’échec avant agressif. À Montréal, Cam Fowler deviendrait instantanément le deuxième meilleur arrière et permettrait au CH de pouvoir miser sur un premier quatuor où les quatre joueurs sont en mesure de relancer l’attaque efficacement. P.K. Subban, Cam Fowler, Andrei Markov et Jeff Petry : qui dit mieux? La défensive de la Flanelle deviendrait de facto une des meilleures du circuit. Alexei Emelin aura beau avoir connu une solide fin de saison, il demeure un défenseur à risque dont le salaire est trop élevé pour l’apport qu’il fournit au Tricolore, que ce soit au niveau offensif, défensif ou même au niveau de la robustesse.
2- Shaw, Gallagher, Andrighetto, Desharnais…
Andrew Shaw apportera au CH du « papier sablé » et il vient ajouter un aspect important au vestiaire de cette formation : il a gagné la Coupe Stanley et sait ce qu’implique un long parcours au printemps. Si on dit que le style de Shaw s’apparente énormément à celui de Brendan Gallagher, il n’en demeure pas moins que l’attaque du Tricolore manque de poids et de taille et Shaw n’aide en rien à ce chapitre. Avec l’alignement actuel de la formation en bleu-blanc-rouge, tout indique que Michel Therrien aura quatre joueurs de petit gabarit au sein de ses trois premiers trios : Shaw, Gallagher, Sven Andrighetto et David Desharnais. C’est deux de trop. C’est d’ailleurs la raison qui me pousse à penser que l’acquisition du « beau risque » Nail Yakupov ne constitue plus une option à cause de son manque de gabarit. Si le CH veut compétitionner contre les meilleures équipes de la LNH, il doit impérativement dénicher un ailier de bon gabarit pour le deuxième trio et un ailier de bon gabarit pour le troisième trio… Liquider le contrat de Desharnais sera plus difficile que ce que Bergevin souhaiterait, mais comme son contrat de 3,5 millions $ par an se termine à la fin de la campagne 2016-17, il y a peut-être une manière de trouver un partenaire de danse. Quant à Andrighetto, comme il a démontré qu’il possédait les aptitudes pour patrouiller l’aile d’une troisième unité, il pourrait constituer une belle monnaie d’échange à titre de « throw-in » dans une transaction.
3- Ladd, Okposo, Lucic, Stamkos oui, mais Perron doit être la cible numéro 1
Marc Bergevin a été catégorique hier, alors qu’il donnait une entrevue, à savoir que s’il n’y avait rien sur le feu au niveau transactions pour le moment, il comptait assurément tâter le marché des joueurs autonomes sans compensation. Pour ce faire, il devra liquider des contrats actuels ou encore signer des joueurs de second niveau et oublier les Andrew Ladd, Kyle Opkoso, Milan Lucic et Steven Stamkos. Le plus intéressant parmi ces joueurs de « second plan »: David Perron. Perron a relancé sa carrière à son arrivée à Anaheim, la saison dernière, et il peut jouer autant à gauche qu’à droite. Même si Bergevin doit tenter d’attirer un joueur de premier plan à Montréal, Perron doit être sa cible primaire et si jamais il parvient à transiger pour Cam Fowler avant l’ouverture du marché des joueurs autonomes, il pourrait en profiter pour acquérir les droits sur le joueur québécois, qui fait l’objet de la convoitise de plusieurs équipes déjà. En s’assurant de pouvoir lui faire signer un contrat tout de suite, le DG du Tricolore aurait ainsi l’assurance de pouvoir compter sur Perron pour attaquer le marché le premier juillet venu. Pour ce faire, pourquoi ne pas offrir un choix au repêchage de fin d’encan l’an prochain ???
4- Pas de joueur québécois repêché par Timmins
L’excuse utilisée cette année pour justifier la non-sélection d’un joueur québécois est la transaction ayant fait passer les deux choix de deuxième tour du CH aux Blackhawks de Chicago. Avec le mince pourcentage de chances de voir un choix de sixième ou septième ronde s’imposer comme un joueur de la LNH un jour, il est difficile de s’expliquer cette tendance à passer outre les joueurs qui évoluent dans la propre cour du CH. On veut des québécois francophones, mais on n’en repêche pas.
5- Les offres qualificatives
Les équipes de la LNH ont jusqu’à 17h lundi pour soumettre des offres qualificatives à leurs joueurs autonomes avec compensation, sans quoi ces derniers pourront profiter du statut de joueur autonome sans compensation et ainsi offrir leurs services aux 30 formations.
6- Une stratégie pour éviter de surpayer un joueur
Actuellement, les équipes les mieux nanties du circuit travaillent d’arrache-pied pour trouver de l’espace sous le plafond salarial afin de se positionner pour attaquer le marché des joueurs autonomes sans compensation. C’est le cas des Blue Jackets de Columbus, par exemple, qui voudraient bien se débarrasser de quelques contrats. Plutôt que de surpayer pour signer un joueur autonome comme Steven Stamkos, une équipe au DG bien avisé pourrait tirer avantage d’une telle situation et acquérir un joueur au contrat lourd, mais de quelques saisons seulement, qui viendrait aider son équipe à court terme.
7- Les options de moins en moins nombreuses
À lire les différents insiders au sujet des joueurs intéressés à signer avec les Canadiens, Marc Bergevin se retrouve avec de moins en moins d’options. Selon Tony Marinaro, l’attaquant Kyle Okposo n’est aucunement intéressé à jouer à Montréal, ce qui est dommage, puisqu’il constitue vraiment le prototype de joueur qui manque au Tricolore. On dit aussi que Milan Lucic désire absolument demeurer dans l’Ouest, que Steven Stamkos décidera entre Buffalo, Toronto et Detroit et qu’Andrew Ladd pourrait retourner à Winnipeg, ce qui veut dire que les options quant à l’ajout d’un joueur via l’autonomie sans restrictions sont de plus en plus limitées. Bergevin risque de devoir se contenter des joueurs de deuxième ordre.
8- Les Sharks négocient
Les Sharks ont entrepris les négociations avec deux de leurs joueurs, et pas les moindres, alors que l’équipe discute de nouveaux pactes avec le défenseur Brent Burns et l’attaquant Tomas Hertl. Si le contrat du joueur d’origine tchèque sera assez simple à régler, le cas de Burns est différent. Il vient de connaître une saison formidable et des séries éliminatoires exceptionnelles. Burns risque de viser un salaire supérieur à celui de Dustin Byfuglien à Winnipeg. Il sera intéressant de voir comment le DG Doug Wilson va manœuvrer à l’intérieur de l’enveloppe salariale dont il dispose.
Les discussions sont entamées avec Burns et Hertl https://t.co/CmgM91D7xS pic.twitter.com/2LdORTTP9l
— TVA Sports (@TVASports) June 26, 2016
9- Le prix pour Shattenkirk est indécent
Apparemment, les Blues de St. Louis se montrent beaucoup trop exigeants dans leurs demandes en retour du défenseur Kevin Shattenkirk, qui, rappelons-le, atteindra l’autonomie sans compensation dans une douzaine de mois. Après les pourparlers avec les Bruins, où St. Louis demandait le jeune David Pastrnak, on rapporte qu’ils demanderaient Dylan Larkin aux Red Wings de Detroit. Ils ne trouveront jamais de partenaire de danse avec des demandes aussi irréalistes.
https://twitter.com/RedWingsUpdate/status/747182183656235008