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Une autre histoire déchirante à propos des commotions cérébrales au hockey

Les histoires touchantes à propos des commotions cérébrales au hockey ne cessent de sortir, même si aucune mesure concrète n’est prise pour contrer les effets néfastes des coups à la tête. Il n’y a pas longtemps, on apprenait que Paul Kariya n’avait absolument aucun souvenir des deux derniers matchs de la fameuse finale de la Coupe Stanley face aux Devils du New Jersey.

Aujourd’hui, le sombre récit nous provient de l’agent de joueurs Allan Walsh.

Walsh raconte qu’un jour, un ancien client l’a appellé en panique pour lui dire qu’il n’était pas capable de retourner chez lui alors qu’il n’était partie qu’à l’épicerie.

En détresse après avoir stationné sa voiture au bord de la route, ce n’était apparemment même pas la première fois que ça lui arrivait. La femme du joueur anonyme en question avait confié à l’agent de joueurs que quelques semaines auparavant, il l’avait appellé en larmes puisqu’il ne cessait de tourner sur la mauvaise rue pour se rendre chez lui.

«Allan, j’ai besoin d’aide. Je vis à tout juste 3 km de l’épicerie, je suis parti acheter de la nourriture, et je ne suis plus capable de retourner à la maison.»

Il ne savait plus comment retourner à l’endroit où il avait vécu les 10 dernières années. Pire encore, il devait bien avoir fait des centaines de fois le trajet entre sa maison et l’épicerie.

Lorsqu’il lui a demandé de lui remémorer le nombre de commotions cérébrales qu’il avait subi, le joueur avait précisé qu’il avait été diagnostiqué d’au moins 11 ou 12 commotions au courant sa carrière. Et ça, ce ne sont que ceux dont il a la certitude d’avoir eu. Là-dedans, on ne calcule pas les multiples fois où il a continué de jouer malgré un coup à la tête, ou qu’il en a subi une légère sans s’en rendre compte.

Walsh blâme la non-action de la LNH concernant la santé et sécurité de ses joueurs. Il accuse même Gary Bettman d’utiliser des fausses excuses pour se protéger de ce dossier : « Au cours des 15 dernières années, chaque fois que la santé des joueurs a été abordée dans une question à Gary Bettman, ce dernier a répété l’une de ses phrases préférées : la LNH a été la première ligue à créer un groupe de travail sur les commotions. […] Mais avec le recours collectif des victimes de commotions cérébrales, nous avons appris que, oui, la LNH a formé un groupe de travail. Le problème, c’est qu’il n’a absolument rien fait. Aucune rencontre, aucune étude, aucune recommandation. Rien. »

Puis, il y a l’encéphalopathie traumatique chronique, une maladie dégénérative causée par des coups répétés par la tête, dont on entend de plus en plus parler. La LNH pourrait facilement offrir des soins de santé à ses joueurs et anciens joueurs pour éviter une telle affection cérébrale. La réalité, c’est qu’ils s’en foutent complètement s’ils doivent sortir un montant de leur portefeuille.

Et c’est triste.

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