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Comment Price, la contre-attaque brouillent les cartes | Toute dépendance n’est jamais saine

Bon aprem!

Comment Price, la contre-attaque brouillent les cartes

Je sais que le Canadien trône encore aujourd’hui au sommet de la ligue avec un dossier de 10-1-1.

Ces 21 points en banque, personne ne peut les enlever au CH. Ils sont acquis, qu’importe la façon dont laquelle ils ont été obtenus.

Je sais tout ça. Je sais qu’en utilisant cette réthorique, vous allez me convier de respirer par le nez. C’est bien gentil de votre part.

Mais, croyez-le ou non, j’ai aimé voir Michel Therrien mi-bougon, mi-soulagé après la victoire d’hier soir. Car Therrien sait que ce genre de hockey ne l’amènera nulle part en séries éliminatoires. Les bonnes équipes savent rester lucides et reconnaitre certaines tendances négatives qui trahissent une fiche victorieuse.

Et sachez que le hockey est une drôle de bête. Le Canadien pourrait corriger ces lacunes qui le torpillent et… perdre des matchs! Aujourd’hui, il arrive régulièrement à beaucoup d’équipes du circuit de perdre des rencontres qu’elles dominent en raison d’une foule de facteurs: manque de finition, manque de chance, erreurs individuelles, mauvaise prestation du gardien, etc.

Si vous croyez vraiment que les Canucks et les Flyers ont plié l’échine devant le Canadien puisqu’ils ne s’y sont pas pris de la bonne façon, je ne peux rien faire pour vous.

Une victoire sur le plan des X et des O peut ne pas se transposer au classement de la LNH.

Avec Carey Price entre les deux poteaux, doit-on vraiment remettre en question les chances du Tricolore de faire les séries? Bien entendu, les joueurs ne doivent absolument pas approcher le reste de la saison de cette façon, mais c’est personnellement le moindre de mes soucis.

Ce qui m’intéresse, c’est de voir un Canadien qui pratique un style propice aux succès en séries, dans le contexte d’un affrontement quatre de sept. Ce n’est pas le cas présentement.

Une seule équipe accorde plus de tirs par match que les troupes de Michel Therrien à l’heure actuelle: les Coyotes de l’Arizona qui croupissent au dernier rang de la Ligue nationale. Les succès des montréalais s’expliquent donc en grande, en énorme partie par la statistique suivante: 94,97%. Le pourcentage d’arrêts de leurs gardiens, 2e meilleur de la Ligue après les Blackhawks de Chicago.

Libre à vous de donner une part du crédit au système de Michel Therrien pour l’efficacité de ses gardiens. Mais le niveau d’aisance de Price donne également l’illusion à certains tirs d’être faibles. Face aux Flyers, plusieurs tirs ont succédé des passes dans un axe est-ouest à travers l’enclave et plusieurs lancers ont été décochés à partir d’endroits névralgiques.

Pas de doute que l’entraineur-chef lui-même souhaite voir ses joueurs appliquer une couverture plus hermétique. La défaite contre les Blue Jackets, il la voyait venir comme une balle courbe.

Chez les IceCaps comme chez le Canadien, la dépendance au gardien est malsaine. Qu’est-ce que serait Lefebvre sans Charlie Lindgren, qui bloque 93,6% des lancers en sa direction et qui présente une fiche de 6-0-0? Sachant que les deux formations partagent le même système, c’est à se demander s’il n’y aurait pas quelques correctifs à apporter pour limiter le temps et l’espace des joueurs dans le territoire du bleu blanc rouge. Ou mieux encore, des changements de personnel (joueurs) à effectuer.

Jack Han démontre aujourd’hui comment le jeu de contre-attaque du Canadien, combiné aux prouesses de Price peut brouiller les cartes.

https://twitter.com/ml_han/status/795263007723048960

En profitant des arrêts opportuns de son gardien, le CH est en mesure de surprendre l’adversaire lorsqu’il est en formation d’attaque agressive. Les attaquants de Michel Therrien parviennent alors à faire circuler intelligemment la rondelle lors de ces surnombres pour s’inscrire à la marque.

Price, c’est le chiffre Pi, c’est la racine carrée de -1. L’inconnue dans l’équation. On ne peut le déjouer sans déployer beaucoup d’énergie en offensive, mais, ce faisant, l’équipe se compromet en situation de contre-attaque rapide.

Mais est-ce que le CH peut jouer avec le feu encore longtemps de la sorte? Aussi bon soit-il, Price demeure humain et la stratégie tombe à l’eau dès qu’il commence à céder lors des situations de haute pression offensive. Il a accordé 4 buts hier et je n’estime pas qu’il ait joué un mauvais match. Sans les largesses de Neuvirth, pariez que la joute se serait soldée en faveur des visiteurs.

Elle tombe aussi à l’eau quand les attaquants tombent à sec, et voient leur opportunisme pâlir.

Je le répète: ce n’est pas tant une question de victoires et de défaites. Tant et aussi longtemps que Price est en santé, le CH engrangera assez de gains pour accéder aux séries. Ce qui me préoccupe, c’est le processus à long terme, le style de jeu qui sera ultimement préconisé quand l’enjeu sera le plus grand.

Les Kings, les Blackhawks et les Penguins ne s’y prenaient pas de cette façon pour gagner des matchs, eux. Leur structure était organisée, hermétique; leur exécution, méthodique.

Le Canadien a un bon micronoyau, il ne lui reste plus qu’à parfaire son identité.

En rafale
– Si certains défenseurs du Canadien en arrachent par les temps qui courent, on ne peut en dire autant de Shea Weber, qui est vraiment dans une planète à lui-seul au cours des trois, quatre derniers matchs. Portez attention au nombre de chances que le CH accorde lorsqu’il est sur la patinoire, comparativement à sans lui.

– Les Alouettes semblent vraiment avoir pris le bon virage avec Chapdelaine!

Sauf que…

Alors Popp est le problème, c’est ça? 

– Hudon et Scherbak forment un duo avec Daniel Audette cet après-midi.

– L’Impact pourrait atteindre la finale d’association de la MLS pour la première fois de son histoire. (Radio-Canada)

– Pour un regard plus approfondi sur le club-école du Canadien.

– Un défenseur au ballottage.

– L’année de l’éclosion pour Wennberg à Columbus?

https://twitter.com/YahooSportsNHL/status/795322102144495616

 

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